Émile Blondet est un personnage de La Comédie humaine d’Honoré de Balzac. Né en 1802 à Alençon, il est le fils adultérin de madame Blondet — épouse du juge Blondet — et d'un préfet (dont le nom n'est pas cité).
Émile est d'abord évoqué dans La Peau de chagrin (paru en 1831), puis dans de nombreux romans de La Comédie humaine comme archétype du journaliste ambitieux, désinvolte et insouciant. Il entretient une amitié fidèle avec Raphaël de Valentin. Il finit par épouser la comtesse de Montcornet, une amie d'enfance dont il a toujours été amoureux (voir Les Paysans, publié après la mort de l'auteur, en 1856), et dont il obtient le titre, comme son précédent mari, le comte de Montcornet. Sa personnalité a des aspects touchants, notamment dans Le Cabinet des Antiques, lorsqu'il raconte son admiration éperdue pour mademoiselle d'Esgrignon, tante de Victurnien d'Esgrignon.
À 36 ans, malgré tous les amants qu'elle a eu, la séduisante Diane de Maufrigneuse (princesse de Cadignan) n'a jamais rencontré l'amour véritable. Elle en fait confidence à la marquise d’Espard qui propose de lui faire connaître un type d'homme dont elle ne soupçonne pas l'existence. Il s'agit de Daniel d'Arthez, homme intègre, écrivain de talent et baron, qui a récemment hérité d'un oncle. D’Arthez se laisse séduire par la princesse de Cadignan qui déploie tous ses charmes et s'invente des malheurs imaginaires (ses secrets). Ému et charmé, d'Arthez se prend de passion pour ce Don Juan au féminin (son ami Michel Chrestien est pourtant mort pour elle). Lors d’un souper où l'on dénigre la princesse en racontant son passé tumultueux, il prend sa défense. Touchée par sa candeur, mais aussi par sa personnalité exceptionnelle, la princesse tombe amoureuse de Daniel d’Arthez et ils filent le parfait amour.