Juliette Gréco est une Actrice Française née le 7 février 1927 à Montpellier (France)
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Nom de naissance Marie-Juliette GrécoNationalité FranceNaissance 7 février 1927 à Montpellier (
France)
Mort 23 septembre 2020 (à 93 ans)
Récompenses Commandeur de la Légion d'honneur
Juliette Gréco, née le 7 février 1927 à Montpellier, est une chanteuse et actrice française.
Figure emblématique de la chanson française à textes avec une carrière longue de soixante-dix ans, elle a interprété Raymond Queneau, Jacques Prévert et Serge Gainsbourg. Elle apparaît aujourd'hui comme la doyenne des témoins de l'âge d'or du music-hall après Zizi Jeanmaire.
Biographie
Enfance
Juliette Gréco est née d'un père d'origine corse, Gérard Gréco, commissaire de la police des jeux, et d'une mère bordelaise, Juliette Lafeychine (1899-1978). Ses parents étant séparés, ses grands-parents maternels l'élèvent à Bordeaux avec sa sœur aînée Charlotte. Leur mère les rejoint en 1933 et les emmène toutes les deux à Paris. Passionnée de danse, Juliette, en 1939, est petit rat à l'Opéra Garnier. La guerre ayant éclaté, la famille retourne dans le sud-ouest de la France (en Dordogne), les filles scolarisées à l'Institut Royal d'éducation Sainte Jeanne d'Arc (Dames noires) de Montauban. C'est là que sa mère s'engage dans la Résistance, elle est arrêtée en 1943. Les deux sœurs rejoignent Paris mais sont capturées et emprisonnées à la maison d'arrêt de Fresnes, Charlotte devant remettre des documents à la Résistance. Juliette n'est pas déportée à cause de son jeune âge, contrairement à sa mère et sa sœur aînée Charlotte qui sont envoyées à Ravensbrück. Elles ne reviennent de déportation qu'en 1945, après la libération du camp par l'Armée rouge. Juliette est libérée de Fresnes et, après avoir récupéré ses affaires au siège de la Gestapo française dans le 16e arrondissement de Paris, elle se retrouve seule et sans ressources « sur l'avenue la plus belle du monde, l'avenue Foch » avec un ticket de métro en poche. Elle se rend alors chez la seule personne de sa connaissance résidant dans la capitale, Hélène Duc, qui a été, avant la guerre, son professeur de français et une amie de sa mère. Elle sait qu'Hélène habite au 20, rue Servandoni, près de l'église Saint-Sulpice ; celle-ci la loge et la prend en charge.
Saint-Germain-des-Prés
Le quartier Saint-Germain-des-Prés est à deux pas de là et, en 1945, Juliette découvre le bouillonnement intellectuel de la rive gauche et la vie politique à travers les Jeunesses communistes. Hélène Duc l'envoie suivre les cours d'art dramatique dispensés par Solange Sicard. Juliette décroche quelques rôles au théâtre (Victor ou les Enfants au pouvoir en novembre 1946) et travaille sur une émission de radio consacrée à la poésie.
Juliette noue des relations amicales avec de jeunes artistes (elle vit un temps avec le peintre Bernard Quentin au 7, rue Servandoni) et intellectuels du quartier de Saint-Germain-des-Prés, dont Anne-Marie Cazalis et Boris Vian. Jean-Paul Sartre lui permet de s'installer à l'Hôtel La Louisiane où il réside, elle vit dans la chambre 10, la seule qui a une baignoire avec de l'eau chaude. Elle y vit une romance avec un autre locataire de la chambre 76, le musicien Miles Davis. Dans l'un des établissements de la rue Dauphine, Le Tabou, elle découvre par hasard grâce à son manteau qu'elle avait posé sur la rampe et qui était tombé en bas d'un escalier, que celui-ci dispose d'une grande cave voûtée inutilisée que le patron appelle « le tunnel ». Juliette et ses copains trouvent l'endroit idéal pour y faire de la musique et danser tout en discutant de philosophie. Il suffit d'une semaine pour que les curieux viennent en nombre pour observer cette nouvelle et bizarre faune baptisée existentialistes. Juliette, devenue la célèbre muse de Saint-Germain-des-Prés sans avoir rien accompli de probant, décide alors de justifier sa célébrité en optant pour la chanson. Jean-Paul Sartre lui confie une sorte de mélopée qu'il a écrite pour sa pièce de théâtre Huis clos et lui conseille d'aller voir le compositeur Joseph Kosma pour que celui-ci en réécrive la musique qu'il ne trouvait pas réussie. C'est ainsi que Juliette interprète la chanson Rue des Blancs-Manteaux, œuvre née de la plume du chantre de l'existentialisme et d'un compositeur rompu à l'art de mise en musique de la poésie (notamment celle de Jacques Prévert).
Selon l'écrivain espagnol Manuel Vicent, Juliette Gréco fut l'une des amantes d'Albert Camus. Au début des années 1960, elle a également une relation avec le producteur américain Darryl F. Zanuck, juste après avoir rompu avec Sacha Distel.
Carrière
Débuts
En 1949, disposant d'un riche répertoire (de Jean-Paul Sartre à Boris Vian...), Juliette Gréco participe à la réouverture du cabaret le Bœuf sur le toit. Elle rencontre cette année-là Miles Davis, dont elle tombe amoureuse. Il hésite à l'épouser, ce qui est impensable aux États-Unis (à l'époque, les unions entre Noirs et Blancs sont illégales dans de nombreux États américains). Lui ne voulant pas lui imposer une vie aux États-Unis en tant qu'épouse d'un Noir américain, et elle ne voulant pas abandonner sa carrière en France, ils renoncent et Miles rentre à New York à la fin mai.
En 1951, elle reçoit le prix de la SACEM pour Je hais les dimanches. En 1952, elle part en tournée au Brésil et aux États-Unis dans la revue April in Paris. En 1954, elle chante à l'Olympia. En mai 1958, son ami Boris Vian devient son directeur artistique (label Fontana, filiale de Philips) il demande à André Popp de composer pour une nouvelle chanteuse, Juliette Gréco "Musique mécanique" (auteur : Boris Vian), "La complainte du téléphone♪" (auteur : François Billetdoux), et "De Pantin à Pékin♪"(auteur : Pierre Delanoë).
Elle rencontre le comédien Philippe Lemaire, sur le tournage du film Quand tu liras cette lettre de Jean-Pierre Melville et l'épouse le 25 juin 1953. Ils divorcent en 1956 après la naissance de leur fille Laurence-Marie (née le 24 mars 1954).
Elle repart pour New York et ses interprétations des plus grands auteurs français enthousiasment les Américains.
Mel Ferrer, qu'elle a connu sur le tournage d'Elena et les Hommes de Jean Renoir (1956) et devenu depuis un de ses « grands copains », lui téléphone depuis Mexico où va se tourner son prochain film, car il pense qu'elle conviendrait « à son producteur. qui cherche une Française pour un petit mais très intéressant rôle dans Le soleil se lève aussi dirigé par Henry King ». C'est ainsi qu'elle fait la connaissance avec Darryl F. Zanuck, avec qui elle entame une relation amoureuse. Elle tourne dans quelques-unes de ses productions, notamment dans Les Racines du ciel (John Huston, 1958) et Drame dans un miroir (Richard Fleischer, 1960), films dans lesquels elle partage l'affiche avec Orson Welles. Mais sa relation avec Zanuck est houleuse, car celui-ci, dixit Juliette Gréco, « possessif et passionné. […] a vécu avec moi une aventure exotique, mais finalement douloureuse, malheureusement ». En même temps que s'achève sa relation avec Darryl Zanuck, c'est avec le film d'aventure Le Grand Risque (Richard Fleischer, 1961) que s'achève sa carrière « hollywoodienne » sans qu'elle ait jamais mis les pieds dans les studios américains de la 20th Century Fox.
Consécration
Au début des années 1960, elle revient à la chanson et ne la quitte plus. Elle chante (notamment), Jacques Brel, Léo Ferré, Guy Béart et aussi Serge Gainsbourg alors un quasi inconnu.
En 1962, elle fait partie des premiers actionnaires de Minute. À cette époque le journal, fondé par Jean-François Devay, médaillé de la Résistance, « est alors plutôt tourné vers l’actualité « people ». [...] Et s’inscrit également dans la lignée des journaux satiriques » du moment. Il compte parmi ses premiers actionnaires des personnalités comme Françoise Sagan, Eddie Barclay, Fernand Raynaud, Alain Griotteray ou encore Marcel Dassault.
En 1965, elle se produit gratuitement dans les Maisons des jeunes et de la culture de la banlieue parisienne, devant un public constitué d'étudiants et d'ouvriers. Toujours en 1965, elle tient un rôle de premier plan dans le feuilleton télévisé Belphégor ou le Fantôme du Louvre. La même année, lors d'un « dîner de têtes d'affiches » organisé par le magazine Télé 7 jours, elle est assise aux côtés de Michel Piccoli, dont elle tombe amoureuse. Ils se marient en 1966. Le couple se sépare en 1977.
Du 16 septembre au 23 octobre 1966, le TNP accueille pour la première fois dans sa grande salle (2 800 places) du palais de Chaillot deux chanteurs : Juliette Gréco et Georges Brassens.
En 1968, elle inaugure la formule des concerts de 18 h 30 au Théâtre de la Ville à Paris. Elle y interprète l'une de ses plus célèbres chansons, Déshabillez-moi.
Elle enregistre en avril 1969 un titre de Didier Rimaud à la demande de son ami François Rauber, Faudrait aller plus loin, chanson intégrée à l'album Difficile amour de Bernard Geoffroy.
Au début des années 1970, Juliette Gréco effectue de nombreuses tournées à l'étranger (notamment en Italie, en Allemagne, au Canada et au Japon), alors qu'en France, son succès semble marquer le pas, car en 1972, elle quitte les productions Philips, chez qui elle enregistrait depuis plus de 20 ans, pour les productions Barclay et, sous ce label, sort deux albums : Juliette Gréco chante Maurice Fanon (1972) et Je vous attends (1974), opus essentiellement écrit par Henri Gougaud, exception faite de Ta jalousie de Jean-Loup Dabadie et de la reprise de L'Enfance, chanson de Jacques Brel (extraite de son film de 1973, Le Far West). Parallèlement, Gérard Jouannest, son pianiste et accompagnateur depuis 1968, qu'elle épouse vingt ans plus tard, devient son compositeur attitré.
Elle soutient François Mitterrand pour l'élection présidentielle de 1974.
Nouveau changement de maison de disque en 1975. Elle quitte Barclay pour faire graver ses deux albums suivants chez RCA Victor : Vivre, en 1975 et Gréco chante Jacques Brel, Henri Gougaud, Pierre Seghers, en 1977. Pour ces deux albums, elle reprend sa plume de parolière (exercice auquel elle s'est déjà essayée en 1969) pour écrire successivement : Fleur d'orange, Le Mal du temps et L'Enfant (1975), Pays de déraison et L'amour trompe la mort (1977). Sa carrière de parolière s'achève avec ces cinq titres.
Entre 1982 et 1983, elle semble faire un bilan de sa carrière, car consécutivement à la parution de ses mémoires (Jujube, Éditions Stock, 1982), Juliette Gréco établit sous la direction artistique de Gérard Meys son anthologie discographique telle qu'elle la conçoit à ce moment-là. François Rauber réalise les arrangements et dirige l'orchestre tandis que Gérard Jouannest est au piano. Cette anthologie est commercialisée en trois volumes séparés chez les disques Meys (voir discographie).
Toujours chez les disques Meys, Gréco enregistre un nouvel album : Gréco 83 où, encore une fois, de nouveaux auteurs venus d'horizons divers lui écrivent du sur-mesure, dont Les Années d'autrefois, du journaliste Richard Cannavo, qui devient un titre incontournable de ses tours de chant. Parmi les autres auteurs figurent le dessinateur humoristique Gébé (Bleu sans cocaïne), l'auteur-compositeur-interprète Allain Leprest (Le Pull-over, musique de Jean Ferrat) et le parolier Claude Lemesle (Y'a que les hommes pour s'épouser).
Elle est faite Chevalier de la Légion d'honneur par le Premier ministre Laurent Fabius, le 23 octobre 1984.
Carrière internationale
Elle retrouve son public de l'Olympia en 1991 et l'album du concert est édité par Philips.
Elle enregistre en 1993 un album écrit par Étienne Roda-Gil sur des musiques, entre autres, de João Bosco, Julien Clerc, Gérard Jouannest et Caetano Veloso.
En octobre de la même année, un nouvel Olympia précède une tournée.
Après une absence discographique de quatre ans, elle enregistre, en 1998, pour les disques Meys un album écrit par Jean-Claude Carrière. Son récital au théâtre de l'Odéon à Paris en mai 1999 est enregistré.
Tout au long de ses 70 ans de carrière, depuis sa première tournée au Brésil en 1950 jusqu'à la fin de sa carrière en 2016, Juliette Gréco s'est produite sur les scènes des plus grands opéras ou théâtre d'Europe (Espagne, Portugal, Italie, Belgique, Suisse, Pays-Bas, Grande-Bretagne...). Après la Seconde Guerre mondiale, elle est d’ailleurs la première chanteuse française à se produire en Allemagne (notamment à la Philharmonie de Berlin où elle ne cesse plus de chanter depuis la seconde moitié des années 1960 jusqu’au années 2000). Dès les années 1950, Juliette Gréco s’installe définitivement parmi les rares artistes français capables de remplir des salles dans le monde entier. À titre d'exemple, on compte plus d'une trentaine de tournées au Japon depuis 1961, de multiples concerts aux États-Unis, en Amérique du Sud, au Canada, en Israël… Au Chili, l’un de ses concerts fait date : conviée à chanter devant un parterre de militaires, la chanteuse interprète ce soir-là un programme constitué en majeure partie de chansons antimilitaristes : « Je suis sortie de scène dans un silence de mort ; le plus beau bide de ma carrière ».
Depuis 2000
En 2003, elle enregistre chez Polydor un nouvel album sur des textes de Christophe Miossec, Marie Nimier et Jean Rouault, Benjamin Biolay et Gérard Manset. L'ensemble est mis en musique par Gérard Jouannest et François Rauber.
Elle retrouve l'Olympia en 2004.
En 2006 elle part pour New York enregistrer un album avec des musiciens de jazz qui paraît en France sous le titre Le Temps d'une chanson. Elle le chante sur la scène du théâtre du Châtelet à Paris seulement accompagnée d'un piano et d'un accordéon.
Le 10 mars 2007, les Victoires de la musique la couronnent d'une « Victoire d'honneur » pour toute sa carrière. Pour la première fois, le 27 octobre 2007, elle donne un concert à la salle Pleyel accompagnée d'une formation réduite.
En novembre 2008, elle enregistre en duo la chanson Roméo et Juliette avec Abd Al Malik (album Dante).
Fin 2008-début 2009, elle prépare un nouvel album réalisé à partir de textes d'Olivia Ruiz et d'Abd Al Malik.
En mars 2010, un nouveau documentaire, Je suis comme je suis de Brigitte Huault-Delannoy, est projeté en son honneur et en sa présence à Montréal (Place des Arts).
Le 27 juillet 2011 elle donne le concert de clôture du festival de Valence sur la scène du parc Jouvet, accompagnée par son pianiste Gérard Jouannest ainsi que d'un accordéoniste. Des centaines de spectateurs l'applaudissent et lui offrent une longue ovation debout.
Elle est membre du comité de parrainage de la Coordination pour l'éducation à la non-violence et à la paix.
Proche de la gauche, elle a cosigné, avec Pierre Arditi, Maxime Le Forestier et Michel Piccoli une lettre ouverte, le 4 mai 2009, à l'intention de Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, appelant les députés socialistes à adopter la loi Création et Internet.
En janvier 2012, elle sort un nouvel album Ça se traverse et c'est beau…, un hommage à Paris et ses ponts. Marie Nimier, Thierry Illouz, Amélie Nothomb, François Morel, Antoine Sahler, Philippe Sollers, Gérard Duguet-Grasser ou encore Jean-Claude Carrière figurent entre autres parmi les auteurs des chansons de cet album. Melody Gardot, Marc Lavoine et Féfé l'accompagnent chacun en duo et Guillaume Gallienne y interprète un texte.
En février 2012, elle est pour trois soirs sur la scène du théâtre du Châtelet de Paris.
Le 5 février 2012, à l'occasion de son 85e anniversaire, elle est la vedette de la soirée sur Arte qui diffuse Juliette Gréco, l'insoumise le film documentaire d'Yves Riou et Philippe Pouchain (projeté au Rendez-vous with French Cinéma à New-York) suivi de son concert de 2004 à l'Olympia ; pour les téléspectateurs allemands, les chansons de son concert ont été sous-titrées par des textes allemands dus à la plume de Didier Caesar (Dieter Kaiser).
Le 12 avril 2012, Juliette Gréco reçoit, des mains du maire Bertrand Delanoë, la Grande médaille de vermeil de la Ville de Paris. Bertrand Delanoë déclare : « Il était temps que sa ville lui dise merci. Juliette Gréco, c'est la Parisienne. La Parisienne d’aujourd’hui et la Parisienne qui incarne le temps de Paris qui ne passe jamais ». La chanteuse, qui a souvent représenté la France et Paris à l'étranger, répond : « Je ne suis pas née à Paris, j'ai vu le jour à Montpellier. Mais j'ai été mise au monde ici. »
En Allemagne, le samedi 14 avril 2012, elle monte de nouveau sur la scène du Theaterhaus Stuttgart pour un concert donné à guichets fermés, accompagnée par son pianiste et mari Gérard Jouannest, devant un public ravi qui, pour la remercier, se lève pour l'applaudir.
Le 20 octobre 2012, elle est faite « citoyenne d’honneur de la Ville de Montpellier » et inaugure la plaque apposée sur la façade de la maison située au 2, rue Doria (quartier des Arceaux) où elle est née le 7 février 1927 au matin. Elle y a vécu jusqu’à l’âge de trois ans avant d’aller habiter chez sa grand-mère maternelle domiciliée dans le Bordelais.
Le 1er octobre 2013, Juliette Gréco n'a pas pu finir son concert sur la scène de l'espace Montgolfier à Davézieux, près d'Annonay : elle a été victime d'un malaise au bout de 45 minutes (source Le Dauphiné/Ardèche).
Le 28 octobre 2013 sort, chez Deutsche Grammophon/Universal Music, l'album Juliette Gréco chante Brel, réunissant 12 chansons de Jacques Brel arrangées par le pianiste Bruno Fontaine et par le mari de la chanteuse, Gérard Jouannest. Deux récitals de la chanteuse sont annoncés pour les 16 et 17 mai 2014 à l'Olympia.
En 2014, le trompettiste Ibrahim Maalouf l'invite dans le concert qu'il donne à l'Olympia et l'accompagne dans la reprise de La Javanaise.
Début 2015, elle annonce une ultime tournée qui débutera fin avril 2015 : « J'ai 88 ans, et je n'ai pas envie de monter sur scène en boitant. C'est une question de courtoisie, de dignité. [...] Je veux partir debout. Je ne voudrais pas faire pitié. J'ai horreur de ça », déclare-t-elle durant une interview avec Le Parisien.
Le 24 avril 2015, elle commence sa tournée d’adieu intitulée « Merci » qui dure un an. À la première date de sa tournée, le 24 avril au Printemps de Bourges, elle est obligée d’écourter son récital, victime d’un coup de chaleur. Elle est de nouveau victime d'un coup de chaleur à la première date de sa tournée au Canada à Tadoussac, le 12 juin 2015, et ne peut terminer son tour de chant.
En novembre 2015, sort L'Essentielle, une anthologie de ses chansons en 13 CD ainsi qu'une compilation intitulée Merci ! incluant la chanson inédite Merci, écrite par Christophe Miossec et composée par Gérard Jouannest.
« Merci », tournée d'adieux
Sa tournée d'adieux « Merci », comprenant plusieurs dizaines de dates, a lieu en avant-première le 1er mars 2015 à Athènes (Grèce), mais commence officiellement le 24 avril 2015 au Printemps de Bourges. Juliette Gréco chante ensuite à Tel Aviv au début mai 2015, puis au Canada à Tadoussac, Montréal, Sherbrooke et Toronto en juin 2015, en Italie à Milan et Spolète puis en Belgique à Anvers en juillet 2015, à la Fête de l'Humanité, au festival de la voix au Pays de Dieulefit ainsi qu'à Amsterdam en septembre 2015, en Allemagne (Berlin, Francfort, Hambourg, Stuttgart) puis une partie de la France (Tours, Limoges, Lons-le-Saunier et Caen) en octobre et novembre 2015. En décembre 2015, elle fait quelques grandes salles parisiennes (Châtelet, théâtre des Champs-Élysées et La Cigale). Le 6 février 2016, elle donne un concert exceptionnel dans le musée du Louvre devant la sculpture de la Victoire de Samothrace puis un autre le 7 février, jour de ses 89 ans, au théâtre de la Ville de Paris qu'elle avait inauguré en 1968. De la fin février à la mi-mars 2016, elle continue sa tournée en province française, elle chante à Abbeville, Châtel-Guyon, Nîmes, Sérignan, Saint-Estève. Le 24 mars 2016, elle est victime d'un AVC dans un hôtel du centre ville de Lyon où elle faisait étape en vue d'un concert à Sausheim prévu le lendemain. Quelque temps après cet AVC, son entourage indique qu'elle a « bien récupéré » et « retrouvé toutes ses facultés physiques et intellectuelles ». Pourtant, début avril, son producteur annonce qu'elle entame une convalescence et qu'elle devra reporter à l'automne 2016 la plupart des concerts prévus au printemps : Sausheim, Maison-Alfort, Chenôve, Langres, au Casino de Paris ainsi qu'à Cardiff, au Barbican Centre de Londres et au Bunkamura Hall de Tokyo. Au fil des mois, elle annule graduellement l'intégralité des dates restantes de sa tournée. On peut donc considérer que le dernier concert en date de Juliette Gréco a eu lieu le 12 mars 2016 au Théâtre de l'Étang à Saint-Estève en France.
Vie privée
De son union avec le comédien Philippe Lemaire, Juliette Gréco a eu une fille, Laurence Lemaire, à qui elle consacre deux chansons en 1970, l'année de ses 16 ans.
Elle est mariée avec Michel Piccoli de 1966 à 1977. Son conjoint Gérard Jouannest avec qui elle était mariée depuis trente ans meurt le 16 mai 2018.
Ses meilleurs films
(1949)
(Actrice)
(2001)
(Actrice)
(1956)
(Actrice) Le plus souvent avec