Jean-Michel Charlier est un Acteur et Scénariste Belge né le 30 octobre 1924 à Liège (Belgique)
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Nationalité BelgiqueNaissance 30 octobre 1924 à Liège (
Belgique)
Mort 10 juillet 1989 (à 64 ans) à Paris (
France)
Jean-Michel Charlier est un scénariste belge de bande dessinée né à Liège (Belgique) le 30 octobre 1924 et mort à Paris le 10 juillet 1989. Il est inhumé au cimetière de Saint-Cloud. Il est l'un des plus grands et des plus prolifiques scénaristes de bande dessinée de l'école franco-belge. Son talent de narrateur, sa capacité à construire des intrigues d'une grande complexité, s'étalant sur plusieurs albums tout en maintenant un rythme soutenu, son savoir-faire à fonder ses synopsis sur le contexte géopolitique du moment et les technologies militaires les plus récentes font de lui l'un des pères du genre du techno-thriller.
Biographie
Jeunesse
Enfance
Jean-Michel Charlier nait le 30 octobre 1924 à Liège, d'une père banquier qui par la force de son travail a grimpé les échelons pour terminer au grade de fondé de pouvoir et d'une mère femme au foyer. À l'âge de cinq ans, il découvre la bande dessinée en lisant Zig et Puce par Alain Saint-Ogan dans le journal Le Dimanche illustré, Tintin par Hergé dans Le Petit Vingtième et surtout une série lituanienne intitulée Pitche, réalisée par Aleksas Stonkus qu'il lit dans le quotidien La Libre Belgique. Côté littérature, il est passionné par l'œuvre de Georges Simenon, ainsi que par Les Pardaillan de Michel Zévaco.
Très tôt, il dessine des bandes dessinées dans ses cahiers et se raconte dans sa tête des histoires d'aventures qui regorge de rebondissement. Il fait ses études chez les jésuites et fréquente les scouts. À l'âge de seize ans, il écoute les émissions de Ray Ventura et son orchestre à la radio. La camaraderie qui règne dans le film Tourbillon de Paris, ou Ray Ventura interprète son propre rôle, le fascine au point d'aller le voir plusieurs fois de suite jusqu'à épuisement de ses économies. Il rêve désormais d'intégrer la bande de Ray Ventura et fait même une fugue pour le rencontrer à Paris, mais sans sou il ne peut aller bien loin. La musique va devenir l'une de ses passions jusqu'à fonder durant la guerre son propre groupe vocal avec des copains qu'ils baptisent Le Foss' Nott' Club. Ils chantent dans les soirées dansantes clandestines et fêtes du patronage.
Guerre et occupation
Lorsque les Allemands envahissent la Belgique en mai 1940, il travaille comme ambulancier dans l'ancien hôpital militaire de Liège. Il envisage d'être officier de marine, mais la guerre l'en empêche. Il intègre l'université (dont l'administration est contrôlée par l'occupant allemand), mais est si peu assidue que les allemands le condamnent à un an de travail obligatoire en Allemagne. Il est sauvé par un médecin allemand qui profite de sa maigreur pour le faire passer pour tuberculeux. À la place, il est consigné pendant un an dans une fonderie belge. À la fin de la guerre, il rejoint brièvement un mouvement de résistance très mal organisé où il manque de peu à plusieurs reprises d'être démasqué par les Allemands.
A la World Press
Les débuts
En parallèle de ses études de droit, il est embauché à la World Press comme dessinateur et « donneur d'idée ». Cette jeune entreprise de presse, fournit du contenue publiable aux éditions Dupuis dont les publications reparaissent à partir du 5 octobre 1944. Il connaît le responsable et créateur de la société Georges Troisfontaines par l'intermédiaire de sa sœur et du fait qu'il l'ait croisé à La Gazette de Liège où il avait tenté de se faire recruter. Georges Troisfontaines pense déceler en Jean-Michel Charlier un grand dessinateur en devenir capable notamment de remplacer Al Peclers. Jean-Michel Charlier commence ainsi par illustrer les pages de Georges Troisfontaines (qui lui utilise le pseudonyme de Georges Cel) sur l'aviation et le modélisme dans l'hebdomadaire Spirou. Après avoir décroché son doctorat en droit, il intègre comme stagiaire un cabinet d'avocat, principalement pour faire plaisir à son père. Après quelques semaines, il réalise qu'il préfère ses activités à la World Press, d'autant plus qu'il commence à placer ses propres bandes dessinées dans Spirou. Sous le pseudonyme de Flettner, il illustre des cours d'aviation intitulés La Page illustré du C.S.A. et la rubrique Spirou sport.
La création de Buck Danny
À la World Press, il se lie d'amitié avec un jeune dessinateur du nom de Victor Hubinon. Ensemble, ils produisent une première histoire, L'Agonie du Bismarck. Dans ce récit de guerre, publié en 1946 du n 439 au n 454 du journal Spirou, Jean-Michel Charlier s'occupe du scénario et du dessin des engins mécaniques comme les avions ou les bateaux en s'inspirant du travail du peintre militaire Léon Haffner. En 1947, la série Buck Danny fait son apparition dans Spirou. Les versions de cette création divergent. Selon Charlier, il a l'idée de Buck Danny en lisant un reportage sur les Tigres volants, mais après une brouille avec Georges Troisfontaines, ce dernier récupère l'idée pour écrire les treize premières pages de la première histoire de la série. Puis, ne parvenant pas à suivre le rythme de parution, il confie l'écriture de la suite à Jean-Michel Charlier. Selon Victor Hubinon, c'est lui-même qui aurait écrit le scénario des onze premières planches avant d'être très mal corrigé par Georges Troisfontaines qui aurait condensé trop d'action dans une seule planche. Victor Hubinon demande alors à Jean-Michel Charlier de reprendre le scénario. Georges Troisfontaines affirmera toujours être le créateur du personnage au point de se faire reconnaitre légalement comme cocréateur par une décision de justice en 1997.
Tous s'accordent pour dire que Georges Troisfontaines a écrit les premières pages de Buck Danny, le passage de témoin avec Jean-Michel Charlier est situé entre la neuvième et la seizième planche. C'est à ce moment que la narration passe de la première personne à la troisième personne, plus classique. Au cours de l'été, il se rend compte qu'il est difficile de raconter une histoire d'aviation sans être soit même pilote, au cours de l'été il passe avec Victor Hubinon son brevet de pilote.
En parallèle de son travail pour Spirou, Jean-Michel Charlier collabore avec le journal Bimbo entre 1948 et 1950 sous le pseudonyme de Charvick. Il illustre une rubrique didactique sur la marine et l'aviation intitulée Le Cours du chef-pilote et créé avec Victor Hubinon la série Joë la Tornade qui raconte les aventures d'un enquêteur français dans les îles du Pacifique. Les éditions Dupuis, qui ne sont pas très contente que des auteurs « maisons » signent dans d'autres publication, signent un contrat d'exclusivité avec la World Press. En contrepartie, Dupuis s'engagent à sortir rapidement les albums de Buck Danny. La seconde moitié de l'histoire de Joë la Tornade est donc réalisée par Albert Weinberg.
Le studio World Press
L'ambition de Georges Troisfontaines augmente avec le temps. Il a désormais pour idée de créer un véritable studio à l'américaine où plusieurs dessinateurs et scénaristes participeraient à des superproductions de la bande dessinée. Dans cette optique, l'histoire Tarawa, atoll sanglant est réalisée en 1948 pour le journal Le Moustique. Elle est l'adaptation d'un récit de guerre d'un correspondant américain et Jean-Michel Charlier se documente considérablement pour rendre cette histoire la plus crédible possible. Si le scénario est écrit par Jean-Michel Charlier, des réunions sont organisées chaque semaine pour que les collaborateurs de la World Press apportent des idées nouvelles et des rebondissements à l'intrigue.
Avec Victor Hubinon, il réalise une biographie de Surcouf qui est publiée dans le journal Spirou entre 1949 et 1952. Ils partent se documenter directement à Saint-Malo auprès des descendants du corsaire pour avoir accès aux journaux de bord. Cette longue histoire est ensuite publiée par Dupuis en trois albums. À la fin des années 1940, Georges Troisfontaines distingue les rôles au sein de la World Press entre les dessinateurs, les scénaristes, les encreurs, ou encore les publicitaires. Jean-Michel Charlier est lui nommé directeur artistique et éditorial. Jijé lui conseil alors d'arrêter le dessin pour se consacrer entièrement à l'écriture des scénarios. En 1952, Jean-Michel Charlier est engagé comme pilote au sein de la Sabena. Il n'y reste qu'une seule année, écœuré de ne faire que des boulots de seconde zones que personne ne veut au lieu de faire des trajets long courrier.
Dans les années 1950, la World Press se rapproche de l'International Press dirigée par Yvan Chéron. Les deux sociétés travaillent avec les mêmes auteurs, mais avec des clients différents. Plus tournée vers la France, l'International Press engage le français Albert Uderzo à travailler dans ses bureaux bruxellois que l'agence partage alors avec la World Press. Jean-Michel Charlier, séduit par ses dessins, lui propose une collaboration sur des pages jeunesses destinées au supplément du quotidien La Wallonie. Les deux auteurs s'entendent pour reprendre la série Belloy crée deux auparavant par Albert Uderzo. Jean-Michel Charlier reprend le scénario le temps de quatre histoires publiées jusqu'en 1958. Jean-Michel Charlier place aussi deux nouvelles séries dans le supplément jeunesse de La Libre Belgique. La première, Tiger Joe, dessinée par Victor Hubinon, raconte les aventures d'un guide de chasse en Afrique, la série sera reprise plus tard dans Pistolin et Pilote. La seconde s'intitule Fanfan et Polo, est dessinée par Dino Attanasio, et met en scène deux enfants qui provoquent des catastrophes lorsqu'ils essayent de faire voler des avions en papier. Après deux histoires, René Goscinny prendra la suite de Jean-Michel Charlier au scénario. En 1953, il écrit les aventures pleines d'humour de Alain et Christine dessinées par Martial.
L'Oncle Paul
Au début des années 1950, Dupuis inquiet de la censure qui opère en France, demande à la World Press de lui fournir une nouvelle rubrique éducative illustrée qui servirait aussi de banc d'essai pour les jeunes auteurs de la maison d'édition. Chargé de trouver ce nouveau concept, Jean-Michel Charlier se souvient d'une histoire qu'il a écrite en 1947 pour Victor Hubinon mettent en scène un oncle américain racontant à ses neveux un épisode de la guerre du Pacifique. Il s'inspire de ce concept pour lancer une série didactique de quatre pages, racontant un épisode de l'Histoire mondiale, qu'il intitule Les Belles Histoires de l'oncle Paul. La première histoire, Cap plein sud dessinée par Eddy Paape, est publiée dans le n 668 du 1er février 1951. D'abord bimensuelle, elle devient hebdomadaire avec le succès. De 1951 à 1954, Jean-Michel Charlier écrit le scénario d'au moins vingt-neuf histoires de l'Oncle Paul pour divers auteurs. Pris par d'autres projets, il doit céder sa place de scénariste à Octave Joly qui le restera jusque dans les années 1980.
La reprise de Valhardi
Dans les années 1950, la World Press récupère la série Jean Valhardi. La série publiée dans Spirou depuis 1941, est l'œuvre de Eddy Paape depuis que celui-ci l'a récupérer des mains de son créateur Jijé. Charles Dupuis qui n'apprécie pas complétement le dessin de Eddy Paape et encore moins les scénarios qui lui écrit Yvan Delporte, pense à arrêter cette série. C'est encore que Georges Troisfontaines propose de récupérer Jean Valhardi au sein de la World Press. Il confie l'écriture des histoires à Jean-Michel Charlier qui dans sa première histoire, Le Château maudit compose le scénario de semaine en semaine sans trop savoir où aller. Il intègre le personnage de Arsène comme nouveau faire-valoir de la série au détriment de Jacquot. Jean-Michel Charlier écrit deux autres histoires à Eddy Paape, puis une autre à Jijé en 1957 lorsque celui-ci reprendra la série. Pourtant il n'aura jamais d'affection pour les aventures de ce personnage qu'il n'a pas créé, ce qui l’amènera à ne pas terminer le dernier scénario, que Jijé devra improviser.
A partir de 1952, il écrit la rubrique Le Coin des petits curieux et les jeux Le Coin des dégourdis qui sont illustrés par Eddy Paape. La même année, il rencontre une jeune femme qu'il épouse l'été suivant et qui donne naissance à leur fils Philippe en 1954. La famille s'installe définitivement à Saint-Cloud, en banlieue parisienne, ce qui oblige Jean-Michel Charlier à faire régulièrement des allers-retours avec Bruxelles. Le 26 octobre 1952, Dupuis lance une nouvelle formule de son journal féminin Bonnes Soirées. La World Press a réussi à récupérer presque l'intégralité des rubriques et bande dessinée qui publient l'hebdomadaire. Jean-Michel Charlier est évidement mis une nouvelle fois à contribution pour écrire des scénarios, notamment celles de longues histoires sentimentales illustrées par divers dessinateurs comme Jijé ou Gérald Forton. Jean-Michel Charlier ne cachera jamais que ces histoires étaient écrites dans l'unique but d'arrondir ses fins de mois.
Divers créations
En 1953, il créé la série Kim Devil pour le dessinateur Gérald Forton. Publiée dans Spirou, elle met en scène les aventures d'un chasseur de trésor dans la forêt amazonienne. La série dure le temps de quatre histoires jusqu'en 1956 où elle s'arrête brutalement malgré le désir de Jean-Michel Charlier de la continuer. A la même période, il cosigne avec Xavier Snoeck des romans pour Le Moustique. L'année suivante Jean-Michel Charlier publie avec Mitacq, la série La Patrouille des Castors dans Spirou qui met en scène une troupe de scout. Cela fait quatre ans que Mitacq a proposé la série à Georges Troisfontaines qui refuse systématiquement ses synopsis. Il lui propose alors de prendre Jean-Michel Charlier pour écrire les scénarios. Ce dernier accepte en souvenir de ses années de scoutisme qui ont été selon lui « extraordinaires ». Pour La Patrouille des Castors, Jean-Michel Charlier n'hésite pas à rajouter des passages didactiques pour dédramatiser l'ambiance et faire plaisir à la censure échaudée par Buck Danny.
Entre 1955 et 1956, il participe à l'aventure du journal Risque-Tout. Ce périodique des éditions Dupuis est une idée de Georges Troisfontaines pour séduire un public plus âgé que celui de Spirou. Composé de petites histoires courtes des principaux héros du journal Spirou, il est vu d'un mauvais œil par les auteurs maisons, Jean-Michel Charlier en tête qui trouve dommage de sacrifier en si peu de page une idée d'histoire qui aurait mérité un meilleur développement. Avec Eddy Paape, il créé une série inédite pour Risque-Tout intitulée André Lefort dont les aventures restent inachevés par la disparition du journal. La brève existence de Risque-Tout et son échec, provoque des bouleversements au sein de la World Press. Les collaborateurs commencent à remettre en cause leurs conditions de travail où les salaires qui ne permettent pas de vivre, côtoient les absences de droits d'auteurs et une faible reconnaissance.
La fronde et le départ de la World Press
Au début de l'année 1956, plusieurs auteurs mécontents de leur traitement par les éditeurs, décident de signer une charte pour la formation d'un syndicat d'auteurs. Ayant eu vent du projet, Georges Troisfontaines décide de licencier arbitrairement trois signataires pour l'exemple. Jean-Michel Charlier, qui est l'un des meneurs de la fronde, intervient auprès de son patron pour la réintégration des trois exclus. Ce dernier finit par en réembaucher deux sur trois (Eddy Paape et Gérald Forton), mais refuse de reprendre René Goscinny. Par solidarité et fidélité à l'engagement qu'ils avaient pris, Albert Uderzo et Jean-Michel Charlier quittent la World Press. Ce départ s'accompagne de représailles de la part des éditeurs, durant deux ans, les trois frondeurs ne parviennent plus à trouver du travail dans l'édition. Pour vivre, Jean-Michel Charlier doit enchainer les petits boulots comme le démarchage au porte-à-porte.
Créateur de journaux
Jean Hébrard, qui s'occupait auparavant de la publicité au sein de la World Press et qui vient d'hériter, s'associe avec Jean-Michel Charlier, René Goscinny et Albert Uderzo pour créer une entreprise dont il serait l'administrateur. Il divise son entreprise en deux agences qu'il nomme ÉdiFrance pour la publicité et ÉdiPresse pour la fourniture de contenus aux journaux. Leurs premières mesures est de racheter le périodique publicitaire Pistolin, dont ils avaient participé au lancement au temps de la World Press. Jean-Michel Charlier devient avec René Goscinny le co-rédacteur en chef du journal. Jean-Michel Charlier y publie plusieurs séries, des reprises comme Tiger Joe et Belloy, mais aussi des créations originales comme la série humoristique Rosine, petite fille modèle et Les Grands Noms de l'Histoire de France, une série dont le concept est proche de L'Oncle Paul. Il écrit pour chaque numéro, la rubrique Les Enfants héroïques, des pages de jeux, des courts romans et des dossiers didactiques. L'ultime numéro de Pistolin paraitra en aout 1958.
Ils créent ensemble le journal publicitaire Jeannot, qui est publié de février 1957 à juin 1958. Jean-Michel Charlier y publie une nouvelle bande dessinée didactique titrée Ils ont vécu une grande aventure là aussi dessinée par divers dessinateurs. En plus, Jean-Michel Charlier travail avec Albert Uderzo sur différents projets publicitaires pour des grands groupes. Il s'agit le plus souvent de petit fascicule contenant des bandes dessinées publicitaires que les entreprises offrent à leurs clients. A la même époque, Jean-Michel Charlier imagine un supplément jeunesse qui serait encarté dans les quotidiens. Une maquette est montée et Jean-Michel Charlier imagine plusieurs bandes dessinées, dont une histoire d'aviation militaire, une histoire de cape et d'épée et une histoire à l'eau de rose. Il fait aussi un essai pour un western, qui ne sera pas retenu pour la maquette, mais qui préfigurera Blueberry. Finalement, pour des raisons financières, Le Supplément Illustré ne voit jamais le jour et seule la série Clairette, dessinée par Albert Uderzo, est exploité par la suite dans l'hebdomadaire Paris Flirt. En 1957, un projet de magazine intitulé Radio-Télé composé d'articles sérieux et parodiques sur les médias est monté, mais ne dépasse pas le stade du n 0 d'essai.
Cette frénésie créatrice pour les journaux, ne l'empêche pas de continuer son métier de scénariste. Il prend contact avec André Fernez, le rédacteur en chef de Tintin, qui l'embauche pour écrire des romans illustrés dans l'hebdomadaire. Jean-Michel Charlier en publie plusieurs d'abord sous le pseudonyme de Michel Philippe, puis sous son véritable nom. Il écrit toujours, mais désormais de manière anonyme (à l'époque le scénariste est embauché et rémunéré par le dessinateur), ses séries dans le journal Spirou et en inventent même des nouvelles. Une série se déroulant au Moyen Âge intitulée Thierry le Chevalier pour l'espagnol Carlos Laffond. A partir de juillet 1958, il créé le reporter Marc Dacier qui connait treize histoires en une petite dizaine d'année. Ce routard est créé pour Eddy Paape, alors en manque de série. Il est inspiré par Alain de Prelle qui a réalisé un tour du monde avec un billet de mille francs belges pour un livre paru aux éditions Dupuis, ainsi que par le livre Les Cinq Sous de Lavarède. Si les idées de bases de cette séries ne sont guère originales, le talent de Jean-Michel Charlier pour les raconter en fait eu des séries les plus marquantes pour les lecteurs de l'époque.
Les années Pilote
La création de l'hebdomadaire
En 1958, l'agence ou travail Jean-Michel Charlier s'associe avec Radio Luxembourg qui rêve de créer une sorte de Paris Match pour les jeunes. L'équipe réalise plusieurs maquettes destinées à convaincre les annonceurs. Le premier numéro de Pilote (périodique)sort le 29 octobre 1959, Jean-Michel Charlier y scénarise trois nouvelles séries appelées à devenir célèbres : Les Aventures de Tanguy et Laverdure, Barbe-Rouge et Jacques Le Gall, dessinées respectivement par Albert Uderzo, Victor Hubinon et Mitacq. Il anime aussi anonymement des rubriques et textes didactiques. La rédaction tourne avec seulement trois personnes, Albert Uderzo, René Goscinny et lui-même qui occupe le poste de directeur artistique. A cette équipe, se greffent de nombreux reporters de Radio Luxembourg.
Trois nouvelles séries pour Pilote
Carrière
S'ajoutant aux scénarios de plusieurs dizaines d'albums de bande dessinée, son œuvre compte des synopsis de séries télévisées.
Il a été un des fondateurs de Pilote ; on le voit souvent caricaturé dans Achille Talon, à la rédaction du journal Polite, frappant en permanence des scénarios sur une machine à écrire tout en avalant d'interminables sandwiches. En 1974, sa série Blueberry reçoit le prix Shazam de la meilleure série étrangère.
Ses meilleurs films
(2005)
(Créateur de nouvelle)
(1972)
(Scénariste) Le plus souvent avec