Au Kazakhstan, quelques années après la chute de l'URSS, un jeune homme surnommé « Shizo » (car on le dit schizophrène) habite avec sa mère. L'amant de celle-ci, Sakura, le prend comme assistant pour recruter des boxeurs amateurs qui sont destinés à perdre dans des matches truqués, organisé par le patron de Sajura. Ali, une des recrues de Shizo, meurt après le combat et confie au jeune homme l'argent qu'il a gagné en combattant, lui demandant de le transmettre à Zinka. Shizo rencontre alors Zinka, une jeune femme boiteuse dont il tombe amoureux, et à qui il n'avoue pas tout de suite la mort d'Ali.
La Flûte de roseau débute par un prologue situé dans une Corée médiévale : un roi veut élever son fils indiscipliné dans la tradition martiale. À l'âge adulte, le prince devient un monarque imbu de son autorité et arrogant. Le jeune roi s'apprête à exécuter un de ses subordonnés. Son ami d'enfance, également poète, tente de l'en dissuader. Celui-ci décide aussi de quitter le royaume pour reconquérir sa liberté et retrouver son inspiration.
Chouga est belle, riche et aimée. Elle a trente ans et vit à Astana, la nouvelle capitale du Kazakhstan. Son mari est un scientifique célèbre d'une soixantaine d'année. Elle a un fils de sept ans. Son frère et son épouse vivent à Almaty. Le couple se déchire et, à la demande de son frère, Chouga les rejoint pour tenter de les réconcilier. Elle rencontre alors Ablaï, un jeune homme riche et oisif pour lequel elle éprouve une vive attirance. De retour à Astana, Chouga tente de résister à cette attraction sensuelle dont elle pressent l'issue dramatique. Mais elle finit par céder et s'installe avec Ablaï abandonnant mari et enfant. Toute à sa passion Chouga organise sa vie autour du jeune homme. Au printemps, le jeune couple part à Paris. Mais très vite l'hiver arrive et Chouga regrette son fils. Le désoeuvrement de son amant lui pèse. Chouga s'ennuie. Elle découvre la fragilité de ses sentiments et l'irreversibilité de sa situation.