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Paul-Émile Deiber est un Acteur Français né le 1 janvier 1925 à La Broque (France)

Paul-Émile Deiber

Paul-Émile Deiber
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Nationalité France
Naissance 1 janvier 1925 à La Broque (France)
Mort 14 décembre 2011 (à 86 ans) à Klosterneuburg (Autriche)

Paul-Émile Deiber est un comédien français né le 1er janvier 1925 à La Broque et mort le 14 décembre 2011 à Klosterneuburg (Autriche).

Biographie

Paul-Émile Deiber naît à La Broque dans le Bas-Rhin le 1er janvier 1925.

Après des études musicales de violon et de chant, il choisit le Centre d'art dramatique où il rencontre son maître Jean Debucourt. Engagé à la Comédie-Française comme coryphée après un premier prix de tragédie aux concours du Conservatoire, il joue les héros de la tragédie classique et du drame romantique. Il marque quelques-uns des rôles de son emploi comme Oreste dans Andromaque de Racine, qu'il joue pendant seize ans, plus de cent fois. Georges Lerminier apprécie son interprétation : « Il ne s’est pas aventuré, m’a-t-il semblé, jusque dans les profondeurs de son personnage. Il l’a pris, non sans habileté, par le dehors, faisant notamment passer la rampe, moins par le sentiment que par le métier. » Il fit ressortir le glissement vers la folie et élevant le ton d’une manière progressive, du calme à la démesure : « À la fin de l’acte V, presque trop calme d’abord, il a admirablement exprimé les fureurs d’Oreste », écrit Philinte.

Pour ses débuts, il est Ruy Blas – un rôle qu’il joue pendant près de vingt ans – aux côtés de Jean Yonnel, Marie Bell et Pierre Dux. C’est là un des problèmes majeurs que va rencontrer Paul-Émile Deiber : s’il a l’âge des personnages qu’il interprète, il joue avec des partenaires souvent beaucoup plus âgés que lui. Ainsi, Véra Korène, titulaire du rôle d’Hermione, a 24 ans de plus que lui ; Marie Bell, la reine dans Ruy Blas, est née en 1900. Comment mélanger la jeune troupe plus crédible dans les rôles de jeunes premiers et les éléments chevronnés indispensables à la pérennité de la Comédie-Française ? Pierre-Aimé Touchard a confié son embarras : « (…) j’ai laissé jouer Andromaque dans la même mise en scène pendant six ans, n’osant choisir entre Yonnel et Deiber pour le rôle d’Oreste. »

Dans la tragédie, il est encore Néron de Britannicus dans les mises en scène de Julien Bertheau puis de Jean Marais ; Horace de la pièce éponyme dans la mise en scène de Jean Debucourt ; Maxime (Cinna de Pierre Corneille) dans la mise en scène de Maurice Escande. Pendant de longues années, il prête ses traits à Antiochus de Bérénice de Racine aux côtés d'Annie Ducaux, puis de Renée Faure et de Denise Noël… Il alterne avec André Falcon dans le rôle de Don Rodrigue (Le Cid de Pierre Corneille, pièce dont il a interprété tous les rôles masculins à l'exception de celui de Don Alonse), puis dans celui d'Hernani (Hernani). Il remplace Jean Marais dans le rôle de Néron et dans le rôle de Xipharès (Mithridate de Racine). L'alternance lui permet également de jouer Nicomède, Bajazet, Chatterton…

Pierre Dux donne une idée assez juste de son talent : “Votre voix, une belle voix grave, admirablement timbrée, votre diction, une connaissance précise du vers classique et romantique, un sens théâtral inné…“ (Discours de réception au titre de chevalier de la légion d'honneur, 6 novembre 1972). Avec lui, Sire le Mot est Roi. Tout dans son expression – sa voix mais aussi son allure – manifeste l’émotion. De ce point de vue, son jeu va à l’encontre des tendances dominantes de la Comédie-Française de l’époque qui, pour sortir de la crise de la représentation tragique, privilégie le goût du spectaculaire et de l’ostentatoire dans les mises en scène.

Selon les témoignages de ses camarades ou de ceux qui l'approchèrent, Paul-Emile Deiber est doué d'une mémoire prodigieuse ce qui lui permet de reprendre les rôles les plus importants au pied levé, dont celui de Cyrano, après avoir interprété beaucoup de personnages dans Cyrano de Bergerac, le chef-d’œuvre de Rostand et alors qu'il n'a que vingt-sept ans. Dans son interprétation de Cyrano, il poétise le rôle et le tire vers l'émotion et le romantisme. De ce point de vue, son interprétation s'oppose à celles plus tonitruantes de ses devanciers ou de Jean Piat, avec qui il alterne dans la mise en scène de Jacques Charon. Claude-Henry Lecomte écrit qu'il « montre force tendresse et panache. Escogriffe très humain arraché aux déclamations usagées. Par le ton, le rythme, Deiber renouvelle littéralement la tirade du nez et la ballade du duel. Une salle archi-comble l'ovationne. Comme les mélomanes acclament une diva qui vient de pousser le grand air de Norma ».

Au cours de sa carrière, il évolue également vers un emploi plus large et aborde les grands premiers rôles de Molière tels que Molière (L'Impromptu de Versailles), Orgon (Tartuffe) ou Alceste (Le Misanthrope). On écrit de lui que « sa création du personnage d'Orgon fut captivante : sobre, clair, noble même et distant… ». Il va particulièrement marquer le rôle d'Alceste de sa sensibilité en choisissant d'accentuer les aspects émouvants du personnage.

Au fil des années, son emploi évolue et il choisit d'interpréter les rôles pleins de fantaisie de Labiche (Les Trente Millions de Gladiator ou l'inénarrable Piget dans Vingt-neuf degrés à l'ombre) ou Feydeau (Soldignac dans Le Dindon ou encore le général Irigua dans Un fil à la patte).

Peut-être trouve-t-il son plein épanouissement à la fin de sa carrière à la Comédie-Française, par exemple lorsqu'il reprend, après Jean Yonnel, le rôle de Ferrante dans La Reine morte d'Henry de Montherlant. Jean-Jacques Gautier analyse avec précision son interprétation : « J'ai commencé par lui en vouloir de ses éclats du début. À mon sens, le mépris n'élève pas la voix. Il ne hausse pas tellement le ton. Il ne crie pas si fort. Il ne se met pas en colère. Du moins, à ce stade de l'action. Calme, il n'est que plus accablant. Mais peu à peu, j'ai oublié cette mauvaise impression, et, lorsque Ferrante est descendu dans la politique ; quand il a engagé, avec l'un ou l'autre, l'entretien ; dès qu'il a commencé à dénoncer l'homme sous l'appareil du souverain ; à partir du moment où il s'est relâché, où ses défenses sont tombées une à une ; où il a jeté le masque, je me suis mis à approuver, un peu d'abord, davantage ensuite, complètement enfin, le comportement, l'attitude, le jeu, l'interprétation, la composition de P.-E. Deiber. » Gabriel Marcel juge ainsi son interprétation : « Il faut rendre hommage sans plus tarder à Paul-Émile Deiber qui, dans le rôle écrasant du roi Ferrante a su maintenir dans l’autorité même une sorte de frémissement tragique qui, à bien des moments m’a bouleversé… C’est une révélation. » Dans l'adaptation du roman de Dostoïevski, Crime et Châtiment, il fait une composition du personnage de Lougine que la critique salua dans son ensemble.

Il s'en va après vingt-sept années et sa dernière création a lieu à l'Odéon, dans Amorphe d'Ottenburg de Jean-Claude Grumberg, un rôle de roi fantoche, mis en scène par Jean-Paul Roussillon. Il revient en tant que sociétaire honoraire pour jouer Prusias de Nicomède (Pierre Corneille) dans la mise en scène de Françoise Seigner.

Il a réalisé plusieurs mises en scène de tragédie. Bérénice fut sans doute la plus importante. Georges Lerminier écrit : « Paul-Émile Deiber a certainement médité avec intelligence son explication de texte. Il a choisi les larmes, l’abandon un peu romantique à la souffrance qu’engendre l’irrémédiable rupture entre Titus et Bérénice. Le texte est dit en mineur avec ce qu’il faut de demi-soupirs et de silences lourds. » De la même façon, Guy Leclerc reconnaît que cette mise en scène « a un très grand mérite, c’est de nous restituer ce Théâtre de l’Immobilité que doit être le théâtre tragique ». Michel Déon juge : « La Bérénice mise en scène par Paul-Émile Deiber (…) est dans la tradition des Comédiens-Français et en cela elle m’a semblé admirable. Jamais la scène des adieux de Bérénice et Titus, jamais le discours d’Antiochus à la Reine de Césarée, jamais le départ de Bérénice ne m’avaient paru à ce point émouvants. » Jean-Jacques Gautier est plus critique tant il déteste le décor et les costumes — « comment a-t-on permis à Monsieur Jacques Dupont de poser sur une tête cette tiare incroyable sans nul souci de ce qui peut convenir à tel visage ? » — et le jeu de Renée Faure : « elle n’est pas et ne sera jamais Bérénice ».

Peu avant les évènements de 1968, Paul-Émile Deiber présente Andromaque que salue la critique : « Quant à Paul-Émile Deiber, il ne mérite que des éloges. Sa mise en scène est d’une sobriété, d’un goût parfaits, d’une nudité exemplaire. Pas de ces colonnades, de ces seuils de palais grecs ou romains qui fleurent le conventionnel. Simplement quelques marches vermoulues à droite, un petit tertre à gauche et, au fond, embrassant entièrement la scène, l’immensité bleue d’un ciel de l’Épire. Une vision de toute beauté qui rejoint merveilleusement la beauté racinienne. » Enfin Paul-Émile Deiber présenta un Cid qui partage la critique. Tandis que Gilles Sandier se déchaîne : « Arrêtez le massacre » et n'y va pas par quatre chemin : « Un spectacle lamentable, déshonorant », Gilbert Guilleminault juge ainsi le spectacle : « C’est un Cid plein de jeunesse, de fraîcheur et de naïveté, plus proche de ses origines médiévales, que nous offre aujourd’hui la Comédie-Française. »

Enfin, Paul-Émile Deiber renoue avec la tradition des comédiens-auteurs en présentant un remarquable et très apprécié spectacle-hommage à Molière (La Troupe du Roy). Il fut pendant plus de vingt-cinq ans une des chevilles ouvrières de la Maison, responsable avec Béatrix Dussane des soirées littéraires.

En 1972, il épouse la cantatrice allemande Christa Ludwig.

Après son départ de la Comédie-Française, il assure des fonctions de directeur de la mise en scène à l'Opéra de Paris, puis il prend la direction du Théâtre de Boulogne-Billancourt.


Carrière à la Comédie-Française
Coryphée du 15 octobre 1944 au 1er janvier 1945
Pensionnaire du 1er janvier 1945 au 1er janvier 1954
424e Sociétaire du 1er janvier 1954 au 31 décembre 1971
Sociétaire honoraire à partir du 1er janvier 1972
Formation
Centre d’art dramatique (classe de Jean Debucourt)
Conservatoire National d’Art Dramatique (classe de Denis d’Inès)
Premier prix de tragédie pour Oreste (Andromaque de Racine)
Second prix de comédie pour Hernani (Hernani de Victor Hugo) et dans Le Cloître (d'Émile Verhaeren)

Le plus souvent avec

Jack Kinney
Jack Kinney
(2 films)
James Algar
James Algar
(2 films)
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Filmographie de Paul-Émile Deiber (7 films)

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Acteur

Nous maigrirons ensemble, 1h40
Réalisé par Michel Vocoret, Dominique Cheminal
Origine France
Genres Comédie
Acteurs Peter Ustinov, Bernadette Lafont, Catherine Alric, Sylvie Joly, Jacques Jouanneau, Alfred Adam
Rôle Le médecin
Note49% 2.4883252.4883252.4883252.4883252.488325
Victor Lasnier (Peter Ustinov) est scénariste. Alors qu'il tente de proposer à son producteur (Alfred Adam) des histoires intéressantes, celui-ci ne pense qu'à gagner de l'argent en lui faisant écrire des scénarios de films pornographiques.
Martin Soldat, 1h31
Réalisé par Michel Deville, Claude Miller, Gérard Pirès
Origine France
Genres Guerre, Comédie
Thèmes Politique
Acteurs Robert Hirsch, Véronique Vendell, Walter Rilla, Marlène Jobert, Anthony Sharp, Reinhard Kolldehoff
Rôle le général de Lamarzelle
Note65% 3.261693.261693.261693.261693.26169
Le jour du débarquement, Martin, acteur dans une troupe de théâtre sans prétention doit jouer le rôle d'un officier allemand dans une pièce mais il est arrêté par les Américains. Une fois la supercherie éclaircie, il entre au service de l'armée française mais se fait capturer, cette fois avec un uniforme « emprunté » à un officier français, par des soldats allemands.
Don Camillo monseigneur, 1h58
Réalisé par Carmine Gallone
Origine Italie
Genres Comédie, Historique
Thèmes Religion
Acteurs Fernandel, Gino Cervi, Leda Gloria, Valeria Ciangottini, Marco Tulli, Saro Urzì
Rôle Jésus (voix française)
Note69% 3.4921653.4921653.4921653.4921653.492165
Don Camillo et Peppone sont devenus respectivement « Monsignore » et sénateur. Ils se rencontrent par hasard dans le train qui les ramène à Brescello.
La Tour, prends garde !, 1h22
Réalisé par Georges Lampin
Origine France
Genres Drame, Cape et d'épée, Aventure, Romance
Thèmes Sexualité, Erotique, Prostitution, Thriller érotique
Acteurs Jean Marais, Eleonora Rossi Drago, Nadja Tiller, Cathia Caro, Renaud Mary, Robert Dalban
Rôle le duc Philippe de Saint-Sever
Note54% 2.734492.734492.734492.734492.73449
Ce Film de cape et d'épée a pour époque le XVIIIè siècle. Sous louis XV, un comédien ambulant prend part activement à la guerre en dentelles contre Marie-Thérèse d'Autriche et affronte de puissants ennemis pour secourir une orpheline à laquelle revient un important héritage.
Fernand Clochard, 1h32
Réalisé par Pierre Chevalier
Origine France
Genres Comédie
Acteurs Magali de Vendeuil, Jean-Marc Tennberg, Renée Devillers, Colette Castel, Paul-Émile Deiber, Jean-Pierre Marielle
Rôle Ernest, le majordome
Note65% 3.258953.258953.258953.258953.25895
Le clochard Fernand et son chien découvrent, dans un sac, des bijoux. Au commissariat, on retrouve la propriétaire de ce bien, Ghislaine LafontDubreuilh. Elle décide de s'occuper de l'avenir de Fernand. Il tombe dans un monde de politique, de sport... Il va d'échec en échec. C'est alors qu'il s'intêresse à la femme de chambre.
Le Crapaud et le Maître d’école, 1h8
Réalisé par Clyde Geronimi, James Algar, Jack Kinney
Origine Etats-Unis
Genres Fantasy, Aventure, Horreur, Musical, Animation
Thèmes Mise en scène d'un animal, Musique, Films pour enfants
Acteurs Eric Blore, Bing Crosby, J. Pat O'Malley, Basil Rathbone, Claud Allister, Campbell Grant
Rôle le procureur
Note67% 3.3941353.3941353.3941353.3941353.394135
La Mare aux grenouilles Inspirée du Vent dans les saules de Kenneth Grahame (1908) , la première partie du film raconte l'histoire de Crapaud baron Têtard dont la passion débordante pour les automobiles inquiète grandement ses amis Taupe, Rat et Blaireau, surtout quand Crapaud échange son manoir ancestral à des fouines contre un bolide volé... Crapaud se met rapidement à flâner sans but sur les routes, jusqu'au jour où sa drôle d'escapade le mène derrière les barreaux. Ses amis s'acharnent à prouver son innocence en allant chercher des preuves dans son ancien manoir occupé par des bandits.
La Mare aux Grenouilles, 30minutes
Réalisé par Clyde Geronimi, James Algar, Jack Kinney
Origine Etats-Unis
Genres Animation
Thèmes Films pour enfants
Acteurs Basil Rathbone, Eric Blore, J. Pat O'Malley, Campbell Grant, Claud Allister, John McLeish
Rôle Le Procureur
Note71% 3.5897953.5897953.5897953.5897953.589795
Inspirée du Vent dans les saules (1908) de Kenneth Grahame, La Mare aux grenouilles raconte l'histoire de Crapaud Baron Têtard dont la passion débordante pour les automobiles inquiète grandement ses amis Taupe, Rat et Angus McBlaireau, surtout quand Crapaud échange son manoir ancestral à des fouines contre un bolide volé... Monsieur Crapaud se met rapidement à flâner sans but sur les routes, jusqu'au jour où sa drôle d'escapade le mène derrière les barreaux. Ses amis s'acharnent à prouver son innocence en allant chercher des preuves dans son ancien manoir occupé par des bandits.