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Roch Stéphanik est un réalisateur et scénariste français.
Biographie
Roch Stéphanik passe une partie de son enfance au sein de la colonie russe de Bruxelles, élevé par sa grand-mère apatride, immigrée russe, qui travaille à domicile en tant que brodeuse, et son grand-père apatride bulgaro-ukrainien, traducteur de sous-titres de films, puis brocanteur. Il poursuit ses études secondaires à Paris, mais les interrompt prématurément pour se lancer à seize ans dans la vie active en faisant des petits boulots. Vaguement "acteur" dans quelques spots publicitaires, passionné de cinéma, il fait son apprentissage cinématographique en autodidacte en voyant énormément de films et travaille comme assistant réalisateur jusqu'à vingt et un ans, puis comme réalisateur 2e équipe, ce qui lui permet de faire ses premières armes à la caméra.
Il se consacre ensuite à ses propres projets et signe la réalisation d’un documentaire, « New-York Marathon », diffusé à la télévision, suivi d'un premier court-métrage de fiction, « Un tour au bois », avec pour acteur principal Florent Pagny, qui est sélectionné dans plusieurs festivals et se voit attribuer le Label de qualité du C.N.C.
Son deuxième court-métrage, Bisbille (« Marbles »), qu’il réalise grâce à une subvention du C.N.C., avec pour interprètes Valeria Bruni Tedeschi et Roch Leibovici, connaît un grand succès en étant sélectionné dans une vingtaine de festivals internationaux où il remporte de nombreux prix, dont le Grand Prix du Court-métrage au Festival de Cannes (Perspectives du Cinéma Français). Le film qui raconte le coup de foudre d’un garçon collectionneur de billes bleues par milliers jusqu’à l’obsession, pour une fille aux yeux bleus, qu’il va vouloir "collectionner" tout comme ses billes en la séquestrant. Il est notamment remarqué pour une séquence où plus d’un million de billes bleues dévalent sans trucage l’escalier d’un immeuble en poursuivant l'héroïne. Bisbille est largement diffusé en France (90 salles en première partie de programme, ains qu'à la télévision) et vendu dans une dizaine de pays, dont le Japon, l'Allemagne, l'Espagne, les États-Unis, le Canada, l'Australie. Le film est également projeté dans des manifestations d'art contemporain.
Roch Stéphanik reçoit le Prix du Meilleur Jeune Créateur dans la catégorie Cinéma à "La Nuit des jeunes créateurs" (Fondation Pierre Cardin - La Générale d’Image) et la Médaille de la Ville de Paris, avant d'être choisi par la First Film Foundation à Londres et la Fondation Tribeka (Martin Scorsese & Robert de Niro) à New-York, pour participer avec six autres réalisateurs représentant chacun un pays d’Europe, à l'opération "New Directions", visant à promouvoir le jeune cinéma européen issu du court-métrage, auprès des professionnels du cinéma outre-Atlantique.
Peu après, il écrit un scénario de long-métrage « Les Orphelins », traitant des antagonismes culturels "Est-Ouest" et de la quête d’identité, un de ses thèmes de prédilection. Développé par Ista Films avec le soutien de la First Film Foundation, de l’European Script Fund, du Programme Media, et de l’Aide à l’écriture du C.N.C, ce thriller amoureux est finaliste du Grand Prix du Meilleur Scénariste et lauréat de la Fondation Gan pour le cinéma. Son atypisme et le fait que les rôles principaux sont tenus par des adolescents inconnus font que ce premier film ne parvient pas à se financer.
Après divers travaux d'écriture, Roch Stéphanik écrit et réalise ensuite son premier long-métrage Stand-by, avec pour interprètes Dominique Blanc, Roschdy Zem, Patrick Catalifo, et produit par Maurice Bernart en coproduction avec Ista Films qui a développé le projet, Studio Canal et Arte Cinema. Ce film conceptuel, sorte de gigantesque huis clos dans un aéroport, met en scène la métamorphose d’une femme effacée vouée à son mari, qui, après s’être fait brutalement quittée alors qu’ils allaient prendre l’avion pour s’installer à l’étranger, se transforme en prostituée de haut vol au sein même de l'aéroport qui l'a vu sombrer, reprenant peu à peu confiance en elle et en sa féminité. Très bien accueilli par une grande partie de la critique (Le Monde, Positif, Le Figaro, Ciné Live), sélectionné dans une quinzaine de festivals internationaux, « Stand-by » est primé à multiples reprises. Bénéficiant de l’Avance sur recettes après réalisation du C.N.C, il reste à l’affiche près de trois mois à Paris, mais engendre globalement peu d’entrées, étant donné son faible nombre de salles.
Nominé par l'Académie des Césars lors de la 26e Nuit des César du cinéma dans deux catégories, "Meilleure Actrice" et "Meilleure Première Œuvre de fiction", le film est récompensé en 2001 par le "César de la meilleure actrice" pour Dominique Blanc, et ressort à cette occasion.
Roch Stéphanik reçoit par ailleurs pour ce film, le "Prix Cyril Collard - ARTE" du Meilleur Premier Film Francophone, ainsi que le prix "Nouveau Talent Cinéma" de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques.
« Stand-by » réalise par la suite une excellente audience sur Canal+ à 20 h 30 (1,4 million), puis sur Arte en première partie de soirée. Le film se retrouve ensuite au programme d’étude de plusieurs écoles de cinéma dont La Femis et l’université de Buenos Aires, notamment pour le travail de sa bande sonore atypique dont la création avait été assurée conjointement par Valérie Deloof et Roch Stéphanik.
Parallèlement au cinéma, Roch Stéphanik réalise des films publicitaires (Fiat, Epéda…) et des clips musicaux (pour Warner, East West, EMI…) en France et à l'étranger, notamment en Angleterre et aux États-Unis. Certaines de ses réalisations sont également primées, dont un film qu’il signe en France pour l’Association France-Alzeimer qui est récompensé par un Epica de Bronze et fait l’objet d’une projection officielle à l’Assemblée Nationale devant les membres du gouvernement.
Après avoir consacré un certain temps au développement d’un long-métrage aux U.S.A. qui ne voit pas le jour, Roch Stéphanik revient à des projets plus personnels en Europe, une forme de trilogie, ayant pour thématique "la résilience et la métamorphose identitaire". Par ces trois films totalement indépendants des uns des autres, Roch Stéphanik continue ainsi à explorer, comme dans « Stand-by », son goût prononcé pour la résilience et les parcours spectaculaires de gens "normaux" qui se métamorphosent par un changement de vie radical, dont le détonateur est un violent choc émotionnel.
Roch Stéphanik est membre de la S.A.C.D. (Société des auteurs et compositeurs dramatiques), de l'ARP (Société civile des auteurs, réalisateurs et producteurs), d'Unifrance Films, et de l'Académie des arts et techniques du cinéma.
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