Paul Kerjean, journaliste « grand reporter », reçoit un jour un coup de téléphone anonyme. Son interlocuteur accuse Jacques Benoît-Lambert, un industriel, d'avoir reçu un pot-de-vin, pour céder à une société multinationale une usine française. L'enquête de Kerjean confirme cette accusation.
Au début de l'été 1982, le quotidien de policiers du commissariat du 5e arrondissement de Paris est filmé à travers plusieurs « faits divers » : dépositions de personnes désorientées ou tenant des propos incohérents, interpellations, règlements à l'amiable de disputes, interventions sur des tentatives de suicide, etc.
Barton, caporal pendant la Seconde Guerre mondiale, tombe amoureux d'une veuve, refuse de retourner au front et se déguise sous les traits de sa sœur, « Kathy ». Barton prend plaisir à ses nouveaux atours et se laisse séduire par un sergent.
Dans un petit pavillon d'une banlieue parisienne, toute une famille prolétaire se serre sous l'égide d'un couple quinquagénaire, Jeanne et Albert. Il y a là les parents retraités de Jeanne, et Catherine, la mère d'Albert, veuve et franchement casse-pieds. Alors que Jeanne assure à l'extérieur la tâche de femme de ménage pour plusieurs employeurs, elle s'occupe de toute la famille qui s'est aisément mise sous sa dépendance au point que lorsqu'il lui arrive parfois d'être en retard, personne n'ait eu la présence d'esprit d'aller acheter le pain ou de mettre l'eau à chauffer pour les pâtes. Engluée dans cette vie morne, Jeanne doit faire face à bien d'autres soucis : Albert, très contrarié parce qu'à son âge il n’a trouvé qu’un petit boulot de gardien de nuit, est devenu irascible et s'énerve pour un rien. Et puis, et surtout, il y a Julien, le beau-fils de Jeanne, qui était en prison et en est sorti avec l'idée fixe de reconquérir coûte que coûte sa dulcinée Annie qui a mis au monde leur fils Patrick, causant ainsi un grand émoi dans la famille et son entourage. Heureusement qu'au milieu de tous ces tracas, Jeanne a une échappatoire : elle rêve éveillée grâce à la presse people, au cinéma et à la télévision. Lorsque Julien vient en cachette demander à sa belle-mère de rapidement remettre en main propre une lettre à Annie (un plan pour s'enfuir ensemble, car ni le père de Julien ni les parents d'Annie, M. et M Thouars, n'approuvent la relation de leurs enfants), Jeanne est paniquée, dépassée par la responsabilité que Julien lui confie, contrariée de devoir agir dans le dos d'Albert et des Thouars. Son angoisse fait qu'elle imagine que sa prise de contact avec Annie sera violente comme celles vues dans des romans-photos de Nous Deux ou dans des feuilletons télévisés romanesques. Puis, devant agir à l'insu d'Albert, elle se voit comme une femme qui tromperait son mari, faisant la une de journaux à sensation comme France Dimanche ou Ici Paris, photographiée en flagrant délit d'adultère avec « son amant » Julien. Elle se voit encore comme une femme suspecte interrogée par le commissaire de la série télévisée Les Cinq Dernières Minutes. Pour Jeanne, remettre la lettre à Annie va s'avérer être un vrai parcours du combattant, car Annie travaille dans le bar-tabac familial « Le Narval » où Jeanne est toujours mal reçue par les Thouars lorsqu'elle vient acheter un paquet de Gitanes pour Albert. Finalement, endossant, selon les circonstances, le rôle de Présidente de la République ou celui de Sissi, impératrice, la « reine Jeanne », en femme de ménage appliquée, va majestueusement parvenir à régler ses problèmes familiaux.
1900 raconte les vies parallèles de deux garçons nés le même jour dans une grande propriété terrienne de l'Émilie-Romagne en Italie au début du XX siècle. L'histoire débute fin janvier 1901, à l'annonce de la mort de Giuseppe Verdi (le 27 janvier), avec la naissance d'Alfredo, le fils du propriétaire, et d'Olmo, le fils bâtard d'une famille de métayers attachée à l'exploitation. Les deux garçons grandissent ensemble et prennent peu à peu conscience de leur statut social opposé.
Mai 1965. Décidés à se débarrasser de leur chef tyrannique — qu'ils ont surnommé «Bien Bien Fou» à cause de ses manies de sergent-instructeur — une troupe de scouts originaires d'Île-de-France sabote la cérémonie des Promesses. De retour à Paris, ils réussissent même à mettre hors course leur chef de troupe en le faisant tomber à travers une plaque d'égout ouverte.
Le film se déroule en 1955, à Nantes, en pleine grève. François Guilbaud, un ouvrier gréviste, loue une chambre en ville à M Langlois, veuve d'un colonel qu'elle n'aimait pas, ruinée par les frasques de son fils mort. L'appartement se situe dans la rue du Roi-Albert, qui relie la cathédrale à la préfecture, où manifestations et affrontements se déroulent entre les grévistes et les forces de l'ordre.
Issa est un tisserand traditionnel qui aime son métier. Cependant la concurrence grandissante des « fripes » l'oblige à s'adapter pour ne pas perdre sa clientèle, ses revenus et par là-même sa femme. Il s'achète alors une charrette et se lance, avec succès, dans le « prêt-à-porter France au-revoir ».
Jean-Louis, jeune campagnard naïf, monte à Paris pour retrouver son premier amour, la fille aux cheveux "jaunes comme des frites". Il se fait engager dans un fast food, le Fast Burger. Commence alors pour lui une drôle d'ascension sociale dont il n'a que faire. Fast, ou la rencontre du jeune homme naïf et de l'entreprise à l'américaine.
Nicolas vit à la ferme avec ses parents et grands-parents. Éleveur endetté, une vache folle et l'abattage du troupeau, son père se suicide. Les grands-parents en maison de retraite, Nicolas tente alors de s'en sortir; puis décide de s'installer avec sa sœur et ses grands-parents dans l'ancienne ferme abandonnée sur le Causse, là où vit Maria et ses enfants, la chanteuse veuve dont il est tombé amoureux.
Le 22 juin 2001, les 123 salariés de la filature Delebart-Mallet du groupe Mossley à Hellemmes près de Lille apprennent brutalement la liquidation de leur entreprise. C'est le début d'une longue lutte avec pour enjeu l'obtention d'un plan social digne de ce nom. D'août 2001 jusqu'à mars 2002, le documentaire suit les différents moments de ce conflit.
Song Jinming et Tang Zhaoyang sont des arnaqueurs. Leur méthode est simple : repérer une personne seule qui cherche du travail, et l'engager pour travailler avec eux à la mine en se faisant passer pour un membre de la famille. Ensuite ils se débrouillent pour tuer le malheureux dans un quelconque éboulement et en touchent ensuite une prime de la part du directeur de la mine en échange de leur silence sur cet "accident". Un jour ils font la connaissance de Yuan, un jeune homme naïf mais attachant. Ils lui proposent un travail à la mine.
Le film traite des arguments en faveur du capitalisme et du progrès technique, comme une plus grande efficacité qui laisserait plus de temps et permettrait de moins travailler, pour juger finalement que cet objectif n'est pas atteint.
Le 17 janvier 2003, les 830 salariés de l'usine Metaleurop Nord, la plus grande fonderie de plomb et de zinc d'Europe, à Noyelles-Godault dans le Nord, apprennent la fermeture de leur entreprise, abandonnée par leur groupe et placée en redressement judiciaire. Aucun plan social n'est prévu. Commence alors l'occupation de l'usine. Le film suit la lutte des salariés au fil des manifestations, des assemblées générales et des négociations qui s'engagent avec les pouvoirs publics.