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Nationalité CanadaNaissance 8 janvier 1963 (61 ans)
Marcel Jean est un producteur, réalisateur, scénariste, critique et auteur de plusieurs livres portant sur le cinéma, né le 8 janvier 1963 à Chicoutimi (Québec).
Biographie
Il devient critique de cinéma au Devoir dès 1984, alors qu'il n'est pas encore diplômé de l'Université de Montréal, où il obtiendra une maîtrise en Histoire de l'art (son mémoire porte sur Marguerite Duras). En 1988 il est coauteur avec Michel Coulombe du Dictionnaire du cinéma québécois. L'année suivante, il réalise un premier court métrage (Le Rendez-vous perpétuel), bientôt suivi d'un deuxième (Vacheries) puis d'un documentaire portant sur la critique culturelle (État critique). Dans le cadre de la collection «La Culture dans tous ses états» il réalise le documentaire Écrire pour penser, qui porte sur l'essai littéraire dans la littérature québécoise.
En parallèle à ses activités de critique et de réalisateur, Marcel Jean enseigne l'histoire et l'esthétique du cinéma, principalement à l'Université de Montréal, de 1986 à 2013. Son travail d'enseignant est à l'origine de plusieurs de ses ouvrages de vulgarisation (Le cinéma québécois ; Le langage des lignes).
En 1998 il devient producteur à l'Office national du film du Canada, chargé de la valorisation de la collection. Il produit notamment des documentaires biographiques (sur les acteurs Guy L'Écuyer et Luce Guilbeault), la série télévisée Filière D ainsi que l'édition vidéo de l’œuvre de Pierre Perrault.
En novembre 1999 il prend la direction du Studio d'animation du Programme français de l'ONF, poste qu'il occupe jusqu'en juin 2005. À ce titre il produit une quarantaine de films qui remportent plus de 150 prix internationaux. Prenant la suite de Pierre Hébert, qui occupait ce poste depuis 1996, il cherche à redonner au studio un place sur l'échiquier mondial semblable à celle qu'il occupait au cours de la décennie 1970. Pour ce faire, il encourage les coproductions internationales (des films de Pjotr Sapegin, de Lejf Marcussen, de Regina Pessoa, de Georges Schwizgebel, de Florence Miailhe, etc.), décentralise la production (il met en chantier Les ramoneurs cérébraux de Patrick Bouchard au Saguenay, Rumeurs du Groupe Kiwistiti à Québec, Liaisons de Jean Detheux en Ontario francophone) et accueille quantité de jeunes cinéastes (Nicolas Brault, Theodore Ushev, Frédéric Tremblay, Nicolas Lemay).
En juin 2012, il est nommé Délégué artistique du festival international du film d'animation d'Annecy. La même année, il prend la direction du programme documentaire de l'Institut national de l'image et du son, fonction qu'il assume jusqu'en 2015.
En juin 2014, l'Animafest de Zagreb lui décerne le « Award for Outstanding Contribution to Animation Studies ».
En avril 2015 il est nommé directeur général de la Cinémathèque québécoise. Il hérite alors d'une organisation en crise (on discute de sa possible intégration à BAnQ) dont il entreprend de transformer la culture interne pour y dynamiser les activités et y accueillir les créateurs au sein de résidences d'artistes. Réagissant à la fermeture d'Ex Centris qui prive Montréal d'un important lieu de diffusion pour le cinéma d'auteur, il lance le Centre d'art et essai de la Cinémathèque québécoise (CAECQ) qui amorce ses activités le 1er avril 2016 et programme principalement des documentaires et des films indépendants récents.
En juin 2018, l'Université Savoie-Mont-Blanc lui remet un doctorat honoris causa.
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