Malek Bensmaïl est un Réalisateur, Ecrivain et Directeur de la Photographie né le 1 janvier 1966
Si vous aimez cette personne, faites-le savoir !
Naissance 1 janvier 1966 (58 ans)
Malek Bensmaïl, né en 1966 à Constantine (Algérie), est un réalisateur algérien.
Biographie
Très jeune, il réalise des essais en super 8 et obtient le premier prix national du Film amateur en Algérie. Après des études de cinéma à Paris suivi d’un stage dans les studios de Lenfilm à Saint-Pétersbourg, il consacre sa filmographie au documentaire de création, entièrement engagé sur son pays. Il dessine à travers ses films les contours d’une humanité complexe : démocratie, modernité-tradition, langage, identité, société. Une volonté d’enregistrer la mémoire contemporaine et faire du documentaire un enjeu de démocratie et de réflexion.
En 1996, Territoire(s) est un essai documentaire sur les violences archaïques en Algérie et dans le monde arabe et les violences post-modernes en Occident. Entre création vidéo et documentaire, le film remporte quelques prestigieux prix internationaux comme le Loupbar, prix de la meilleure découverte documentaire au Festival du nouveau cinéma à Montréal ou le Prix Télévision à Avança/ Porto. Territoire(s) est projeté dans le monde entier. La même année, pour Canal+, il réalise un court-métrage entre fiction et documentaire, qui raconte l'autodérision des spectateurs vis-à-vis de la télévision unique : Algérian TV Show, il réalise aussi une des émissions culte Culture Pub sur l'Algérie.
L'année 1998 est consacré à la musique et Malek Bensmaïl brosse un portrait dans son film Décibled de cinq musiciens algériens qui en exil derrière l’arbre Raï cache la forêt. Résistance, musique et politique avec Gnawa et Amazigh Kateb, Djamel Benyelles, Markunda, Aurès, le Diwan de Béchar et Malik.
En 1999, il coréalise un film qui fera date sur Mohammed Boudiaf, le président algérien qui fut assassiné, six mois après son retour d'exil de 30 ans. Boudiaf, un espoir assassiné est un film qui fut également déprogrammé par Arte et re-programmé quelques mois plus tard, pour ne pas gêner l'élection présidentielle algérienne de 1999.
En 2000, Des vacances malgré tout est un succès et remporte quelques prix dont le Prix du Patrimoine au Festival du Cinéma du réel. Depuis 20 ans, Kader, émigré algérien en France, fait construire par son frère, une maison dans leur village natal, non loin d’Alger. Pour la première fois, la famille passera les vacances d’été dans cette maison…Une comédie documentaire.
En 2001, il réalise un court-métrage de fiction Dêmokratia diffusé sur Arte avec le comédien Louis Beyler, un film formel, adaptation très libre d'Une peine à vivre de Mimouni, une fable sur la machinerie de la dictature et du pouvoir absolu.
Pour se purifier de tous les maux de son pays, il réalise Plaisirs d'Eau, les bains de ce monde flottant en 2002, un film sur le rapport de l'Homme avec les bains. Le hasard qui va inexorablement rapprocher quatre personnages à travers le monde dont les vies vont être liées par la passion de l'eau et des bains.
En 2003, il coréalise avec le journaliste Thierry Leclere Algérie(s), Algeria's Bloody year un film documentaire d'investigation en deux volets qui éclaire et montre à travers des archives et des entretiens inédits de personnalités du gouvernement, de l’armée, des islamistes, de la société civile, la descente aux enfers du peuple algérien et décortique les maux qui ont fait basculer le pays dans la terreur.
Le film Algérie(s) en deux épisodes est édité aux Éditions Montparnasse.
En 2005, le film Le Grand Jeu, sur la campagne présidentielle algérienne de 2004 qui a réélu Abdelaziz Bouteflika à 85 %. Le film est interdit d'antenne. Le film est censuré à ce jour en France et en Algérie. Un débat important autour de cette censure et des liens politiques algéro-français, fut organisé à la SCAM avec Le Canard Enchaîné.
En 2004 il rend hommage à son père, l'un des fondateurs de la psychiatrie algérienne en réalisant Aliénations, un film tourné au plus près des malades mentaux et de leurs familles. Le film est un succès international et remporte quelques prix internationaux prestigieux tels que le Grand Prix des Bibliothèques au Festival du Cinéma du Réel à Paris, le Grand Prix du documentaire à la Biennale des Cinémas Arabes à Paris ou le Magnolia Award du meilleure documentaire au Festival International de Shangha et reçoit le prix spécial du jury au Fespaco.
Il réalise en 2008 La Chine est encore loin, un long-métrage documentaire cinématographique. Une chronique d’une enfance dans un village des Aurès « berceau de la révolution algérienne », et tente de comprendre les enjeux du nationalisme et de l'intégrisme à travers le prisme de la transmission des savoirs, 50 ans après l’indépendance.
En 2009, Il est Lauréat de la Villa Kujoyama à Kyoto (Villa Médicis Asie).
En 2010, il signe pour la case Infrarouge de France 2 un documentaire Guerres secrètes du FLN en France, un film référence sur les stratégies du FLN, le second front en France et la guerre fratricide entre FLN et MNA. Une mise en perspective historique sur une histoire méconnue.
2012, Il co-réalise avec M. Colonna un documentaire pour France 3 et la RTBF, sur l'année de l'indépendance algérienne : 1962, de l'Algérie française à l'Algérie algérienne.
En 2013, il réalise Ulysse, le brûleur de frontières et la mer blanche du milieu pour l'exposition inaugurale Méditerannées/ Marseille, capitale culturelle de l'Europe 2013 (Commissaire de l'exposition : Yolande Bacot). Un film/installation sous forme de voyage dans des containers, qui brosse un portrait du nouvel ordre économique, politique et social du bassin méditerranéen.
En 2014, Malek Bensmail dirige l'atelier documentaire à La Fémis
En 2015, il réalise pour le cinéma Contre-pouvoirs. Une plongée au sein de la rédaction d'El Watan à Alger, durant les dernières présidentielles qui ont validé le 4ème mandat de Bouteflika.
En 2017, en s’appuyant sur de très nombreux témoignages et des archives exceptionnelles, le nouveau film La Bataille d'Alger, un film dans l'Histoire, opère, soixante ans plus tard, un retour passionnant sur un film mythique, qui n’a cessé de s’enrichir avec l’Histoire, La Bataille d'Alger de Gillo Pontecorvo. Il est invité par les prestigieuses universités américaines : Columbia University, Johns Hopkins University et Yale University. Le film est présenté dans quelques salles en Algérie.
Des Master Class autour de ses films sont organisées par les Festivals Black Movie (Genève), CitéPhilo (Lille), Traces de vie (Clermont Ferrand) Apt, Bordeaux, ainsi qu'une rétrospective de son travail à Genève ou à Gabès Cinéma Fen (Tunisie).
Un coffret DVD édité par l'Ina regroupe les films récents, sous le titre Malek Bensmaïl, un regard sur l'Algérie d'aujourd'hui.
Le plus souvent avec