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Nationalité FranceNaissance 1 septembre 1962 (62 ans)
Michel Viotte est un réalisateur français, né le 1er septembre 1962 à Le Coteau (Loire).
Biographie
Après des études à l’École Supérieure d’Études Cinématographiques (1982-1984) et diverses expériences en tant que technicien sur des films de fiction, Michel Viotte intègre le monde de la télévision en 1989.
Il collabore ainsi avec la chaîne Paris Première (1989-1991), pour laquelle il réalise de nombreux plateaux et plus d'une centaine de sujets culturels (Elia Kazan, Andy Warhol et le Velvet Underground...), avec La Sept, ou encore avec FR3, dans le cadre de l’émission sur l'art contemporain de Jacques Chancel L’atelier 256 (1993-1994).
Il crée par ailleurs la société Nestor Productions (1993-2000), avec laquelle il développe en tant que producteur et réalisateur des projets documentaires destinés à la télévision. En dehors de nombre de ses propres films, il produit également au sein de Nestor Productions ceux d’autres réalisateurs : Paul Claudel (1997 – FR3 – 45 min), Métropolitain, un siècle de métro parisien (1999 – La Cinquième – 52 min) et Les Renaud Barrault, bâtisseurs de théâtre (1999 – Arte – 90 min) de Jacques Trefouël, San Francisco 1906, et la terre trembla (2000 – La Cinquième – 52 min) de Dominique Thiel…
Depuis 1994, Michel Viotte a réalisé une quarantaine de films documentaires, diffusés sur les principales chaînes françaises, ainsi qu’à l’étranger. Ceux-ci ont été tournés sur différents continents, et intègrent très souvent des archives cinématographiques ayant fait l’objet de grandes recherches, menées dans le monde entier.
Les films de Michel Viotte abordent des genres très divers. Ils portent principalement sur l’aventure, la découverte, la mémoire, et la création artistique, qu’elle soit littéraire, picturale, théâtrale, cinématographique ou musicale.
Autour de la littérature
Michel Viotte a réalisé deux films pour la série Un siècle d’écrivains de FR3, dirigée par Bernard Rapp et Florence Mauro : Jack London, l’enfant secret du rêve californien (1994 – 45 min), avec Michel Le Bris, et Jack Kerouac, un rêve américain au temps d’Hiroshima (1996 – 45 min), avec Éric Sarner. En 1995, il signe avec Michel Le Bris un portrait de Pierre-Jakez Hélias, Le conteur des merveilles (Planète – 52 min), incluant un long entretien tourné avec l’écrivain quelques mois avant sa mort. En 2005, il réalise également Louons maintenant les grands hommes pour France 5 (52 min), adapté du livre éponyme de James Agee et Walker Evans, pour la collection Terre humaine dirigée par Jean Malaurie. En 2010, il réalise aussi un portrait de ce dernier, Jean Malaurie, une passion arctique (Arte – 45 min), tourné au Groenland et dans son domicile parisien. Enfin, en 2016, il tourne au Canada, aux États-Unis et en Polynésie un documentaire-fiction retraçant la vie de Jack London, Jack London, une aventure américaine (Arte – 96 min - version de 2 x 52 min), interprété par David Tournay et Angelica Sarre. Celui-ci obtient le prix du "meilleur film biographique" au Wine Country Film Festival de Californie 2017. Michel Viotte prolonge cette exploration de l'univers de Jack London à travers plusieurs autre expériences : il est commissaire de l'exposition "Jack London dans les mers du Sud", créée en 2017 au Centre de la Vieille Charité (Marseille) et reprise en 2018 au Musée d'Aquitaine (Bordeaux) ; il développe égalements deux ouvrages, "Les vies de Jack London" et "Jack London dans les mers du Sud", parus aux éditions de la Martinière.
Autour de la bande dessinée
En 1998, il réalise pour la chaîne Arte le portrait du scénariste René Goscinny, René Goscinny, profession humoriste (90 min), recueillant le témoignage de nombreux auteurs franco-belges du 9e art : Albert Uderzo, Moebius, Greg, Jean-Claude Mézières, Morris, Philippe Druillet, Jean Tabary, Christian Godard ou encore Gotlib. En 2001, toujours pour Arte, son film De Superman à Spider-man (110 min) détaille le phénomène des super héros dans les Comics américains, et propose là encore de multiples rencontres avec des auteurs majeurs, comme Stan Lee, John Romita Sr, John Buscema, Joe Kubert, Dave Gibbons, Alex Ross, Neal Adams, Michael Kaluta, Jim Lee, Carmine Infantino, Joe Simon ou Bill Sienkiewicz.
Entre 2018 et 2019, il accompagne le dessinateur Jacques Ferrandez lors de la génèse de l'abum "Le chant du monde", adaptation en BD du roman de Jean Giono. Le film qui en résulte détaille, au fil des saisons, toutes les étapes du processus de création.
Autour de la musique
En 1997, Michel Viotte accompagne le musicien Ben Harper à l’occasion de sa tournée Will to live, et réalise le film Ben Harper & the innocent criminals (Arte – 52 min), tourné au Portugal, en Italie, en Espagne et en France. Il filme aussi en 1999 en Suède et en France un portrait de l’artiste trip hop Jay-Jay Johanson (Arte – 52 min). En 2010, il réalise entre Chicago et la Nouvelle Orléans La route du Blues (France 5 - 2 x 52 min), avec le musicien afro-américain Ladell McLin. Il tourne par ailleurs régulièrement concerts, clips ou interviews pour des artistes français tels que Marc Minelli, The Bratchman, les Playboys ou les Dum Dum Boys. Enfin, en 2015, il réalise le film "Frank Sinatra ou l'âge d'or de l'Amérique" (France 5, Cine+, - 52 min), tourné à New York, Los Angeles, Palm Springs, Las Vegas et sur les rives du Lac Tahoe.
Autour du théâtre
Dans le cadre de la soirée Théma Arte Avignon 1994, il collabore avec Fabienne Pascaud pour la réalisation de plusieurs sujets sur le théâtre Nô, le dramaturge Edward Bond, ou encore le théâtre d’Euripide. En 2006, il signe avec Bernard Faivre d’Arcier un film célébrant les soixante ans du Festival d’Avignon, Cour d’honneur et champs de bataille (Arte – 75 min) (témoignages de Romeo Castellucci, Jan Fabre, Valérie Dréville, Josef Nadj, Thomas Ostermeier, Olivier Py…). En 2008, le film Partage de Midi, acteurs en liberté (Arte – 35 min) accompagne la recréation de la pièce de Paul Claudel à la carrière Boulbon d’Avignon par Jean-François Sivadier et Valérie Dréville. En 2010, Michel Viotte réalise Les Juments de la Nuit, récit d’une création (Arte - 52 min) lors des répétitions du spectacle de Bartabas au bassin de Neptune du château de Versailles. Il signe également la captation du spectacle.
Autour de l’histoire
En 1997, il conçoit pour Arte la soirée Théma Pavillon Noir, incluant notamment Les anges noirs de l’utopie (52 min). Sur un texte de Michel Le Bris, le film évoque l’âge d’or de la piraterie dans les Caraïbes aux XVIIe et XVIIIe siècles. Il est tourné principalement au Costa Rica, au Mexique, au Bahamas, à Porto Rico et en Haïti. En 2002, Le secret des Navajos (France 2 – 52 min) rappelle le rôle joué par l’unité amérindienne des Code Talkers durant la Seconde Guerre mondiale. Michel Viotte y recueille le témoignage de plusieurs vétérans en Utah et en Arizona, et suit également de jeunes recrues Navajos lors de leur entraînement sur la base des marines de San Diego. En 2005, Le Champion qui a dit non (Arte – 52 min) est le portrait du cycliste Albert Richter, champion d’Allemagne de vitesse sur piste assassiné en 1940 par la Gestapo pour ses convictions anti-nazies. En 2010, Histoires de Jouets (France 5 – 52 min), coréalisé avec Pascal Pinteau, retrace l’évolution de la société française au XX siècle à travers la production et la diffusion de jouets.
Autour des peuples premiers
En 1999, Au pays des totems (Arte – 52 min) donne à découvrir les civilisations indiennes du nord-ouest du Canada et du sud de l’Alaska, à travers la production artistique des Kwakiutl et des Haida. En 2006, Les autres hommes (Arte – 90 min) retrace l’évolution du regard occidental sur les autres cultures, ou « comment nous sommes passés de l’idée de peuples primitifs à celle de peuples premiers ». Beaucoup d’œuvres d’art y sont présentées, filmées dans les musées de Tervuren (Bruxelles), d’Adélaïde (Australie), Vancouver et Victoria (Colombie-Britannique) ou aux musées du Louvre et du quai Branly. En 2010-2011, Michel Viotte développe en tant que directeur artistique la collection Dialogues avec le Monde produite par France 5 pour accompagner les grandes expositions du Musée du quai Branly. Il réalise le premier opus, Maori (52 min), tourné en Nouvelle-Zélande.
Autour du cinéma
Michel Viotte signe plusieurs biographies de personnalités du cinéma : les frères Auguste et Louis Lumière avec Le Temps des Lumière (2000 - La Cinquième – 52 min) (témoignages de Bertrand Tavernier, Bernard Chardère, Thierry Frémaux…), Jean Gabin avec Jean Gabin, gueule d’amour (2001 – Arte – 90 min) (témoignages de Jean-Paul Belmondo, Pierre Granier-Deferre, José Giovanni, Daniel Gélin, Florence Moncorgé, Françoise Arnoul, Denis de la Patellière, Jean Desailly…), et Gérard Philipe avec Un homme, pas un ange (2003 - France 5 – 52 min), coécrit avec Gérard Bonal.
Il produit et réalise par ailleurs le portrait de Martin et Osa Johnson, pionniers du documentaire animalier en Afrique de l’Est au début des années 1920 dans Les amants de l’aventure (1999 – Arte – 90 min) (texte de Michel Le Bris). Le film obtient notamment le Grand Prix du Festival Jules Verne du film d’aventure 1999 et un prix spécial au Festival Cinemambiante de Milan 2000, pour « la profondeur de la recherche historique et l’amour du cinéma ». Michel Viotte organise en parallèle une exposition des photographies et affiches des films de Martin Johnson, présentée à l’espace Kodak, à Paris, puis au Festival Étonnants Voyageurs de Saint-Malo dirigé par Michel Le Bris, dans une version augmentée. Un livre, Africa, est également coédité par Arthaud et Arte éditions autour des époux Johnson (texte de Michel Le Bris, sélection et légendes des photographies de Michel Viotte). Ce regard historique sur la relation entre l’Occident et l’ « Afrique sauvage » est prolongé par la réalisation d’un diptyque documentaire de Michel Viotte, coproduit par Arte et France 5 en 2003 : Le dernier Safari (52 min) et Caméras sauvages (52 min) (témoignages de Sydney Pollack, Peter Viertel, Virginia McKenna…).
Enfin, le cinéma de genre hollywoodien fait l’objet de plusieurs réalisations de Michel Viotte, comme À l’abordage ! (1997 - Arte – 32 min), sur le film de pirates (témoignages de James Goldstone, Peter Ustinov…) ou La route du western (2012 – France 5 – 90 min), sur les traces physiques du western dans l’Ouest américain, du Montana au Rio Grande.
En 2013, Michel Viotte signe la série documentaire La guerre d’Hollywood 1939-1945 (2 x 75 min pour France 3 – 3 x 52 min pour France 5, Cine+, TV5 Monde), racontant l’engagement de l’industrie du cinéma américain dans le second conflit mondial. Il écrit également un livre éponyme, coédité par les éditions de la Martinière et France Télévisions.
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