Richie Hawtin est un Acteur et Son Canadien né le 4 juin 1970 à Banbury (Royaume-uni)
Richie Hawtin
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Nom de naissance Richard Michael HawtinNationalité CanadaNaissance 4 juin 1970 (54 ans) à Banbury (
Royaume-uni)
Richie Hawtin (nom complet : Richard Michael Hawtin) est un DJ, musicien et producteur canadien de musique techno, né le 4 juin 1970 à Banbury au Royaume-Uni et établi à Berlin.
Il figure parmi les artistes de musique électronique les plus importants au monde, fort d'une carrière s'étendant sur plus de 25 ans. Actif sur la scène techno et acid techno nord-américaine à ses débuts, il a évolué ensuite vers un style plus minimaliste et expérimental, privilégiant l'usage des dernières technologies de composition et de DJing.
S'il compose souvent sous son véritable nom, il utilise aussi de nombreux pseudonymes, dont le plus connu est Plastikman. Il est le fondateur et patron des labels Plus 8 et Minus, sur lesquels il a sorti ses albums les plus marquants, au premier rang desquels figurent Consumed, en 1998, et la série d'albums mixés DE9, dont le plus fameux est DE9 | Closer to the Edit, publié en 2001.
En dehors de ses activités de musicien, il s'investit aussi beaucoup dans les affaires et dans l'art moderne. Biographie
Jeunesse et débuts musicaux
Il naît le 4 juin 1970 à Banbury, dans l'Oxfordshire au Royaume-Uni. Lorsqu'il a neuf ans, sa famille émigre au Canada, à LaSalle, près de Windsor, en Ontario, à quelques kilomètres de la frontière américaine et de Détroit. D'après lui, ce changement d'environnement et l'austérité des lieux y sont pour beaucoup dans son caractère : l'enfant, plutôt extraverti en Angleterre, développe alors une personnalité introvertie une fois au Canada. À cette époque, il manifeste un intérêt très fort pour les technologies ; c'est notamment son père Michael, lui-même électronicien chez General Motors, qui l'y éveille. C'est aussi en partie grâce à la discothèque de Michael, comprenant par exemple les albums de Kraftwerk, Pink Floyd ou encore les productions de John Peel, qu'il s'initie à la musique.
À l'âge de 15 ans, Richie Hawtin commence à fréquenter les clubs de Détroit, notamment le Music Institute où il écoute Derrick May. Il devient DJ aux alentours de 1987-1988 dans un des clubs locaux. Il mixe la house et la techno avec l'E.B.M. de Nitzer Ebb et Front 242. Il prend pour modèle Jeff Mills, un DJ dont la carrière commence dans les années 1980 sous le nom de The Wizard et qui est alors animateur d’une émission sur une radio de Détroit.
En 1989, il rencontre John Acquaviva au Shelter, un club de Détroit où il est alors résident. Avec lui, il fonde le label Plus 8 en 1990 et organise ses premières soirées électroniques à Détroit.
Les années 1990
Ses premiers titres sortent en 1990, essentiellement sous les pseudonymes Plastikman et F.U.S.E.. Son label Plus 8 lance de nouveaux artistes : Speedy J, Daniel Bell, Fred Giannelli et Kenny Larkin notamment.
Au milieu des années 1990, Richie Hawtin produit de nombreux disques expérimentaux qui connaissent un grand succès, notamment les albums Sheet One et Musik, et l'on peut d'ailleurs parler d'un véritable culte de Plastikman dans la scène techno de l'époque : le logo Plastikman, créé initialement par Dominic Ayre pour une marque de vêtements et détourné par Hawtin vers 1992-1993, se retrouve un peu partout chez ses fans, que ce soit sous forme de tatouages, de t-shirts ou de peintures sur leurs voitures. À l'inverse, il peine à être reconnu par une partie de la scène de Détroit ; vers 1993-1997, ainsi que l'affirme Derrick May, il était même « détesté parce qu'il était bon ; parce qu'il était blanc et doué ». En effet, une interview de Richie Hawtin donnée au magazine français Coda donne une bonne idée de l'atmosphère particulière qui règne alors :
« À Windsor, on trouve une population très diversifiée, il y a beaucoup plus de Blancs qu'au centre de Détroit. D'ailleurs, plus tu t'éloignes dans les banlieues de Détroit, plus tu verras de Blancs. Le centre même de Détroit se ghettoïse.[...] Détroit n'a jamais été une ville où les gens se retrouvent dans la rue, se tapent dans la main et se disent « Hey guy, what's going on ». Détroit est bâtie sur l'isolement. Détroit est comme ça ! C'est déjà un miracle que les différentes communautés techno puissent entretenir des rapports. Crois-moi, ils sont moins évidents qu'ailleurs. Pour les gens ordinaires, la communication à Détroit est encore plus difficile. C'est le chacun pour soi. Il y a le clan Submerge, le clan Planet E de Carl Craig, celui de mon label Plus 8, et les autres. Je ne pense pas qu'un jour nous puissions vivre en harmonie et être tous réunis dans un grand tipi ! (rires) [...] À ce moment, le son général de Détroit s'est considérablement durci. Il y avait alors une réelle compétition entre nous et Underground Resistance. Mad Mike sortait Sonic Warfare, je sortais F.U.S.E.. Mike et Jeff sortaient un truc, il m'envoyaient les tests pressing et me disaient : « Watch This ». Je leur répondais aussitôt avec une démo de Plus 8 : « Check This Out ». Pendant plus d'un an, nous avons joué cette espèce de bras de fer. Maintenant c'est un sujet de plaisanterie entre Mike et moi. »
En 1995, alors qu'il se rend à New York pour jouer à une soirée, sa carrière aux États-Unis subit un coup d'arrêt : il est interdit de séjour sur le territoire américain, pour plus d'un an, au motif qu'il travaille illégalement dans le pays. Contraint alors de vivre du côté canadien, il en profite pour passer davantage de temps en studio et entame un processus de création de plus en plus minimaliste :
« J'ai travaillé par soustraction. Supprimer des sons est devenu plus important pour moi qu'en ajouter. Les silences entre les notes constituent l'enjeu le plus important de mon travail. J'ai découvert que, pour aller plus loin, il me fallait revenir en arrière. Appauvrir pour enrichir. »
La fin des années 1990 voit donc sa discographie s'étoffer, notamment au travers de la série des maxis Concept 1, sortis en 1996, puis réédités sous forme d'album en 1998. Il signe, en 1998, deux nouveaux albums sous le nom Plastikman : Artifakts (bc), prélude — bien que sorti quelques mois après celui-là — à son album le plus reconnu, Consumed.
Cette décennie se clôt pour lui avec la sortie d'un disque hybride en 1999, entre œuvre de composition et compilation mixée : Decks, EFX & 909 (souvent surnommé DE9), qui lui permet de repousser certaines des limites du mix, car il mélange, lors de ses performances scéniques de l'époque ainsi que les années suivantes, le son d'instruments électroniques aux disques vinyles ; il utilise notamment des machines d'effets et une Roland TR-909 lors de la réalisation de cet album.
Les années 2000
La fin des années 1990 et la quasi-totalité des années 2000 voient Richie Hawtin mettre de côté son alter ego Plastikman et sortir la grande majorité de ses œuvres sous son nom propre. C'est l'occasion pour lui de poursuivre l'expérience menée avec DE9 en ajoutant, en 2001, un nouvel opus à cette série : DE9 | Closer to the Edit, 16e du classement des meilleurs mixes des années 2000 par Resident Advisor.
En 2002, il s'exile environ un an à New York pour suivre sa petite amie de l'époque (c'est aussi lors de ce séjour qu'il change de look et abandonne le crâne rasé et des lunettes à grosses montures noires pour une mèche d'un blond peroxydé) et s'installe dans le quartier de Williamsburg.
Il déménage ensuite à Berlin, en août 2003, notamment parce qu'il considère l'Europe, et l'Allemagne en particulier, comme un lieu où la création artistique est plus libre et moins soumise aux radios, à l'inverse de ce qui se passe aux États-Unis. Comme celui-ci l'affirme lors d'une interview vidéo, c'est Sven Väth qui est aussi, entre autres, à l'origine de son déménagement vers la capitale allemande : la scène minimale étant en pleine effervescence en Allemagne, cela semble être le moment idéal pour profiter du dynamisme de cette scène locale. Cinq ans après son dernier album de Plastikman, il revient ponctuellement sous ce pseudonyme avec le long format Closer en 2003. Apprécié de la critique, il est par exemple classé parmi les 100 meilleurs albums des années 2000 par Resident Advisor, à la 56e place.
Il poursuit la série DE9 en 2005, avec la publication de DE9 | Transitions. Ce nouveau volet est accueilli positivement par les médias spécialisés, parmi lesquels Pitchfork, Resident Advisor, ou encore la BBC.
Cette décennie est aussi une période où il touche un public plus large : d'un côté, en multipliant les lives et DJ mixes dans les grands festivals et autres clubs, de Time Warp à Ibiza ce qui lui vaudra de sortir en 2002, en compagnie de Sven Väth, la compilation mixée The Sound Of The Third Season, sur le label de celui-ci, Cocoon Recordings, en passant par Sónar ou I Love Techno ; de l'autre, sa renommée lui vaut aussi d'être contacté pour qu'un de ses morceaux, Substance Abuse (sorti en 1991 sous son pseudonyme F.U.S.E.), serve de base à 9:20, œuvre composée en collaboration avec le chorégraphe Enzo Cosimi pour la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques d'hiver de Turin en 2006.
En 2008, il célèbre les 10 ans de Minus en se consacrant à une vaste tournée mondiale avec les artistes du label : Contakt.
Les années 2010
Après presque 10 ans d'absence sous ce nom, Plastikman revient sur le devant de la scène, au travers d'une tournée mondiale, « Plastikman.LIVE », suggérée discrètement courant 2009, puis concrétisée, notamment, par une prestation lors du festival Time Warp, le 27 mars 2010 à Mannheim, en Allemagne, et une au festival Coachella, en Californie, le 18 avril.
En 2010 se dessine l'idée d'une compilation la plus exhaustive possible de Plastikman : Plastikman Arkives, un coffret retraçant 17 années de son projet musical le plus emblématique. Comprenant les versions remasterisées de ses six albums sous ce pseudonyme, ainsi que beaucoup d'inédits, des remixes, des vidéos et un livre, ces archives sont l'occasion pour Hawtin de captiver la frange la plus jeune de son public : « [...] certains n'étaient même pas nés quand j'ai sorti mon premier album. Je trouve intéressant de leur faire découvrir les fondations de mon travail. » C'est aussi une manière, pour lui, d'offrir à ses auditeurs le temps de le réécouter et de l'apprécier, loin du rythme effréné des sorties musicales actuelles :
« La musique est si facilement disponible que les gens la digèrent beaucoup plus vite qu'avant et que leur attention dure sans doute moins longtemps. Publier des archives [...] est aussi une façon de donner plus de valeur, pas seulement à mon travail, mais à la scène électro en général. »
Après de nombreux reports, ce coffret est disponible le 22 août 2011. Peu de temps avant cette sortie, une nouvelle tournée de Plastikman voit le jour ; elle est annoncée en juillet et débute par un live à Ibiza le 5 août avant de faire une étape à par New York puis passe par diverses villes d'Europe, dont Turin qui marque le 7 décembre 2011 la fin de ce « Plastikman Live 1.5 ».
À l'été 2012, il inaugure une résidence de douze semaines (du 5 juillet au 20 septembre), ENTER•, au Space d'Ibiza. Il poursuit fin octobre par une tournée nord-américaine de 17 dates. Ces deux événements sont une réussite, ce qui lui vaut d'être classé en deuxième position du classement annuel des DJ réalisé par Resident Advisor.
Fin 2013, il annonce un prochain album sous le nom de Plastikman, composé et réalisé en 5 jours ; il n'en délivre toutefois ni le titre ni la date exacte de sortie. Ce dernier opus sort finalement le 10 juin 2014 ; il s'intitule EX.
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