Dyne Mousso est une Actrice Canadienne née le 17 mai 1930 à Montréal (Canada)
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Nationalité CanadaNaissance 17 mai 1930 à Montréal (
Canada)
Mort 23 mai 1994 (à 64 ans)
Dyne Mousso est une actrice québécoise, née à Montréal, le 17 mai 1930 et morte le 23 mai 1994.
Biographie
Dyne Mousso est née du mariage de Armand Guilbault et d'Hélène Daoust sous le nom de Denise Guilbault. Sa sœur, Muriel Guilbault, elle aussi actrice, a joué aux côtés de Gratien Gélinas dans Ti-Coq (le rôle de Marie-Ange), une pièce de théâtre de Gratien Gélinas qui sera présentée pour la première fois en 1948 et qui a donné lieu au film Ti-Coq en 1952. Muriel Guilbault deviendra ensuite la « muse incomparable » du poète et dramaturge Claude Gauvreau, avec qui il a joué sa pièce Bien-Être, et de qui il sera profondément amoureux. Muriel Guilbault se suicide en 1952, Dyne a alors 21 ans et reste profondément marquée par cette mort. Muriel aura été pour elle l'inspiration qui la mènera vers le théâtre. Bien qu'elle craigne de ne pas être à la hauteur, étant donné le succès rencontré par sa sœur, elle sent, quelque trois ans plus tard, le besoin de continuer son travail.
En 1949, Denise Guilbault épouse le peintre Jean-Paul Mousseau, membre des automatistes et signataire du Refus global (comme Claude Gauvreau et Muriel Guilbault). C'est de sa relation avec Jean-Paul Mousseau qu'est né le pseudonyme Dyne Mousso, « Dyne » étant le sobriquet que Jean-Paul Mousseau lui avait attribué (un prénom synonyme d'une unité d'énergie) et « Mousso » étant le nom de son mari, nom qu'elle portera toute sa vie, mais avec une orthographe différente (ils ont divorcé en 1964 - par bill privé - le divorce n'ayant été légalisé au Canada qu'en 1968). De cette union est née Katerine Mousseau, qui deviendra elle aussi comédienne et la conjointe de Michel Rivard pendant plusieurs années.
En 1954, Dyne Mousso, qui, par sa relation avec Mousseau, côtoie Paul-Émile Borduas, Jean-Paul Riopelle et le groupe des automatistes, décide, après s'être frottée à la peinture et avoir exposé (ce qui ne plaisait pas à Mousseau, dira-t-elle), de suivre une courte formation de théâtre, un mois de leçons, auprès de Jean Dalmain du Théâtre du Nouveau-Monde. Elle passe ensuite une audition devant Jacques Mauclair, fondateur du théâtre d'avant-garde L'Amphytrion, lequel lui donne aussitôt, en 1955, trois rôles dans lesquels elle fait montre d'une intensité hors du commun. Démarre alors pour elle, et très rapidement, une dense carrière de comédienne au cours de laquelle elle interprétera plusieurs rôles de premier plan.
Dyne Mousso a marqué le Québec et les gens du milieu se souviennent de son rare talent, la qualifiant de comédienne mythique. Ses interprétations, notamment dans La Mouette de Tchekhov (qu'elle jouera d'ailleurs en 1955 et en 1968) et dans Mademoiselle Julie de Strindberg, sont qualifiées de remarquables. Tout laissait à penser que non seulement sa carrière serait longue, et qu'elle se poursuivrait probablement en France ou même aux États-Unis. Mais, en 1960, Dyne Mousso fait la rencontre d'un comédien, Jean Doyon, - lequel se fera notamment connaître dans la série télévisée Le Paradis terrestre, en 1968, aux côtés d'Élizabeth Chouvalidzé - duquel elle est très amoureuse. Cette rencontre est déterminante pour elle et change le cours de sa vie et de sa carrière.
En mars 1960, elle obtient une importante bourse du Conseil des Arts du Canada et quitte Montréal pour aller vivre à Paris. Elle est enceinte de Jean Doyon, mais ne le sait pas encore. Elle vient de jouer La Belle de Céans, à Radio-Canada, un téléthéâtre de Charlotte Savary qui a causé un scandale inégalé au Québec et au Canada. Cette interprétation de la vie de jeune fille de Marguerite d'Youville (Fondatrice des Sœurs Grises) lui a valu de nombreux articles de presse, un tollé de la communauté religieuse du Québec, et même des lettres de menaces. Pourtant, elle n'y est pour rien, n'étant qu'interprète, mais on lui reprochera d'avoir accepté de porter un décolleté trop révélateur, d'avoir accepté le rôle, et surtout de s'être portée à la défense du réalisateur Charles Dumas, menacé de congédiement.
Avec le scandale de La Belle de céans, elle se dit que ce séjour à Paris lui permettra une pause qui tombe à point. Elle a en outre beaucoup joué depuis cinq ans et cherche à apprendre davantage. Elle planifie voir beaucoup de théâtre à Paris, pour voir jouer les grands. Elle se rend donc dans la capitale de France avec sa fille Katerine, mais est de retour plus tôt que prévu, du fait de sa grossesse, de laquelle naît sa fille Emmanuelle. Dyne cherche à renouer en vain avec Jean Doyon, de qui elle aura néanmoins deux autres enfants (Chantal et Gilles), dans l'espoir, tout aussi vain, d'établir une relation amoureuse stable. Dyne Mousso et Jean Doyon ne se sont en effet jamais mariés. La relation de Dyne Mousso avec Jean Doyon, toujours tumultueuse et difficile, aura un impact considérable sur sa vie. De fait, ils n'ont pratiquement jamais vécu ensemble, Dyne ayant élevé ses enfants seule alors que sa carrière de comédienne bat son plein jusqu'en 1970. Conjuguer sa carrière de comédienne avec ses obligations de mère devient après cette date trop difficile et, peu à peu, la comédienne se tourne vers la narration, la post-synchronisation-doublage et la radio. Ultérieurement, elle développe des relations amoureuses marquantes avec le comédien Gilles Renaud, puis avec le réalisateur Charles Binamé, de plus courte durée, puis, plus tard, avec le comédien Raymond Bélisle.
Dans une lettre adressée à Anne-Marie Alonzo en 1989, elle écrit que le théâtre est un amant qu'elle a trompé avec la vie, la sienne.
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