José Benazeraf est un Acteur, Réalisateur, Scénariste, Producteur, Monteur et Superviseur du directeur technique Français né le 8 janvier 1922 à Casablanca (Maroc)
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Nationalité FranceNaissance 8 janvier 1922 à Casablanca (
Maroc)
Mort 1 décembre 2012 (à 90 ans) à Chiclana de la Frontera (
Espagne)
José Benazeraf est un réalisateur, scénariste et producteur de cinéma français né le 8 janvier 1922 à Casablanca, au Maroc, mort le 1er décembre 2012 à Chiclana de la Frontera, près de Cadix, au sud de l'Espagne
Cinéaste indépendant, aventurier du cinéma, José Benazeraf produit presque tous ses films. Il lui arrive même, dans le pire des cas, faute de distributeur, de les distribuer lui-même, soit directement avec l'exploitant, Henri Boublil, propriétaire de nombreux cinémas dont le Midi-Minuit, et Le Méry, à Paris, soit, plus insolite encore, en louant des théâtres de prestige.
Biographie
Il voit le jour en 1922 à Casablanca dans une famille bourgeoise. Son père est espagnol et sa mère portugaise ; tous deux sont juifs. Adolescent, il lit jusqu'à trois livres par jour. Il participe ponctuellement à la guerre d'Espagne avant de se rendre en Angleterre et en Amérique.
Au début des années 40, il étudie au Centre d’études politiques et administratives de l'université d’Alger. En 1945, il échoue au concours de l'Institut d'études politiques de Paris. Il s'est enrichi grâce au négoce de matières premières.
De passage à Paris en 1957 pour acheter du coton pour les filets qu'il vend en Afrique, il achète les droits d’utilisation cinématographique des Lavandières du Portugal. Il trouve alors les coordonnées de PDG de Pathé dans l'annuaire et lui propose de produire l'adaptation cinématographique. Il se lance dans le cinéma, sans rien y connaître. Les Lavandières du Portugal sort la même année, film de Pierre Gaspard-Huit, que devait réaliser Dimitri Kirsanoff, grand cinéaste du cinéma muet, qui meurt dans le bureau de Benazeraf. Le film est un succès.
Partageant, quelques années plus tard, un bureau avec le producteur Georges de Beauregard, Benazeraf voit défiler dans leur bureau commun toute la Nouvelle vague à venir, Claude Chabrol dont il essaie de sortir les deux premiers films ne trouvant pas de distributeur, Paul Gégauff, Jacques Demy, Jean-Luc Godard, Philippe de Broca, etc. Il fait une apparition dans À bout de souffle de Jean-Luc Godard dans une scène avec Belmondo, et prête pour le film sa Thunderbird blanche à deux places, que Poiccard (Belmondo) vole dans le film.
José Benazeraf passe à la réalisation en 1962, après avoir produit Yves Allégret et le dernier film d'Edmond T. Greville. Au fil du temps, les films deviendront de plus en plus explicites, jusqu'au moment où le cinéaste signera des films délibérément pornographiques (à partir du milieu des années 1970). Il a également exploité des scénarios appartenant à la nazisploitation pour y apporter un « plus » pornographique comme Bordel SS (1978).
Quelques grands films à son actif, dont Les Premières Lueurs de l'aube, tourné à Hambourg, en 1967, polar urbain d'une beauté glacée, retitré Plaisirs pervers pour sa sortie au cinéma Midi-Minuit, boulevard Poissonnière.
Metteur en scène iconoclaste, qui réalisait ses films à la vitesse de la lumière, personnage dérangeant, qui osa souvent mêler politique et érotisme, il a encouru les foudres de la censure. De Henri Langlois à Dominique Païni, il fera plus tard le bonheur des directeurs de la Cinémathèque française qui n'ont cessé de lui rendre hommage. Henri Langlois a dit, présentant Le Désirable et le Sublime en avant-première, au Palais de Chaillot : « Les films de José Benazeraf sont comme des rivières qui charrient des pierres et des diamants.
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