Eva Ionesco est une Actrice, Réalisatrice et Ecrivain Française née le 21 mai 1965 à Paris (France)
Si vous aimez cette personne, faites-le savoir !
Nationalité FranceNaissance 21 mai 1965 (59 ans) à Paris (
France)
Eva Ionesco, née le 18 juillet 1965 à Paris, est une actrice et réalisatrice française.
Biographie
D'ascendance roumaine, Eva Ionesco naît dans le XVe arrondissement de Paris le 21 mai 1965 ou le 18 juillet 1965. Elle est la fille de la photographe Irina Ionesco et d'un Hongrois, ancien Waffen-SS.
Enfant, elle est poussée à poser fréquemment comme modèle pour les photos de sa mère et de certains photographes, parfois nue. Le caractère érotique de ces photos mettant en scène une très jeune enfant nue et érotisée provoque de grandes controverses. À onze ans, elle pose nue en couverture du Spiegel du 23 mai 1977. Dès l'âge de treize ans, Eva Ionesco qui se drogue à l'héroïne est retirée à la garde de sa mère et confiée à la DDASS du centre d’Orsay-Ville. L'adolescente passe un temps en maison de redressement à la suite de tentatives de vol et de fugue.
Vers seize ans, c'est pour Pierre et Gilles qu'elle apparaît dénudée sur le thème d'Adam et Ève : « Avec ses airs de baby doll, notre amie Eva Ionesco s'imposait dans le rôle d'Eva », dira plus tard le duo de photographes. Durant son enfance, elle est souvent rejetée par ses camarades, à cause de ces photos et des accoutrements que sa mère lui fait porter quotidiennement.
C'est également à cette époque qu'elle devient amie avec le futur chausseur Christian Louboutin, pour qui elle fait régulièrement des photos, mais également Vincent Darré et Paquita Paquin. Elle vit alors dans l'appartement de Charles Serruya où passe Philippe Krootchey, DJ à la Main bleue une discothèque de Montreuil qu'elle fréquente. Avec tout ses amis, elle passe surtout ses nuits au Palace rue du Faubourg-Montmartre. Bien qu'alors âgée de 13 ans, Edwige la physionomiste à l'entrée de la discothèque les laisse rentrer et Fabrice Emaer ne les fait pas payer.
Toujours à la fin des années 1970, alors qu'elle est encore mineure, elle joue dans quelques films érotiques. Ceux-ci ont depuis été censurés car jugés pédopornographiques, puisqu'ils mettent en scène des mineurs dans des situations à connotation érotique.
En 1987, elle intègre la troupe du metteur en scène et réalisateur français Patrice Chéreau. Ultérieurement, Eva Ionesco est notamment connue pour ses seconds rôles sous la direction de Virginie Thévenet, Agnès Obadia, Patrick Mimouni, etc. Elle apparaît également dans le clip Night Train de Visage comme choriste, auprès de Steve Strange.
En 2011, elle réalise un film, My Little Princess, dans lequel elle met en scène sa propre enfance.
En août 2017, elle publie Innocence, un roman autobiographique.
Fin 2019 sort son deuxième long-métrage intitulé Une jeunesse dorée avec Isabelle Huppert qui jouait déjà dans My Little Princess, Melvil Poupaud, Galatéa Bellugi et son fils Lukas Ionesco.
Vie privée
Elle est mariée à l'écrivain Simon Liberati, qu'elle a rencontré au printemps 2013, et qui lui consacre un livre, Eva, publié lors de la rentrée littéraire de l'automne 2015.
Elle est mère d'un fils, Lukas, qui a joué dans le film The Smell of Us et elle le dirige dans Une jeunesse dorée.
Polémique et procès
Pour Eva Ionesco, son enfance a été finalement traumatisante avec le sentiment d'avoir été hypersexualisée et exploitée dans le cadre de diverses activités dites « artistiques », cela la conduira à déposer plainte bien des années après et notamment contre sa mère, Irina, pour le préjudice subi.
Irina Ionesco est condamnée par le tribunal de grande instance (TGI) de Paris, le lundi 17 décembre 2012, à verser 10 000 euros de dommages et intérêts pour atteinte au droit à l’image et à la vie privée de sa fille Eva. Cette dernière, qui assignait sa mère en justice au sujet des clichés réalisés alors qu'elle était enfant, âgée de 4 à 12 ans, lui demandait 200 000 euros de dommages et intérêts pour ces photos prises durant les années 1970. Cependant, le tribunal reconnaît à Irina Ionesco le droit de conserver l'ensemble des négatifs des photographies sur lesquelles apparaît Eva Ionesco et refuse d'octroyer à cette dernière la moitié des recettes tirées de la vente de ces photographies. Eva Ionesco a fait appel de ce jugement.
Le 27 mai 2015, la septième chambre du pôle 2 de la cour d'appel de Paris rend un arrêt condamnant Irina Ionesco. La cour, rejetant l’argument de celle-ci fondé sur la prescription de l’action, relève qu’à supposer même qu’il ait existé, Eva Ionesco n’a pas pu donner un consentement éclairé sur l’utilisation des photographies d'elle prises par sa mère. Écartant le débat de la qualité artistique ou non des photographies visées dans l’instance, la cour estime que les photographies sont « incontestablement attentatoires à la dignité d'Eva Ionesco ».
Elle précise que :
« dénudée ou non, la fixation photographique de l’image sexualisée de façon malsaine, d’une très jeune enfant ou d’une toute jeune fille ne peut qu’être dégradante pour celle-ci, quelle que soit l’intention de l’auteur ou la subjectivité du public auquel elle est destinée. »
En conséquence, la cour d'appel prononce une interdiction à Irina Ionesco « concernant la diffusion de toute image de sa fille sans le consentement exprès de celle-ci. Toute infraction à cette prohibition l’exposera à de nouvelles saisies et demandes d’indemnisation. […] ». En résumé, la justice considère qu'Irina Ionesco est l'auteur de photos relevant de la pédopornographie et qu'elle ne peut se prévaloir d'aucune qualité artistique concernant les photos de sa fille que la justice reconnaît comme victime des abus de sa mère.
Le plus souvent avec