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Patrick Modiano est un Acteur et Créateur de nouvelle Français né le 30 juillet 1945 à Boulogne-Billancourt (France)

Patrick Modiano

Patrick Modiano
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Nom de naissance Jean Patrick Modiano
Nationalité France
Naissance 30 juillet 1945 (79 ans) à Boulogne-Billancourt (France)
Récompenses Chevalier de la Légion d'honneur‎, Prix Goncourt, Prix Nobel de littérature, Prix de l'État autrichien pour la littérature européenne

Jean Patrick Modiano, dit Patrick Modiano, né le 30 juillet 1945 à Boulogne-Billancourt, est un écrivain français.

Il est l'auteur d’une trentaine de romans primés par de nombreux prix prestigieux parmi lesquels le Grand prix du roman de l'Académie française et le prix Goncourt. Axée sur l'intériorité, la répétition et la nuance, son œuvre romanesque se rapproche d'une forme d'autofiction par sa quête de la jeunesse perdue. Elle se centre essentiellement sur le Paris de l'Occupation et s'attache à dépeindre la vie d'individus ordinaires confrontés au tragique de l'histoire et agissant de manière aléatoire ou opaque.

Le 9 octobre 2014, son œuvre est couronnée par le prix Nobel de littérature pour « l'art de la mémoire avec lequel il a évoqué les destinées humaines les plus insaisissables et dévoilé le monde de l'Occupation », comme l'expliquent l'Académie suédoise et son secrétaire perpétuel Peter Englund, qualifiant l'auteur de « Marcel Proust de notre temps ». Six ans après J. M. G. Le Clézio, il devient le 15e homme de lettres français à recevoir cette récompense. Son œuvre est traduite en 36 langues.

Biographie

Jean Patrick Modiano naît dans une villa-maternité du Parc des Princes à Boulogne-Billancourt, 11 allée Marguerite ; il est le fils d'Albert Modiano, administrateur de sociétés, et de Louisa Colpijn (1918-2015), « moitié hongroise, moitié belge », comédienne flamande arrivée à Paris en juin 1942, connue ultérieurement sous son nom d'actrice de cinéma belge Louisa Colpeyn.




Le roman familial (1945–1956)
Albert Modiano, orphelin à quatre ans, n'a pas connu son père, un aventurier toscan juif d'Alexandrie, né à Salonique et établi en 1903 avec la nationalité espagnole, comme antiquaire à Paris, 5 rue de Châteaudun, après une première vie à Caracas. Élevé avec son frère, square Pétrelle puis square de la rue d'Hauteville, par une mère anglo-picarde, dans un certain abandon, c'est âgé de trente ans que ce futur père rencontre dans le Paris occupé, en octobre 1942, Louisa Colpeyn, la future mère de l'écrivain, alors traductrice à la Continental.

Τrafiquant de marché noir dans sa jeunesse, vivant dans le milieu des producteurs de cinéma originaires d'Europe centrale, Albert Modiano a été, juste avant la guerre et après quelques échecs dans la finance et le pétrole, gérant d'une boutique de bas et de parfums, sise 71 boulevard Malesherbes. Après sa démobilisation, il s'est trouvé sous le coup de la loi du 3 octobre 1940 contre les juifs mais ne s'est pas déclaré au commissariat comme il en avait l'obligation. En février 1942, soit six mois avant le décret du 6 juin 1942 portant application de cette loi et organisant les déportations, il est entré dans la clandestinité à la suite d'une rafle et d'une évasion. Introduit dans ces circonstances par un ami banquier italien, ou par la maîtresse d'un de ses dirigeants, au bureau d'achat du SD (le service de renseignements de la SS) qu'il fournira par le marché noir, « Aldo Modiano » a, au moment de sa rencontre avec Louisa Colpeyn, commencé d'accumuler une fortune qui durera jusqu'en 1947. Désormais protégé des arrestations, mais pas des poursuites, il s'installe début 1943 15 quai de Conti avec sa nouvelle compagne, là où vécut l'écrivain Maurice Sachs, qui y laissa sa bibliothèque. Le couple mènera la vie de château et fréquentera la pègre jusqu'à la Libération, qui coïncide avec la naissance de leur fils aîné, Patrick.

L'enfant est confié à ses grands-parents maternels venus à Paris pour cela, renforçant chez lui le flamand comme langue maternelle. En septembre 1949, sa mère rentre de vacances à Biarritz sans lui, l'y laissant pour deux ans à la nourrice de son frère Rudy, né le 5 octobre 1947. C'est là qu'à cinq ans, il est baptisé, en l'absence de ses parents, et inscrit dans une école catholique. Début 1952, sa mère, rejetante qui souhaite assurer ses tournées en province, installe les deux frères à Jouy-en-Josas, où ils deviennent enfants de chœur, chez une amie dont la maison sert à des rendez-vous interlopes. L'arrestation en février 1953 de cette amie pour cambriolage le ramène pour trois ans dans un foyer désuni. Les seuls signes d'attention lui viennent des prêtres et des dames qui assurent le catéchisme.

L'atmosphère particulière de cette enfance, entre l'absence de son père — au sujet duquel il entend des récits troubles — et les tournées de sa mère, le rend très proche de son frère Rudy. La mort de celui-ci à la suite d'une leucémie à l'âge de dix ans, en février 1957, sonne la fin de l'enfance. L'écrivain gardera une nostalgie marquée de cette période et dédiera ses premiers ouvrages, publiés entre 1967 et 1982, à ce frère disparu en une semaine.


L'adolescence terrible (1957–1962)
D'octobre 1956 à juin 1960, il est placé en pensionnat, avec d'autres adolescents de parents fortunés, à l'école du Montcel à Jouy-en-Josas, où la discipline et le fonctionnement militaires font de lui un fugueur récidiviste. De septembre 1960 à juin 1962, on l'éloigne un peu plus en le confiant aux pères du collège-lycée Saint-Joseph (Thônes), en Haute-Savoie, prison où il attrape la gale dans un linge rarement changé et éprouve avec ses camarades paysans la solidarité de la faim. De retour en juillet 1961 d'une tournée ruineuse de vingt-deux mois à travers l'Espagne, sa mère trouve son père en ménage avec une blonde Italienne en instance de divorce de vingt ans plus jeune que lui qu'il épouse un an plus tard. Ses parents vivent désormais chacun à un étage de leur duplex commun.

Soutenu depuis l'âge de quinze ans par Raymond Queneau, ami de sa mère rencontré en 1960, qui lui donne des leçons particulières de géométrie, il décroche son baccalauréat à Annecy en juin 1962, avec un an d'avance. Comme son père, il a l'ambition balzacienne de faire fortune mais en devenant écrivain. Toutefois, éthéromane, il abandonne définitivement les études à la rentrée suivante, en novembre 1962, en désertant l'internat du lycée Henri-IV à Paris où il a été inscrit en philosophie. Sa belle-mère refuse de l'héberger chez elle, quai Conti, à quelque dix-huit cents mètres de là.

Il vient habiter, à la place de son père, chez sa mère. Là, neuf mois plus tôt, en février 1962, il a connu ses premiers ébats amoureux. Sa partenaire, amie de sa mère, était de plus de dix ans son aînée. Pour subvenir aux besoins de cette mère qui n'a pas de contrat, il mendie auprès de son père, qui organise leurs rencontres à l'insu de sa nouvelle épouse.


Respirer un air plus léger (1963–1966)
Ce n'est que dans le foyer d'une ancienne relation, baby sitter, et de son mari vétérinaire aux haras de Saint-Lô, qu'il peut goûter, le temps renouvelé de quelques vacances, un semblant de vie familiale. À partir de l'été 1963, toujours pour pallier l'impécuniosité de sa mère, il revend à des libraires des éditions remarquables volées chez des particuliers ou dans des bibliothèques. Trois ou quatre fois, la dédicace d'un grand auteur ajoutée de sa main augmente fortement la plus-value, falsification qui deviendra un jeu.

En septembre 1964, une inscription contre son gré en hypokhâgne au lycée Michel-Montaigne à Bordeaux, en forme de bannissement ourdi par sa belle-mère, se solde par une nouvelle fugue et une rupture avec son père qui durera près de deux ans. Le soir du 8 avril 1965, envoyé par sa mère chercher auprès de celui-ci un secours financier, il est emmené par la maréchaussée abusivement alertée par cette belle-mère. Son père, sans un mot pour lui, le dénonce au commissaire comme un « voyou ».

À la rentrée 1965, il s'inscrit à la Sorbonne en Faculté de Lettres pour prolonger son sursis militaire. Il n'assiste à aucun cours mais fréquente, à Saint-Germain des Prés, des adeptes du psychédélisme et du tourisme hippy à Ibiza. Il retrouve au Flore les précurseurs du mouvement Panique auxquels il soumet son premier manuscrit. C'est donc à un connaisseur qu'en 1966 Le Crapouillot commande pour son « spécial LSD » un article évoquant la génération Michel Polnareff, premier texte publié de Patrick Modiano.

Le samedi, Raymond Queneau le reçoit chez lui à Neuilly pour un dîner hilare que prolonge durant l'après-midi une promenade dans Paris évocatrice de Boris Vian. En juin 1966, son père reprend contact avec lui mais c'est pour le persuader de devancer l'appel, ce qui se termine par un échange épistolaire acerbe. Libéré par sa majorité, Patrick Modiano ne reverra jamais son père.


Le salut dans l'écriture (1967–1978)
Dans une interview de Jacques Chancel, il se présente comme un admirateur des styles de Paul Morand et de Louis-Ferdinand Céline.

Sa rencontre avec l'auteur de Zazie dans le métro est cruciale. Introduit par celui-ci dans le monde littéraire, Patrick Modiano a l'occasion de participer à des cocktails donnés par les éditions Gallimard. Il y publiera son premier roman en 1967, La Place de l'Étoile, après en avoir fait relire le manuscrit à Raymond Queneau. À partir de cette année, il se consacre exclusivement à l'écriture.

Avec Hughes de Courson, camarade d'Henri-IV, il compose un album de chansons, Fonds de tiroirs, pour lesquelles ils espèrent trouver un interprète. Ιntroduit dans le show bizz, Hughes de Courson propose l'année suivante, en 1968, la chanson Étonnez-moi, Benoît…! à Françoise Hardy. Deux ans plus tard, ce sera L'aspire-à-cœurs chantée par Régine. En mai 68, Patrick Modiano est sur les barricades mais en tant que journaliste pour Vogue.

Le 12 septembre 1970, il épouse Dominique Zehrfuss, la fille de l'architecte du CNIT, Bernard Zehrfuss. Elle raconte une anecdote symptomatique de la querelle esthétique entre héros et subversifs :


« Je garde un souvenir catastrophique de la journée de notre mariage. Il pleuvait. Un vrai cauchemar. Nos témoins étaient Raymond Queneau, qui avait protégé Patrick depuis son adolescence, et André Malraux, un ami de mon père. Ils ont commencé à se disputer à propos de Dubuffet, et nous, on était là comme devant un match de tennis ! Cela dit, ça aurait été amusant d’avoir des photos, mais la seule personne qui avait un appareil avait oublié de mettre de la pellicule. Alors il ne nous reste qu’une seule photo, de dos et sous un parapluie ! »

De cette union naîtront deux filles, Zina Modiano (1974), future réalisatrice, et Marie Modiano (1978), chanteuse et écrivain.

Dès son troisième roman, Les Boulevards de ceinture, le Grand prix du roman de l'Académie française de l'année 1972 l'inscrit définitivement comme une figure de la littérature française contemporaine.

En 1973, il écrit, avec le réalisateur Louis Malle, le scénario du film Lacombe Lucien, dont le sujet est un jeune homme, désireux de rejoindre le maquis pendant l'Occupation, que le hasard, un rien, une parole de défiance à l'endroit de sa jeunesse peut-être ou une absence de parole, font basculer dans le camp de la Milice et de ceux qui ont emprisonné son père. Le scénario est publié chez Gallimard qu'il présente à l'émission Italiques. La sortie du film en janvier 1974 déclenche une polémique au sujet de l'absence de justification du parcours du personnage, ressentie comme un déni de l'engagement, voire une remise en cause de l'héroïsme, et provoque l'exil du cinéaste.

Gérard Lebovici lui propose d'écrire pour le cinéma en 1977 en préparant un scénario pour Michel Audiard sur un gangster moderne, Jacques Mesrine. Le film ne se fera pas mais il en restera une amitié durable pour le cinéaste.

En novembre 1978, il parvient à la consécration avec son sixième roman, Rue des Boutiques obscures, en recevant le prix Goncourt « pour l'ensemble de son œuvre ».

Ses meilleurs films

Lacombe Lucien (1974)
(Ecrivain)

Le plus souvent avec

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Filmographie de Patrick Modiano (7 films)

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Acteur

Généalogies d'un crime, 1h53
Réalisé par Raoul Ruiz
Origine France
Genres Drame, Thriller, Policier
Thèmes Psychologie, Psychanalyse
Acteurs Catherine Deneuve, Michel Piccoli, Melvil Poupaud, Mathieu Amalric, Andrzej Seweryn, Bernadette Lafont
Rôle Bob
Note63% 3.199033.199033.199033.199033.19903
René a tué sa tante Jeanne, sans doute parce qu'elle tenait trop à voir en lui un criminel. L'avocate Solange le défend. Peu à peu, alors qu'elle voit en René son fils décédé, le fantôme de Jeanne s'incarne en elle. René est acquitté. Ils deviennent amants. Mais après une vie en commun intolérable, c'est elle qui, pour finir, le tue...

Scénariste

Des gens qui passent, 1h30
Réalisé par Alain Nahum
Origine France
Genres Drame
Acteurs Laura Smet, Théo Frilet, Hippolyte Girardot, Claire Pérot, Laurent Bateau, Gilles Cohen
Rôle Ecrivain
Note68% 3.4230553.4230553.4230553.4230553.423055
Paris, 1961. Jean, étudiant en lettres, croise Marie dans un commissariat où il était convoqué pour une raison qui lui échappe. Secrète et mystérieuse, la jeune fille semble déjà marquée par la vie. Elle affabule, brouille les pistes, cherche visiblement à fuir quelque chose. Jean accepte de lui venir en aide et l'héberge dans le grand appartement familial déserté qu'il partage avec Grabley, un ami de son père. Voulant rompre avec son milieu, Marie fait passer Jean pour son jeune frère auprès de ses relations, Pierre Ansart et Jacques de Bavière. Peu à peu, des liens se créent entre Marie et Jean, malgré les différences, malgré les risques.
Bon voyage
Bon voyage (2003)
, 1h54
Réalisé par Jean-Paul Rappeneau
Origine France
Genres Drame, Comédie, Comédie dramatique, Humour noir
Thèmes L'armée française, Politique, Histoire de France, L'Occupation allemande en France
Acteurs Isabelle Adjani, Aurélie Matéo, Gérard Depardieu, Peter Coyote, Grégori Derangère, Virginie Ledoyen
Rôle Ecrivain
Note66% 3.345963.345963.345963.345963.34596
En juin 1940, à l'hôtel Splendid de Bordeaux sont réunis ministres, journalistes, grands bourgeois, demi-mondaines et espions de tous bords. Là, un jeune homme devra choisir entre une célèbre actrice et une étudiante passionnée, entre les politiques et les voyous, entre l'insouciance et l'âge adulte.
Le Fils de Gascogne, 1h46
Réalisé par Pascal Aubier
Origine France
Genres Drame, Comédie, Comédie dramatique, Musical, Romance
Acteurs Grégoire Colin, Dinara Droukarova, Jean-Claude Dreyfus, Pascal Bonitzer, Gérard Cherqui, László Szabó
Rôle Ecrivain
Note63% 3.1784853.1784853.1784853.1784853.178485
Harvey, jeune provincial timide, accueille une troupe de choristes géorgiens accompagnés de Dinara, leur interprète (quarteron russe : « pour quatrième, mon père est tatar, ma mère elle est moitié la russe moitié la juive »), et leur sert de guide dans Paris.
Le Parfum d'Yvonne, 1h26
Réalisé par Patrice Leconte
Origine France
Genres Drame, Comédie, Romance
Acteurs Jean-Pierre Marielle, Sandra Majani, Richard Bohringer, Paul Guers, Hippolyte Girardot, Corinne Marchand
Rôle Créateur de nouvelle
Note63% 3.19273.19273.19273.19273.1927
Un jeune comte qui se prétend d'origine russe et rentier, en villégiature sur les bords d'un lac (le lieu n'est pas précisé, mais le tournage eut lieu à Évian), tombe amoureux d'une sublime jeune femme, Yvonne, qui est accompagnée de son dogue allemand Oswald et d'un vieil homme excentrique, le docteur Meinthe. Peu à peu, le comte va découvrir la singularité de ces êtres, et recevoir en particulier bien des mises en garde au sujet de la jeune femme qu'il souhaite épouser et emmener en Amérique pour y faire éclater son talent d'actrice. L'homosexualité du vieux médecin, autosurnommé la reine des Belges, est également plusieurs fois évoquée, toujours sous forme insultante.
Lacombe Lucien, 2h12
Réalisé par Louis Malle
Origine France
Genres Drame, Guerre, Romance
Thèmes Politique, Histoire de France, L'Occupation allemande en France, La condition juive en France sous l'Occupation allemande
Acteurs Pierre Blaise, Aurore Clément, Therese Giehse, Holger Löwenadler, Stéphane Bouy, René Bouloc
Rôle Ecrivain
Note75% 3.793333.793333.793333.793333.79333
En juin 1944, sous l'Occupation allemande, Lucien Lacombe retourne chez ses parents. Son père est prisonnier de guerre en Allemagne et sa mère vit avec le maire du village. L'adolescent demande à son instituteur, devenu résistant, de le faire entrer dans le maquis, mais ce dernier refuse, le trouvant trop jeune. Lorsque le jeune garçon est arrêté par hasard par la police, il dénonce son instituteur et rejoint alors la Gestapo française — corps auxiliaire français de la Gestapo — devenant un agent de la police allemande alors que l'Occupation touche à sa fin. Il tombe amoureux d'une jeune femme juive, France Horn. Lucien finit par s'enfuir à la campagne avec la jeune femme et sa grand-mère.