Un cinéaste au chômage se lance dans le tournage d'un nouveau film, inspiré de ses proches et de sa vie quotidienne. Cependant les tensions s'accumulent avec les techniciens et les comédiens.
« Qu’en était-il du triste sort infligé aux scénaristes à l’époque des cavernes ? Jugez par vous-mêmes ». Un personnage chauve et à lunettes, assis dans son bureau, producteur de la préhistoire — reconnaissable à son short en peau de bête — reçoit une proposition de script sous forme d’un rouleau de parchemin qu’il commence à réduire à grands coups de ciseaux. Il auditionne d’abord une jeune femme qui se livre à un numéro de charme se terminant par un grand écart, puis il reçoit un clown coiffé d’un chapeau melon (qui pourrait être Charlot), avant d’engager un athlète qui lui montre sa force en malmenant une chèvre que l’on a remarquée auparavant broutant le short du producteur et les pages refusées. « Et maintenant, ils tournent ce qui reste de l’histoire ». On assiste à une querelle entre l’athlète et celui qui doit être le réalisateur, qui se termine par un K.O. général. Puis la vedette, chevauchant la chèvre comme un pur-sang, galope dans la nature, suivi par un dinosaure qui sert de grue pour effectuer un mouvement de caméra, l’appareil de prise de vues étant très drôlement actionné par le caméraman qui fait tourner un pédalier de vélo et non pas une manivelle. L’homme au petit chapeau s’exerce ensuite au lancer de couteaux sur l’athlète, ligoté par un singe, puis fait la cour à la belle. Le couple reçoit enfin la bénédiction d’un chaman perché en haut d’un cocotier. Le film doit encore subir les outrages de la censure, représentée ici par trois hommes à chapeau haut-de-forme qui menacent le producteur à qui il ne reste plus qu’à mutiler la pellicule. « Et c’est alors que s’avance le fier scénariste pour voir ce qu’on a fait de son chef d’œuvre ». La projection commence avec le titre à double sens : « Qui est le bouc ? bâclé d’après l’histoire d’Aloysius Flintpebble ("pierre à silex")». Film qui a obtenu le « visa N° 7-11 » ! Il ne reste de l’histoire filmée que des débris sans queue ni tête mais qui se termine par un mariage. Le scénariste s’arrache les cheveux et met au tapis le producteur. « C’est un bon scénario qui reconnaît son auteur… Après, ça devient un film » (It’s a wise scenario that knows its own author… after it gets in the movies). [...]Voir plus...
Jean-Paul Belmondo demeure depuis cinquante ans, un des acteurs français préférés du public. Depuis ses débuts éclatants dans "À bout de souffle" (1959) de Jean-Luc Godard révélant une personnalité atypique, jusqu’à ses grands succès populaires des années 70 et 80, Belmondo n’a cessé de se remettre en question. Dévorant la vie à pleins poumons grâce à un dynamisme hors-pair, cet homme lucide et avisé a géré sa carrière de producteur-comédien par des choix qui lui permirent d’alterner harmonieusement les genres, passant aisément de l’univers de Godard à celui de Verneuil, de Truffaut à Jean Becker, de Resnais à Lautner, de Malle à Philippe de Broca... Réfractaire à l’autosatisfaction et aux honneurs de pacotille, Jean-Paul Belmondo n’a jamais accepté qu’un film analyse sa carrière, visite sa famille et cerne la personnalité réelle de l’homme. "Belmondo, itinéraire...", s’annonce comme un docu-événement car pour la première fois, Jean-Paul Belmondo cautionne et s’implique dans l’écriture et la réalisation du "film de sa carrière". Il s’agit d’un long-métrage de 90 minutes non chronologique, dans lequel il accepte de nous livrer des scènes de sa vie quotidienne, preuve éclatante d’un homme vivant. [...]Voir plus...
« De 1975 jusqu’en 1983, sortirent en salles de cinéma en France, 75 films d’un genre cinématographique inédit : le porno homo français. Tous filmés en 16 mm, la plupart munis de visas d’exploitation délivrés par le CNC (Centre national du cinéma), ces films sortirent dans les salles de cinémas parisiennes qui projetaient du porno homo (Le Dragon, La Marotte, le Hollywood Boulevard…) et dans quelques salles en province. Ils furent produits essentiellement par 3 sociétés de production : Les films de la Troïka (Norbert Terry), AMT Productions (Anne-Marie Tensi) et Les films du Vertbois (autour de Jacques Scandelari). Ce genre, subrogé par la vidéo, s’éteint en 1983 avec « Mon ami, mon amour ». Depuis lors, le cinéma pornographique homosexuel n’a plus jamais été distribué dans les salles de cinéma en France. [...]Voir plus...
Ce travail de citoyen et d’espion, d’explorateur et de peintre, de chroniqueur et d’aventurier qu’ont si bien décrit tant d’auteurs, de Casanova à Gilles Perrault, n’est-ce pas une belle définition du métier de cinéaste que l’on a envie d’appliquer à Renoir, à Becker, au Vigo de l’Atalante, à Duvivier, aussi bien qu’à Truffaut ou Demy. A Max Ophuls et aussi à Bresson. Et à des metteurs en scène moins connus, Grangier, Gréville ou encore Sacha, qui, au détour d’une scène ou d’un film, illuminent une émotion, débusquent des vérités surprenantes. Je voudrais que ce film soit un acte de gratitude envers tous ceux, cinéastes, scénaristes, acteurs et musiciens qui ont surgi dans ma vie. La mémoire réchauffe : ce film, c’est un peu de charbon pour les nuits d’hiver. [...]Voir plus...
Maryline a grandi dans un petit village. Ses parents ne recevaient jamais personne et vivaient les volets clos. À 20 ans, elle "monte à Paris" pour devenir comédienne. Mais, elle n'a pas les mots pour se défendre. Elle est confrontée à tout ce que ce métier et le monde peuvent avoir d'humiliant mais aussi de bienveillant. C'est l'histoire d'une femme, d'une femme modeste, d'une blessure.
Bonjour Studio ! suit l'élaboration du film dramatique de Joseph Morder : La Duchesse de Varsovie. Il s'agit donc autant d'un documentaire sur le cinéma et plus particulièrement la fabrication d'un film entièrement tourné en studio que d'un making-of.
Deux amis, Greg et Jonas, travaillent sur un projet scénario dans la maison de campagne du grand-père de Jonas. Greg attend de retrouver prochainement sa petite amie Violette, en voyage au Brésil. Il en est très amoureux, pensée obsédante qui influe sur son écriture. Agacé par leur difficulté à écrire, Jonas décide d'inviter deux copines pour le week-end, dont Johanna, amie d'amie qui va se révéler très présente, intrigant et fascinant les amis.
Yves Zand, un réalisateur, prépare un film sur la chanteuse Barbara en étudiant des images d'archives et la musique tandis que Brigitte, l'actrice, étudie soigneusement le caractère, les gestes, les manières et les intonations de la célèbre chanteuse qu'elle interprète. Au fur et à mesure du tournage, Brigitte fusionne peu à peu avec le personnage, apprenant les partitions et imitant son expression faciale, au point de troubler le réalisateur.