Le roi Charles-V-et-trois-font-huit-et-huit-font-seize règne en despote mégalomane sur le royaume de Takicardie. Toute la ville est remplie de sculptures à sa gloire, des formes canoniques où le visage anonyme est remplacé par celui du tyran dictatorial, et il élimine arbitrairement ceux qui le contrarient grâce à un système de trappes dissimulées dans le plancher du palais. Un peintre du roi l'apprend d'ailleurs à ses dépens lorsqu'il a l'audacieux professionnalisme de peindre le monarque tel qu'il est : avec son strabisme. Après avoir traité les affaires courantes, le roi se rend dans ses appartements secrets, dans la plus haute tourelle du palais, accessible uniquement par le biais d'un ascenseur privé. Là, il admire chaque soir un tableau représentant une belle bergère, et regarde avec mépris le petit ramoneur qui lui fait face.
Une ville a été abandonnée de ses habitants parce qu'ils ont peur d'une bombe qui est tombée dans la ville sans exploser. Un vagabond, ignorant ce qui se passe, arrive alors en ville. Comprenant que tout est désert, il s'approprie vêtements, objets et œuvres d'art, improvise une exposition en plein air, repeint les bâtiments en rose, joue de la musique. Lorsqu'il disperse dehors les billets conservés à la banque, les habitants, qui se sont réfugiés sur une colline voisine et l'observent depuis le début à l'aide d'une lunette, n'y tiennent plus : ils reviennent tous, ramassent l'argent, passent le vagabond à tabac et le chassent de la ville. Le vagabond se rend tout seul sur la colline à présent déserte, et, dans son dos, une explosion retentit : la bombe s'est déclenchée, et n'a laissé de la ville qu'un gigantesque cratère.
Au début du XX siècle, une équipe d'explorateurs est à la recherche de l'arche de Noé biblique. Alors qu'ils explorent les sommets enneigés des montagnes, le bruit de leur radio parvient jusqu'à la cabane d'un homme qui vit en ermite dans une cabane en bois. Celui-ci entend les prévisions météorologiques, qui annoncent des pluies avec risque d'inondation. L'extrait du bulletin météorologique est la seule partie parlée de la bande son, le reste du film étant simplement accompagné de musique. Persuadé que le monde entier va être englouti, l'homme ajoute un mât à sa cabane pour la transformer en arche et se met en devoir de rassembler tous les animaux à l'intérieur en prévision du nouveau déluge. À la fin, l'averse commence, et l'homme, qui s'est aperçu qu'il lui manque une femme pour compléter l'arche, rattrape les explorateurs et kidnappe la seule femme de l'expédition, la sauvant ainsi d'une inondation bien réelle.
Le film est une suite de séquences en prise de vue réelle ou en animation accompagnées d'un texte de Jacques Sternberg dit par Roland Dubillard. Il dénonce l'appétit de mort de l'humanité et le cercle vicieux de la violence, qui mène de la brutalité à la guerre et au crime, pour finir par la peine de mort.
C'est l'histoire d'un homme qui va chez le dentiste pour se faire arracher une dent mais qui ignore que le dentiste vole les dents des pauvres pour les donner aux riches.