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Jean-Pierre Vincent est un comédien, metteur en scène et directeur de théâtre français, né à Paris en 1942. Il a été l'époux de la comédienne Hélène Vincent ; il est le père du réalisateur Thomas Vincent.
Biographie
Étudiant au Lycée Louis-le-Grand, il rencontre en 1958 au sein du groupe théâtral du lycée, Michel Bataillon, Jérôme Deschamps et Patrice Chéreau. Il joue sa première pièce, Amal et la lettre du roi de Rabîndranâth Tagore, en 1959, puis s'intéresse à la mise en scène, avec La Cruche cassée de Kleist, et Scènes populaires d'Henri Monnier, en 1963. À partir de cette date, il coanime pendant deux ans la troupe qui se professionnalise, et suit Chéreau à Gennevilliers puis au Théâtre de Sartrouville.
À partir de 1968, il travaille avec le dramaturge Jean Jourdheuil pour se consacrer à la mise en scène dans les centres dramatiques nationaux. Ils montent dans des centres dramatiques nationaux La Noce chez les petits bourgeois au Théâtre de Bourgogne, Le Marquis de Montefosco au Grenier de Toulouse, La Cagnotte au Théâtre national de Strasbourg, Capitaine Schelle, Capitaine Eçço (de Serge Rezvani) au Théâtre national populaire en 1971. En 1972, ils fondent la Compagnie Vincent-Jourdheuil, Théâtre de l'Espérance, où ils mettent en scène les auteurs allemands tels que Brecht, Büchner et Grabbe. Le Théâtre expérimental populaire (Tex-Pop), installé au Palace clôt en 1975 la collaboration entre Vincent et Jourdheuil.
Jean-Pierre Vincent prend cette année-là la direction du Théâtre national de Strasbourg et y donne une place importante à l'école et à la création expérimentale. Il interroge notamment l'histoire française, avec Germinal, Vichy fictions, Le Misanthrope et Le Palais de Justice.
Administrateur de la Comédie-Française de 1983 à 1986, qu'il choisit de quitter de lui-même, le poste étant jugé « le plus difficile en France avec Matignon ». À partir de 1986, il se consacre à la mise en scène avec Bernard Chartreux et à l'enseignement au Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris.
Il succède à Patrice Chéreau à la tête du Théâtre Nanterre-Amandiers entre 1990 et 2001, où il convie Stanislas Nordey en résidence avec sa troupe entre 1995 et 1997. Il y créé de nombreux auteurs contemporains, dont Valère Novarina.
En 2001, il fonde la compagnie Studio Libre avec Bernard Chartreux avec lequel il crée plusieurs spectacles aux théâtres nationaux
de la Colline et de l’Odéon. Ils participent également au Comité pédagogique de l’École régionale d'acteurs de Cannes, où ils mettent en scène Pièces de guerre d'Edward Bond, en mai 1999. En 2007, il traduit et monte à Avignon Le Silence des communistes, treizième présence au Festival depuis 1971, qui évoque l'enracinement populaire de la gauche italienne pendant les belles années du PCI.
Il est membre des conseils d’administration du Théâtre de l'Odéon, du Festival d'Avignon et du Jeune théâtre national.
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