Manana, une femme géorgienne enseignante dans un lycée de Tbilissi, vit dans le cadre familial traditionnel patriarcal géorgien où huit personnes et trois générations cohabitent dans un appartement urbain, conformément à la tradition : les grands parents traditionalistes et la grand-mère de mauvaise humeur qui ne cesse de faire des reproches à tous, le mari apathique, sa fille qui s'affale dans le canapé du salon, enlacée dans des postures langoureuses avec son amoureux, ainsi que son fils. Alors qu'elle est une femme plutôt émancipée qui a fait des études, elle s'oppose un jour à son mari, à ses parents, à son frère et à ses meilleurs amis qui lui ont préparé une grande fête d'anniversaire bruyante et ostentatoire le soir de ses 52 ans. Déprimée et saturée par la promiscuité, elle subit la fête sans s'adresser aux invités et ignore les chants traditionnels qui sont donnés en son honneur. Fuyant les explications et enfermée dans un mutisme, elle décide de faire sa valise et de quitter son domicile, pour louer un appartement où elle pourra jouir du calme et reprendre sa liberté. Elle suscite ainsi l'incompréhension de la famille, principalement celle de son frère, qui lui fait honte et lui reproche d'attirer sur elle l'opprobre du voisinage.
1864. Le gouvernement tsariste, procédant à la russification de la Géorgie, ordonne la déportation des Tcherkesses du Caucase en Turquie. Les habitants d'une petite commune tranquille et prospère opposent une résistance aux Cosaques chargés de l'évacuation. Des provocateurs à la solde du pouvoir impérial incitent alors les villageois à signer une pétition auprès d'un général russe. Mais celle-ci est traduite en son contraire, c'est-à-dire en faveur d'une transplantation. En guise de refus, la belle Elisso, fille du Doyen, incendie le village sous les yeux impuissants des envahisseurs.
Diplômé de l'École des Beaux-Arts, le jeune sculpteur Aguli Eristavi reçoit de son professeur un grand marbre de Paros. Il émet le vœu d'en faire plus tard une création extraordinaire. Survient la Guerre... Aguli en ressort bouleversé. Il épouse alors Glafira, une jeune Russe. Pour assurer leur subsistance et celle de leurs enfants, il sculpte des pierres tombales pour de riches clients. Le grand marbre blanc demeure, quant à lui, intact. Peu à peu, pourtant, les travaux d'Aguli s'accumulent, transformant le cimetière de la cité en Exposition extraordinaire. Aguli lègue à son élève Zauri le marbre de Paros dans l'espoir que celui-ci accomplira le vœu qu'il n'a pu réaliser.
Au printemps 1918, la population de Bakou (Azerbaïdjan) vit des moments difficiles. La ville est coupée du reste du pays. La faim commence à sévir et la situation se complique encore avec l'attaque des armées germano-turques. Les mencheviks cherchent à composer avec les troupes anglaises. Les bolcheviks dénoncent cette attitude comme une trahison. Soutenues par les Anglo-américains, les armées anti-révolutionnaires prennent la direction de Bakou et font arrêter et déporter dans le désert du Turkménistan vingt-six commissaires bolcheviks. Ceux-ci sont ensuite exécutés.
Kérib, un jeune homme généreux, est un ashik possédant une très belle voix. Au cours des cérémonies, il chante, au son de la saaz les exploits des nobles cavaliers du Turkestan. Un jour, il s'éprend de la belle Magoul-Megeri, fille d'un riche marchand. Pauvre, il ne peut, toutefois, l'épouser. Il part donc à travers le monde, avec l'espoir de devenir riche et de convoler en justes noces.
La Svanétie est une haute vallée du Caucase située à 2 000 mètres d'altitude. Le film décrit l'existence de ses habitants. Coupée du reste du pays par une chaîne de montagnes difficilement franchissable, la population conservait en 1929 les vestiges de coutumes ancestrales. La peinture de cette vie, inchangée depuis des siècles, associe la misère et la dureté des conditions de travail à la rudesse du climat et de la nature environnante.
Un village du Caucase, à la veille de la Révolution. La jeune Marita est amoureuse de Guedia, mais son père la marie à un homme riche. Lorsque Guedia revient au village, elle tombe dans ses bras. Humiliée, traînée en procession sur un âne, elle est ensuite lapidée. Guedia est tué. Autour de ces amants malheureux, gravitent des personnages hauts en couleur : un prédicateur anarchiste, une vagabonde excentrique à l'ombrelle et aux gants déchirés, un père de famille qui part à la quête de "l'arbre du désir"... « Abouladze est une sorte de douanier Rousseau saisi par la grâce du paysage géorgien et ivre de poésie insolite.
Fin du XIX siècle. Après avoir distribué ses maigres biens aux miséreux, le peintre naïf géorgien Niko Pirosmanichvili (1862-1918) erre dans les rues de Tiflis (Tbilissi), troquant son talent pour le prix d'un repas. Ses tableaux sont remarqués par deux artistes de passage qui organisent une exposition de ses œuvres. Mais la critique officielle les boude ou les raille. Seuls de très rares connaisseurs auront détecté son génie. Pirosmani meurt dans le dénuement et fort incompris.
Tbilissi, capitale de la Géorgie. Guia Agladze est timbalier dans l'Orchestre symphonique. Sa vie professionnelle se résume à donner un coup de timbale au début et à la fin d'un concert. Mais, il est distrait et arrive toujours le dernier... Sans cesse en mouvement, toujours sur le point d'être en retard ou de manquer un rendez-vous, Guia vit comme un oiseau sur la branche. Parfaitement insaisissable, on ne sait jamais où le trouver... Il est pourtant doté de multiples dons et son charme est irrésistible. Un jour, destin cruel, pressé comme à l'habitude et troublé par les silhouettes de jolies filles, Guia trouve la mort dans un accident de la circulation.