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Jean-Louis Costes, né le 13 mai 1954 est un artiste performeur, musicien, cinéaste, dessinateur et écrivain français.
Biographie
Jean-Louis Costes grandit à Croissy-sur-Seine où il apprend le piano. Tout en faisant des études d'architecture, il joue dans des groupes de rock amateurs et voyage en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie. Son passage par l'Inde lui laisse plutôt un goût amer : les hippies ont colonisé et massacré les lieux. Il revient avec un tatouage sur les doigts et un sur l'épaule.
Musique et scène
À partir de 1986, la musique devient son activité principale et il quitte son poste d'architecte. Il cesse de jouer dans des groupes pour créer seul des chansons aux paroles crues, oscillant entre mélodies et bruitisme, et évoquant parfois des thèmes politiques.
Sur scène il présente ses opéras « pornos-sociaux », des comédies musicales paroxystiques trash et violentes, qui peuvent choquer. Il pratique un humour inspiré à la fois par l'underground new-yorkais, les chansonniers français et les rites vaudou, basé sur le non-sens, l'état de transe, la scatologie, la satire et la pornographie. Costes danse nu, se recouvre de faux excréments, hurle des propos incohérents et vulgaires. Le son est très agressif, le synthétiseur et la voix très saturés, le rythme cassé. Son style provoque tant que certaines salles underground lui demandent d'abréger ses concerts.
En 2002 et 2003, avec les performers Gyula Noesis, Marie-Claire Cordat et Tristan de la Cave, il crée internationalement (France, Italie, Suisse, Autriche, Allemagne, Belgique, Hollande, Pologne, Écosse, Angleterre et États-Unis) le spectacle Le Culte de la Vierge, un opéra « porno-social », dans lequel la vierge Marie est une poupée gonflable.
Très prolifique, il a produit plus de 70 albums, des dizaines de cassettes audio et de vidéos (comprenant des longs et courts métrages) et 20 opéras joués en Europe, en Amérique du Nord et au Japon. Cette productivité depuis plusieurs dizaines d'années fait de lui un artiste culte de la culture underground.
Le 15 mars 2008, Costes se produit au festival Banlieues Bleues à Pantin, lors d'un concert organisé par Noël Akchoté, une performance qui se veut « sans théâtre ni nudité » ; seul au piano, il interprète des compositions sur le thème des contes de fées. Il est rejoint par plusieurs jazzmen et bluesmen du festival qui viennent improviser sur ses morceaux à la fin de son concert.
En décembre 2008, il se joint au duo de musiciens electro-pop Krisha afin de former le trio Costes and the Krishees. Costes en est le parolier et chanteur, les Krishees se chargeant de la musique (guitare et synthétiseur) et des arrangements.
En 2013-2015, Jean-Louis Costes est invité plusieurs fois à jouer aux Instants Chavirés, à Montreuil (93). L'un de ces concerts, lors duquel il joue son répertoire sur un piano à queue, va donner lieu à son premier et unique disque live : Le Fantôme d'Archie Shepp (Disques Charivari).
Cinéma
Parallèlement il réalise des films, dont cinq longs-métrages et une vingtaine de courts-métrages.
Il apparaît dans divers longs-métrages d'autres réalisateurs dont Baise-moi de Coralie Trinh Thi et Virginie Despentes, et Irréversible de Gaspar Noé, expérience qui le laissera dubitatif et sur laquelle il publiera un texte lapidaire.
Au mois de juillet 2006, entouré de Mick Gondouin, Ludovic Berthillot et Régis Desfeux, il tourne dans le court-métrage Œil pour Œil, dont il compose également la bande originale.
Littérature
En 1995 et 1996, Jean-Louis Costes publie Systèmes sexuels et Amour m'a tué, deux recueils de textes avec des illustrations d'Anne Van der Linden.
À partir de 1997, il écrit des nouvelles pour des sites internet et des revues indépendantes, notamment Hermaphrodite, Cancer!, TsimTsoûm ou encore Bordel et Freak Wave.
En 1999, il publie un premier roman-photo, Caca yoga, aux éditions Bongout, et rédige également un texte, Mon grand-père, immigré fasciste raciste anti-français, publié en 2002 par les éditions Hache.
En 2003, son premier roman, Viva la merda !, est publié par les éditions Hermaphrodite.
En 2006, un roman, Grand Père, est publié chez Fayard : il s'agit de la nouvelle Mon grand-père…, augmentée de 300 pages. Il en lit un passage dans l'émission Tout le monde en parle, un de ses rares passages à la télévision.
Un 2007, un autre roman, Un bunker en banlieue, refusé par Fayard ainsi que 23 autres maisons, est finalement diffusé par les éditions Eretic. La même année aux éditions Le dernier cri paraît Pot Pourri, un recueil des chansons de Costes illustrées par Anne Van der Linden.
En 2010, il publie une bande dessinée, Le Prince du cœur, chez les Requins marteaux.
En 2012 paraît le premier ouvrage consacré à l’œuvre musicale, scénique et graphique de Jean-Louis Costes : L'Art brutal de Jean-Louis Costes, aux éditions Exposition radicale. Cette publication collective réunit les travaux d'historiens de l'art, de philosophes, d'artistes et de critiques proposant une approche esthétique de son œuvre. La même année, Costes publie Seul l'anal est légal et Socialisme satanique, deux ouvrages à tirage limité.
En 2013 paraît le roman Guerriers amoureux, aux éditions Eretic, ainsi que SDF du cul, un recueil de chansons illustrées.
En 2014, Jean-Louis Costes réédite Grand Père, dans une édition de luxe, préfacée par Raphaël Sorin et illustrée par Anne Van der Linden.
En 2016, Jean-Louis Costes confie au webzine METEO une partie de sa vie à travers les morceaux musicaux qui l'accompagnent.
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