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Nationalité FranceNaissance 18 novembre 1872 à Toulon (
France)
Mort 26 octobre 1941 (à 68 ans) à Toulon (
France)
Félix Mayol est un chanteur français né à Toulon le 18 novembre 1872 et mort dans cette même ville le 1er novembre 1941.
Biographie
Après des débuts modestes à Toulon et au Palais de cristal de Marseille, il est engagé à Paris au Concert parisien le 1er mai 1895 où il connaît rapidement le succès. Une anecdote publiée dans ses mémoires rapporte que faute de trouver un camélia, que les hommes élégants portaient à l'époque au revers de leur redingote, il prend un brin de muguet qui devient son emblème. La houppe de cheveux invraisemblable qu'il arbore (et qui le font surnommer « l'artiste au toupet rouquin » ou « flamme de punch ») devient également si célèbre qu'elle inspire de nombreux imitateurs : Romerty, Doray, Rosel, De Certos, Elvhard ; des chanteurs débutent dans le « répertoire Mayol », comme Georgel et Alibert.
Il connaît son premier grand succès en 1896 avec La Paimpolaise de Théodore Botrel. En 1900, après un bref passage à l'Eldorado où il chante À la cabane bambou , il est engagé à la Scala. C'est là qu'il crée le titre qui le rendra aussi riche que célèbre : Viens, poupoule !, d'après une chanson allemande arrangée par Henri Christiné et Alexandre Trébitsch (1902). Il récidive en 1905 avec La Matchiche, l'adaptation d'une chanson-danse espagnole à la mode. La même année, il tourne treize phonoscènes sous la direction d'Alice Guy. Il a déjà à son actif de nombreux enregistrements sur cylindres et sur disques.
En 1907, son opérette Cinderella à la Scala ne convainc pas, contrairement à l'une des chansons du spectacle, Les Mains de femmes qui devient un succès, suivi en 1908 de Cousine. Son cachet atteint alors la somme de mille francs-or, ce qui lui permet de racheter en 1910 le Concert parisien qui prend désormais son nom, le concert Mayol. Vedette principale des spectacles qui s'y jouent, il lance à son tour de jeunes artistes, parmi lesquels Valentin Sardou (père de Fernand et grand-père de Michel Sardou), Maurice Chevalier et Raimu. Il passe la main à Oscar Dufrenne en 1914.
Il entame alors une tournée dans la France entière et les pays francophone avec les tournées Baret. Sa renommée passe si bien les frontières que Charlie Chaplin vient l'écouter. La période 1914-1918 est marquée, comme pour de nombreux artistes, par de nombreuses chansons anti-allemandes, destinées à maintenir le moral des troupes. Sa carrière marque le pas après la Première Guerre mondiale. Il publie ses Souvenirs en 1929, fait « sept adieux au public parisien » en 1938 et se retire à Toulon.
Attaché à sa ville natale et particulièrement à son club de rugby, il offre 60 000 francs-or pour financer la construction d’un stade qui porte encore son nom à l'heure actuelle, le stade Mayol. Le muguet porte-bonheur qu'il affectionnait est devenu l'emblème du club et le somptueux dîner qu'il offrit aux joueurs pour fêter le titre de 1931 est resté dans les annales.
L'homosexualité supposée de Mayol, liée à son célibat et à son « jeu de scène efféminé » font de Mayol une cible des journalistes ; à l'époque, les chansonniers et autres auteurs y font souvent allusion, tel le mariage entre Mayol et Mistinguett inventé de toutes pièces et qui fit beaucoup rire. On ne connait jusqu'à présent aucun témoignage direct publié (entretiens avec des journalistes, Mémoires…) dans lequel l'artiste aurait évoqué ouvertement ses préférences sexuelles. Bien au contraire, dans ses entretiens, puis, dans ses Mémoires, Mayol évoque sa « petite amie ».
Dans ses chansons, souvent très graveleuses, Mayol emploie la plupart du temps le « nous » du collectif masculin. Ces chansons mettent en scène des prostituées ou des femmes toujours accueillantes à la rencontre sexuelle.
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