Dans un village sénégalais, Collé Ardo, seconde femme d'un prospère paysan, prépare le mariage de sa fille Amsatou avec Konaté, le fils du « dugutigi » (chef du village), mariage qui aura lieu dès son retour de France où visiblement il s'est enrichi. Bientôt, quatre fillettes viennent demander la protection de Collé Ardo : six d'entre elles ont fui le rituel du salindé (purification par excision). En effet, il se dit dans le village que la future mariée, Amsatou, est une bilakoro car sa mère aurait refusé l'excision de sa fille unique il y a sept ans. Collé Ardo finit par leur accorder le moolaadé, un droit d'asile sacré qu'elle seule peut révoquer. Elle s'attire aussitôt les foudres des prêtresses-exciseuses et des mères des fillettes. Bientôt on apprend que les deux fillettes manquantes ont préféré se jeter dans le puits du village.
L’histoire d’une famille d'Afrique fait face au décès du père de la famille. La mère dans un deuil profond suite à la mort de son mari ne s’occupe plus beaucoup de ces enfants. Et c’est sa fille, qui, au début, surnomme son frère qui est nommé N'Diongane, « Petit-Mari ». Cependant, au fil des années, le surnom « Petit-Mari » commence à agacer le jeune garçon en particulier après le rite de passage de la circoncision qui en a fait un homme. Il réclame alors le respect, il ne veut plus qu'on l'appelle par un surnom diminutif : « Petit-Mari ». Cependant, la sœur n’a jamais l'intention de s'arrêter, d'autant plus que le sobriquet cache désormais une attirance incestueuse non avouée à l'égard du jeune homme. Le frère, épuisé psychologiquement par cette situation, se met à courir droit vers la mer et dit : « Ne m’appelle pas Petit-Mari », sa sœur réplique : « Je le dirai et redirai, Petit-Mari » et la mère supplie son fils de rentrer. Arrivé à la mer, N'Diongane entre et disparaît dans les vagues. La mère en colère s'empare de sa fille, qu’elle identifie maintenant comme étant la cause de la mort du Petit-Mari, son fils aîné, et l'étouffe. À la fin, le Griot explique d'après la légende, que l'on peut entendre dans les coquillages de la plage la sœur qui dit : « Reviens, N'Diongane, N'Diongane, reviens ».
La fille du chef du village porte un enfant conçu de son père. La mère de la fille, et femme du chef du village, en est tourmentée. Le village est troublé par ces évènements. Les femmes évitent la mère et les hommes évitent le chef.
Au Sénégal, la lutte est un sport très populaire. Nalla et Sory vont participer à son univers, mais proviennent de mondes différents. Nalla, dix-sept ans, est issu d'une famille aisée de Dakar et, par l'intermédiaire d'André, qui le défend lors d'une agression, est poussé à s'investir dans ce sport. Sory, vingt-cinq ans, revend des billets d'entrée dans les arènes pour le compte d'une bande mafieuse. Deux itinéraires, pour découvrir la lutte de l'intérieur et de l'extérieur.
En 1810, des centaines d'esclaves se retrouvent à bord d'un bateau négrier qui relie le Sénégal à l'Europe. C'est pour eux le début d'une terrible traversée. Arrivés à destination, les esclaves découvrent leurs conditions de vie déplorables.
Des tirailleurs sénégalais venus des colonies de l'Afrique-Occidentale française, anciens combattants de l'armée française et prisonniers en Europe durant la Seconde Guerre mondiale, sont rassemblés avant leur démobilisation en novembre 1944 au camp de transit de Thiaroye au Sénégal. Soumis à divers humiliations, ils apprennent enfin que le montant des indemnités et pécule qui doit leur être payé (arriéré de solde, pécule, prime de démobilisation) sera divisé par deux.
Le jour où le facteur apporte à Ibrahima Dieng un mandat de 25 000 francs CFA de la part de son neveu, immigré à Paris, Ibrahima se montre généreux. Dans le quartier la nouvelle se répand et il aide sa famille et ses voisins, mais sans carte d'identité la poste refuse de lui remettre l'argent, ce qui est l'origine d'un long parcours du combattant dans les méandres de l'administration sénégalaise.
Les larmes de l'émigration, c'est l'histoire de la mère d’Alassane qui attend son mari, parti il y a plus de 20 ans. C'est aussi l'histoire de sa sœur qui, aujourd'hui, attend elle aussi son mari parti il y a cinq ans et celle de sa nièce qui ne connaît pas son père. Avec sa caméra, Alassane Diago est retourné, après deux ans d'absence, dans sa communauté à Agnam Lidoubé, un village du Fouta sénégalais, pour comprendre comment et pourquoi sa mère a passé toutes ces années à attendre.
Ramata is a spellbindingly beautiful woman in her fifties. She has been married for thirty years now to Matar Samb, a former prosecutor who is now the Minister of Justice. They live in Les Almadies, an elegant neighbourhood of Dakar. Ngor Ndong is 25. He is a young, strong, mysterious man with no fixed residence and an occasional petty crook known by the police. One evening, in a taxi that Ngor Ndong just happens to be driving, Ramata agrees to follow this young man to the Copacabana. She then begins a new life.
The city of Dakar grows at an infernal pace. Everywhere buildings are being constructed. Occasionally, the deafening noise of the planes disturbs the stillness of the birds that stay on the top of the buildings; they take off and fly back to rest. Africa wants to develop itself at all costs; but we do not need to lock ourselves inside buildings, since the sun shines almost all year round.
À travers les portraits croisés de trois générations de femmes, Ousmane Sembène raconte une société sénégalaise en pleine mutation. Faat-Kine, sa mère, Mami, et sa fille, Aby. Kine est gérante d'une station service, elle vit seule avec ses deux enfants. A quarante ans, elle refuse de céder à la stigmatisation des mères célibataires et grimpe les échelons du succès dans un domaine dominé par les hommes.
Sili a entre dix et treize ans, vit sur les trottoirs et se déplace à l'aide de béquilles. Mendiante, elle tend la main là où les garçons proposent des journaux. Mais ce matin-là, elle a été violemment bousculée par ces derniers. Elle a dû lutter pour réussir à se remettre debout et en a été profondément humiliée. Sa décision est alors prise. Dès demain, elle vendra des journaux comme tout le monde. Ce qui est valable pour l'homme l'est également pour la femme; Ce petit monde de vendeurs est sans pitié. Elle y rencontrera la douleur, le rêve... et enfin l'amitié.
Mossane (Magou Seck) is a beautiful 14-year-old girl from a rural Serer village, beloved by many including her own brother and Fara, a poor university student. Although she has long been promised in marriage to the wealthy Diogaye, Mossane defies her parents' wishes and falls in love with Fara. On her wedding day, she refuses to marry Diogaye and tragedy ensues.
Marigo est musicien mais sa logeuse lui a confisqué son instrument, un congoma, car il n'a pas payé son loyer depuis trop longtemps. Heureux possesseur d'un billet de loterie, il décide de le mettre en sécurité et le cole sur sa porte, derrière le portrait d'un héros de son enfance, Yadikone. Le soir du tirage, le billet de Marigo sort gagnant. Il se voit déjà millionnaire et rêve à mille congomas, un orchestre, un avion particulier... La porte sur la tête, il traverse la ville pour toucher ses gains aux bureaux de La Lonase.