La jeune Ishtar accompagne son grand-père (Bab'Aziz) dans le désert pour se rendre à une réunion de derviches qui n'a lieu que tous les trente ans. Pour Bab'Aziz, il s'agit en fait d'aller rejoindre sa tombe, délimitée par un carré de cailloux. Mais le vieil homme est une source de contes et de légendes, et le parcours sera l'occasion de rencontres et de récits de destinées multiples, un peu comme dans les Mille et Une Nuits.
Brahim Nadhour, un Tunisien installé en France depuis son divorce, rentre à Tunis pour enterrer son fils Marouane, mort dans un accident de moto. Il découvre que Marouane militait au sein d’une organisation salafiste et décide de mener son enquête pour identifier les personnes qui l’ont endoctriné. Peu à peu, il en vient à douter des circonstances de sa mort.
Yasmine, étudiante en journalisme, et ses amis Walid et Bilal, enquêtent sur un cas non résolu, une femme retrouvée à demi égorgée il y a 25 ans. Mongia est détenue dans un hôpital psychiatrique et soupçonnée de pratiquer la magie noire et la sorcellerie. Leur enquête les mène à Dachra, un village ancien et isolé dans les montagnes tunisiennes. Alors que le chef du village les invite à rester passer la nuit, Yasmine se retrouve mêlée aux lourds secrets de Dachra et n'a d'autre choix que de se battre pour sa survie.
Cheminot et petit-fils de cheminot, Ahmed est tiraillé entre ses aspirations personnelles et sa loyauté à l'égard de la SNCFT. Son collègue Fitati s'obstine à documenter les défaillances du chemin de fer au risque de tout perdre.
Une mère, Noura (incarnée par Hend Sabri), est confontée à des difficultés financières pour répondre au besoin de sa famille, alors que son époux, délinquant récidiviste, est en prison. Elle travaille dans un hôpital et élève tant bien que mal ses trois enfants. Elle rêve de jours meilleurs, avec son amant, et entame une procédure de divorce. Mais lorsque son mari bénéficie d'une libération anticipée, la peur s'installe : l'adultère est, en Tunisie, passible de cinq ans de prison.
Quatre femmes se retrouvent à Dar Joued (prison de femmes) huit mois avant l'indépendance de la Tunisie (entre octobre 1954 et juin 1955). D'âges et de conditions sociales différents, elles sont condamnées à cohabiter en subissant l'autorité et les injustices de leur geôlière : la jaida. Elles vont partager souvenirs du monde extérieur, joie, émotions et détresse de leur quotidien.
Mariam, 21 ans, se rend à une soirée étudiante à Tunis. Sympathisant avec un garçon, Youssef, elle sort se balader avec lui sur la plage. Trois policiers les voient et deux d'entre eux la violent dans leur voiture pendant que le dernier s'éloigne avec Youssef. Traumatisée et terrorisée, elle se rend avec Youssef à l’hôpital local, où le personnel refuse de lui prodiguer un certificat attestant qu’elle a subi un viol et l’oblige à se rendre au poste de police. Les policiers, corrompus, vont tout faire pour enterrer l'affaire, alors que les violeurs se trouvent dans le même bâtiment que leur victime.
L'histoire débute le 7 novembre 1987 et se termine le 14 janvier 2011. Le film retrace le vécu et le calvaire des prisonniers politiques en Tunisie à l'époque de Zine el-Abidine Ben Ali à travers le personnage principal, un professeur et militant islamiste, qui se trouve arrêté et torturé en 1991 pour son appartenance politique.
Hind, jeune comédienne de 30 ans, incarne le premier rôle dans une pièce théâtrale mise en scène par son mari Taoufik. La pièce s'inspire du vécu tragique de Hind et de son frère cadet, Mehdi, un célèbre chanteur bisexuel. Tous les deux ont été opprimés par leur frère aîné, jeune homme délinquant qui a versé dans l'intégrisme religieux.
À Kairouan en Tunisie, peu après la révolution de 2011 et le Printemps arabe, Hedi est un jeune homme sage et réservé. Passionné de dessin, il travaille sans enthousiasme comme commercial. Bien que son pays soit en pleine mutation, il reste soumis aux conventions sociales et laisse sa famille prendre les décisions à sa place. Alors que sa mère prépare activement son mariage, son patron l’envoie à Mahdia à la recherche de nouveaux clients. Hedi y rencontre Rim, animatrice dans un hôtel local, femme indépendante dont la liberté le séduit. Pour la première fois, il est tenté de prendre sa vie en main.
Dans un petit village de pêcheurs tunisien qui vit en autarcie, des promoteurs allemands mettent en place une infrastructure hôtelière, avec la complicité des édiles locaux. La vie des villageois s'en trouve bouleversée.
Le film s'ouvre par une citation de Jacques Berque : « Andalousies toujours recommencées, dont nous portons en nous à la fois les décombres amoncelés et l'inlassable espérance ». De fait, le film s'inspire de l'Andalousie musulmane du X siècle et de l'univers poétique d'Ibn Hazm, auteur du Collier de la colombe.
Sur une île déserte, après la mort d'un vieil homme sans doute assassiné par ses trois nièces, celles-ci passent peu à peu sous l'emprise de leur domestique « indigène », qui « bouleverse les règles du savoir-vivre, les critères artistiques, la langue dominante et la religion ».