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Jean Anouilh est un Réalisateur et Scénariste Français né le 23 juin 1910 à Bordeaux (France)

Jean Anouilh

Jean Anouilh
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Nationalité France
Naissance 23 juin 1910 à Bordeaux (France)
Mort 3 octobre 1987 (à 77 ans) à Lausanne (Suisse)

Jean Anouilh (/a.nuj/) est un écrivain et dramaturge français, né le 23 juin 1910 à Bordeaux (Gironde) et mort le 3 octobre 1987 à Lausanne (Suisse). Son œuvre théâtrale commencée en 1932 est particulièrement abondante et variée : elle est constituée de nombreuses comédies souvent grinçantes et d'œuvres à la tonalité dramatique ou tragique comme sa pièce la plus célèbre, Antigone, réécriture moderne de la pièce de Sophocle.

Anouilh a lui-même organisé ses œuvres en séries thématiques, faisant alterner d'abord Pièces roses et Pièces noires. Les premières sont des comédies marquées par la fantaisie comme Le Bal des voleurs (1938) alors que les secondes montrent dans la gravité l'affrontement des « héros » entourés de gens ordinaires en prenant souvent appui sur des mythes comme Eurydice (1941), Antigone (1944) ou Médée (1946).

Après la guerre apparaissent les Pièces brillantes qui jouent sur la mise en abyme du théâtre au théâtre (La Répétition ou l'Amour puni en 1947, Colombe en 1951), puis les Pièces grinçantes, comédies satiriques comme Pauvre Bitos ou le Dîner de têtes (1956). Dans la même période, Jean Anouilh s'intéresse dans des Pièces costumées à des figures lumineuses qui se sacrifient au nom du devoir : envers la patrie comme Jeanne d'Arc dans L'Alouette (1953) ou envers Dieu comme Thomas Becket (Becket ou l'Honneur de Dieu en 1959). Le dramaturge a continué dans le même temps à servir le genre de la comédie dans de nombreuses pièces où il mêle farce et ironie (par exemple Les Poissons rouges ou Mon père ce héros en 1970) jusque dans les dernières années de sa vie.

Jean Anouilh a également adapté plusieurs pièces d'auteurs étrangers, Shakespeare en particulier. Il a aussi mis en scène certaines de ses œuvres (par exemple Colombe en 1974), en même temps qu'il travaillait à des scénarios pour le cinéma ou à la télévision.

Biographie

Genèse d'une passion (1923-1932)

Jean-Marie-Lucien-Pierre Anouilh est le fils de François Anouilh, tailleur et Marie-Magdeleine Soulue, professeur de piano et pianiste d'orchestre à Arcachon. C'est en 1923 au lycée Chaptal que son amour pour le théâtre se manifeste. C'est également là qu'il fera la connaissance de Jean-Louis Barrault. Des rencontres littéraires essentielles interviennent. Tout d'abord, vers 1926, celle de Jean Cocteau avec Les Mariés de la tour Eiffel. Jean Anouilh relate lui-même cette découverte en ces termes :


« J'ouvris le numéro, désœuvré, distrait, je passais les romans, homme de théâtre en puissance je méprisais déjà ces racontars et j'arrivais à la pièce dont le titre insolite m'attira. [...] Dès les premières répliques quelque chose fondit en moi : un bloc de glace transparent et infranchissable qui me barrait la route. [...] Jean Cocteau venait de me faire un cadeau somptueux et frivole : il venait de me donner la poésie du théâtre. »

À cette époque, Anouilh se nourrit des lectures de Paul Claudel, Luigi Pirandello et George Bernard Shaw. Deuxième grande découverte celle de Jean Giraudoux en 1928, au poulailler de la comédie des Champs-Élysées, à travers sa pièce Siegfried, qu'Anouilh finit par apprendre par cœur.

Après avoir travaillé quelques semaines au bureau des réclamations des Grands Magasins du Louvre puis pendant deux ans dans l'agence de publicité Étienne Damour avec, entre autres, Jacques Prévert, Georges Neveux, Paul Grimault et Jean Aurenche, Anouilh, succédant à Georges Neveux, devient entre 1929 et 1930, le secrétaire général de la comédie des Champs-Élysées, que dirige alors Louis Jouvet. Anouilh est chargé de rédiger des notes sur les manuscrits reçus et de composer la salle pour les générales. La collaboration entre Anouilh et Jouvet est houleuse, Jouvet sous-estimant les ambitions littéraires de son employé. Ni Anouilh lui-même, qu'il surnomme « le miteux », ni son théâtre ne trouveront grâce aux yeux de Jouvet. Après la lecture de La Sauvage, il déclare à Anouilh : « Tu comprends mon petit gars, tes personnages sont des gens avec qui on ne voudrait pas déjeuner ! »

En octobre 1931, Jean Anouilh est mobilisé et part faire son service militaire à Metz puis à Thionville. Après deux mois de service, il est réformé temporaire et revient à Paris. Anouilh vit alors, dans un atelier à Montparnasse puis dans un appartement rue de Vaugirard, meublé avec l'aide de Jouvet, avec qui il s'est provisoirement réconcilié. Il emménage avec la comédienne Monelle Valentin, qui créera entre autres le rôle-titre d'Antigone en 1944, et dont il aura une fille, Catherine, née en 1934 et qui deviendra elle aussi comédienne (elle créera la pièce que son père écrira pour elle Cécile ou l'École des pères en 1954). Le couple se sépare en 1953 et Anouilh épouse la comédienne Nicole Lançon qui deviendra sa principale collaboratrice et avec laquelle il aura trois enfants : Caroline, Nicolas et Colombe.


Premières œuvres (1932-1936)
En 1932, Jean Anouilh fait représenter sa première pièce, Humulus le muet, écrite en collaboration avec Jean Aurenche en 1929. C'est un échec. Quelque temps après, il propose L'Hermine à Pierre Fresnay qui accepte immédiatement de la jouer. Le 26 avril 1932 a lieu la création de L'Hermine, au théâtre de l'Œuvre, mise en scène par Paulette Pax. 90 représentations seront données. L'adaptation cinématographique de L'Hermine lui procure 17 000 francs de droits qui lui permettent de faire déménager ses parents « vers la banlieue de leurs rêves ». Les deux pièces qui suivent, Mandarine, créée en 1933 au théâtre de l'Athénée, et Y'avait un prisonnier en 1935 au théâtre des Ambassadeurs (dans une mise en scène de Marie Bell), sont des échecs. Ce sont à nouveau les droits cinématographiques de Y'avait un prisonnier, acquis par la Metro Goldwyn Mayer, qui permettent à Anouilh de vivre convenablement pendant un an en Bretagne, avec Monelle Valentin et sa fille, période au cours de laquelle il retravaille La Sauvage et écrit Le Voyageur sans bagage. C'est en 1935 également que Jean Anouilh rencontre pour la première fois Roger Vitrac, avec qui il se lie d'amitié et dont il reprendra, en 1962, la pièce Victor ou les Enfants au pouvoir.


Premiers grands succès : du Voyageur sans bagage (1937) au Rendez-vous de Senlis (1941)
En 1936, Louis Jouvet, à qui Anouilh espère confier la création du Voyageur sans bagage, le « fait traîner avec des proverbes de sagesse agricole ». Furieux lorsqu'il apprend que Jouvet préfère finalement monter Le Château de cartes de Steve Passeur, Anouilh transmet le jour même son manuscrit à Georges Pitoëff, directeur du théâtre des Mathurins. Il raconte :


« Je portai un soir ma pièce aux Mathurins des Pitoëff dont je n'avais même pas vu un spectacle. Le lendemain matin je recevais un pneumatique me demandant de passer le voir. Il m'attendait, souriant, dans un petit bureau étriqué, tout en haut du théâtre (je n'y pénètre jamais depuis, sans avoir le cœur qui bat - c'est là que j'ai été baptisé) et il me dit simplement qu'il allait monter ma pièce de suite. Puis, il me fit asseoir et se mit à me la raconter... J'étais jeune, je ricanais (intérieurement) pensant que j'avais de bonnes raisons de la connaître. Je me trompais. Je m'étais contenté de l'écrire, avec lui je la découvrais... [...] Ce pauvre venait de me faire un cadeau princier : il venait de me donner le théâtre... »

Créé au le 16 février 1937 dans une mise en scène de Georges Pitoëff, Le Voyageur sans bagage est le premier grand succès d'Anouilh, avec 190 représentations. Les acteurs principaux sont Georges et Ludmilla Pitoëff. Darius Milhaud en écrit la musique de scène, sous forme d'une Suite pour violon, clarinette et piano (op.157b). Dès lors, Anouilh gardera toute sa vie une réelle affection pour les Pitoëff et notamment Georges, celui qu'Anouilh décrit comme l'« étrange Arménien dont le Tout-Paris bien pensant se moquait » et à propos duquel Jouvet avait dit « Je n'aime l'Arménien que massacré ».

En 1938, il obtient deux nouveaux succès critiques et publics avec deux pièces écrites au début des années 1930 et retravaillées à plusieurs reprises au cours des années suivantes : La Sauvage (créée le 11 janvier au théâtre des Mathurins, à nouveau dans une mise en scène de Georges Pitoëff et avec une musique de scène de Darius Milhaud) et Le Bal des voleurs (créée le 17 septembre au théâtre des Arts), pièce par laquelle Anouilh inaugure sa collaboration avec André Barsacq, qui dirige alors la compagnie des Quatre-Saisons et qui sera son principal interlocuteur et metteur en scène, pendant plus de quinze ans. L'accueil de la critique est très favorable pour ces deux pièces, reconnaissant unanimement Anouilh comme un grand dramaturge, La Sauvage générant toutefois des oppositions idéologiques plus fortes, principalement en raison de la place occupée par la religion dans la pièce. Colette écrit en 1938 :


« Un accent qui se reconnaît dès les premières répliques, une aptitude à la grandeur, la facilité, dévolue à Anouilh, de dépasser les auteurs dramatiques de sa génération, les charmes d’une fraîche matière intellectuelle, voilà bien de quoi emporter, effacer ce qu’au passage nous avons cru pouvoir nommer faiblesses. »

Cette même année 1938, Anouilh participe à la création de la revue La Nouvelle Saison avec notamment Jean-Louis Barrault, René Barjavel et Claude Schnerb, qui publie Humulus le muet (jamais publiée depuis sa création en 1932), avec des dessins de Raymond Peynet, ainsi que sa nouvelle Histoire de M. Mauvette et de la fin du monde. Toujours la même année, il rencontre Robert Brasillach (dont il demandera la grâce en 1945) « dans les coulisses, chez Pitoëff ». Anouilh décrira ainsi cette rencontre en 1955 :


« Voilà un jeune homme qui vous aime bien, et qui aime bien le théâtre, me dit Georges, vous devriez le connaître. Un gros regard étonné derrière de grosses lunettes, un sourire enfantin. Pas de choc de sympathie particulier. Mon vieux complexe devant les « intellectuels » qui vont me faire le coup du mépris. Le coup du mépris que je leur fais moi-même, aussi injustement. Le normalien répugne vaguement et fait impression, en même temps, au bachelier sans mention et sans latin que je suis. Ma méfiance inguérissable pour ceux qui ont des idées générales. Il me dit qu'il aimerait publier une de mes pièces dans son journal. Je la promets. »

En avril 1940, Anouilh est rappelé en service auxiliaire et affecté à la garnison d'Auxerre, comme secrétaire d'un commandant. Fait prisonnier en juin, il est finalement libéré grâce à l'oubli du tampon sur son livret militaire lors de son incorporation, faisant croire à son arrestation comme civil, alors qu'il se rendait à une visite médicale dans sa garnison. Anouilh rejoint alors à Paris sa femme et sa fille.

En octobre 1940, Le Bal des voleurs est repris par André Barsacq qui vient de succéder à Charles Dullin à la direction du théâtre de l'Atelier. Suivent en l'espace de quelques mois, deux nouveaux succès pour Anouilh. Le premier, grâce à Léocadia, montée au théâtre de la Michodière par Pierre Fresnay, qui appréciait le talent d'Anouilh depuis le succès du Voyageur sans bagage. La création a lieu le 30 novembre 1940 avec Yvonne Printemps et Pierre Fresnay dans les premiers rôles, sur une musique de Francis Poulenc (op.106) et dans des décors et des costumes d'André Barsacq. Brasillach rappelle alors à Anouilh sa promesse et obtient la publication de Léocadia dans Je suis partout, étalée sur cinq numéros. Le second, avec Le Rendez-vous de Senlis, créé au théâtre de l'Atelier par André Barsacq le 30 janvier 1941. Les deux pièces font chacune l'objet d'environ 170 représentations.


Antigone et l'Occupation (1941-1945)

À l'été 1941, Anouilh et sa femme se réfugient à Salies-de-Béarn, où ils resteront jusqu'en février 1942 ; Anouilh y travaillera à ce qui sera sa prochaine pièce, Eurydice. Tous deux tentent de protéger Mila, femme juive d'origine russe d'André Barsacq. Ils l'hébergeront plusieurs mois dans leur appartement de l'avenue Trudaine à leur retour à Paris.

C'est en pleine Occupation allemande qu'Anouilh fait jouer deux Pièces noires, tout d'abord Eurydice, créée le 18 décembre 1941, puis Antigone, créée le 4 février 1944, toutes deux au théâtre de l'Atelier dans une mise en scène, un décor et des costumes d'André Barsacq, avec Monelle Valentin dans le rôle-titre.

Faut-il accorder une portée politique aux deux pièces et tout particulièrement à Antigone ? Anouilh n'a officiellement pris position ni pour la Collaboration ni pour la Résistance et il est vraisemblable qu'il n'ait eu, jusqu'à la création d'Antigone qu'une vague idée de ce qu'était réellement la Résistance. Pour autant, un faisceau d'éléments amènent à voir dans Antigone une forte allusion aux excès ou aux drames de la Collaboration (plus qu'à une apologie de la Résistance). Plusieurs dizaines d'années plus tard, Anouilh donne des explications allant dans ce sens. Ainsi, il écrit dans La vicomtesse d'Eristal n'a pas reçu son balai mécanique :


« Antigone, commencée d'écrire le jour des terribles affiches rouges, ne fut jouée qu'en 1944 [...]. Plus perspicace, un écrivain allemand [...] alerta, m'a-t-on dit, Berlin, disant qu'on jouait à Paris une pièce qui pouvait avoir un effet démoralisant sur les militaires qui s'y pressaient. »

Toujours à l'appui de cette thèse, la 4e de couverture d'Œdipe ou le Roi boiteux (écrite par Anouilh en 1978 et publiée en 1986) indique :


« L'Antigone de Sophocle, lue et relue, et que je connaissais par cœur depuis toujours, a été un choc soudain pour moi pendant la guerre, le jour des petites affiches rouges. Je l'ai ré-écrite à ma façon, avec la résonance de la tragédie que nous étions alors en train de vivre. »

Autre indice allant dans ce sens, le 14 septembre 1942, Anouilh écrit à Barsacq :


« S'il en est encore temps avant de donner Antigone, relisez le manuscrit en pensant à la censure et si vous repérez des phrases dangereuses (les affiches, le discours du chœur à la fin), envoyez-le-moi. Il vaut mieux que cela ne soit pas tripatouillé sur le manuscrit qu'on enverra. »

Malgré cela, quelques critiques et résistants ont voulu voir au contraire dans Antigone une apologie de la collaboration. Parmi les faits reprochés à Anouilh à la Libération : son amitié pour Pierre Fresnay, les textes publiés dans des journaux collaborationnistes et son soutien actif à la demande de grâce en faveur de Brasillach. Parmi les ennemis d'Anouilh figuraient Armand Salacrou et le journal clandestin Les Lettres françaises qui écrivit : Antigone « est une pièce ignoble, œuvre d'un Waffen-SS ». Anouilh restera très longtemps marqué par ces accusations, qu'il considérait comme profondément injustes.

A contrario, pour les tenants de l'interprétation anti-collaborationniste, la plus couramment répandue aujourd'hui, le personnage d’Antigone, inspiré du mythe antique, mais en rupture avec la tradition de la tragédie grecque, devient l'allégorie de la Résistance s'opposant aux lois édictées par Créon / Pétain qu'elle juge iniques. Si l'allégorie est réelle, le parti de l'auteur n'était vraisemblablement, lui, acquis à aucun des deux camps.

Les « deux » premières d'Antigone, celle antérieure à la Libération de Paris le 13 février 1944, comme celle postérieure le 29 septembre 1944, furent toutes deux des succès. La pièce est jouée 226 fois en un peu moins d'un an.

À la Libération, Anouilh s'érige contre l'épuration. Tentant de sauver la tête de Robert Brasillach, au même titre que 50 personnalités dont Albert Camus, François Mauriac, Paul Valéry ou Colette, il participe activement au recueil des signatures. Anouilh n'est revenu qu'assez tardivement sur ces épisodes, qui ont toutefois constitué une réelle blessure :


« La liste inutile (on aurait eu autant de chance en la déposant au pied d'une statue de Bouddha au musée Guimet) portait, je crois me souvenir, cinquante et une signatures célèbres. Je m'honore d'en avoir décroché sept, sur une douzaine de visites. J'aurais donc fait, on me l'a assuré, un assez bon représentant en clémence — article difficile à placer entre tous, on le constate encore de nos jours, à des gens en proie à l'indifférence et à la frousse, ces deux maladies des guerres civiles. Je suis pourtant revenu vieux — si vieux que je n'ai même plus envie de dire à cause de qui et pourquoi. »

Une carrière prolifique (1945-1955)
En 1945, Anouilh contribue indirectement à la création des éditions de la Table ronde en confiant Antigone à son jeune fondateur Roland Laudenbach. L'année suivante, alors qu'Antigone est jouée à New York avec Katharine Cornell dans le rôle-titre, Roméo et Jeannette est mise en scène par André Barsacq au théâtre de l'Atelier ; il s'agit de la première pièce interprétée par Michel Bouquet qui deviendra l'acteur-fétiche d'Anouilh, mais aussi par Jean Vilar, Suzanne Flon et Maria Casarès. Malgré cette distribution et 123 représentations, Anouilh qualifie cette pièce de four mémorable. En 1947, Anouilh s'installe en Suisse, à Chesières, près de Villars-sur-Ollon, dans le canton de Vaud. Renouant avec les Pièces roses, il écrit L'Invitation au château, montée la même année, toujours par Barsacq, et avec une musique de scène de Francis Poulenc (op.138). La pièce reste à l'affiche pendant plus d'un an, accueillie quasi-unanimement par la critique et le public réunis. Elle sera reprise plusieurs fois, notamment en 1953 avec Brigitte Bardot, qui fera ses débuts à la scène.

Par la suite, la fécondité de l'auteur ne tarit plus. La carrière d'Anouilh sera accompagnée de nombreux succès pendant une trentaine d'années. En septembre 1948, sa première pièce, Humulus le muet, qui n'avait jamais été montée, est créée au théâtre de la Cité universitaire de Paris. 1948 est aussi l'année d'une rencontre importante, celle de Jean-Denis Malclès qui deviendra son décorateur attitré jusqu'aux dernières pièces, à l'occasion de la création à la comédie des Champs-Élysées de Ardèle ou la Marguerite (classée par son auteur parmi les Pièces grinçantes) et de Épisode de la vie d'un auteur, mises en scène par Roland Piétri. C'est aussi, à l'occasion de ces deux pièces, qu'Anouilh s'éloigne du théâtre de l'Atelier et d'André Barsacq, plus orientés vers le théâtre d'avant-garde (même si Colombe en 1951 et Médée en 1953 y seront montées). En 1948, Anouilh rencontre aux cours Simon celle qui sera sa seconde épouse, Nicole Lançon. En juin 1950, c'est la naissance de Caroline, la première des trois enfants issus de son union avec Nicole.

Chaque année qui passe voit la création d'une pièce et l'écriture de la suivante : La Répétition ou l'Amour puni en 1950, Colombe en 1951, La Valse des toréadors en 1952 (qui sera reprise avec Louis de Funès en 1973), Médée (dernière collaboration avec André Barsacq) et L'Alouette en 1953, Cécile ou l'École des pères en 1954 (dont le rôle-titre est joué par la propre fille de Jean Anouilh, Catherine) et Ornifle ou le Courant d'air en 1955. Toutes sont des succès et sont accompagnées d'une réception critique plus ou moins enthousiaste, mais jamais négative.

En 1952, Anouilh s'installe avec Nicole, leurs deux enfants (Nicolas, son fils, est né en août 1952) et Catherine, sa première fille, dans une maison à Montfort-l'Amaury. À la fin de l'année 1953, Catherine se marie avec Alain Tesler, assistant réalisateur (notamment sur Deux sous de violettes et Le Rideau rouge, films dans lesquels joue Monelle Valentin et aux dialogues desquels a travaillé Jean Anouilh). Le 30 juillet 1953, Anouilh épouse Nicole en Angleterre. Leur troisième enfant naîtra deux ans plus tard. Toute la famille s'installe en 1954 à Paris, rue de Furstenberg dans le 6e arrondissement,


Controverse autour de Pauvre Bitos (1956-1958)
Créée le 11 octobre 1956 au théâtre Montparnasse-Gaston Baty, dans une mise en scène conjointe de Roland Piétri et d'Anouilh lui-même, avec notamment Michel Bouquet, Pierre Mondy et Bruno Cremer, Pauvre Bitos ou le Dîner de têtes imagine un dîner dont les protagonistes sont déguisés en personnages de la Révolution française. Le convive qui joue Robespierre, Bitos, est un ancien camarade de classe des autres convives, celui qui raflait tous les premiers prix, le seul roturier de la bande, mais également celui devenu procureur qui a requis, après la guerre, contre tous les collaborateurs ou ainsi présumés.

Anouilh dénonce ainsi à nouveau, sous la figure des excès de la Terreur, ceux de l'épuration d'après-guerre, dans un contexte français de montée de la violence en Algérie. Il règle ses comptes, en quelque sorte, avec ceux qui, dix ans plus tôt, l'accusaient d'avoir collaboré. Au-delà, la pièce est un manifeste contre tous les exercices abusifs du pouvoir, quels qu'ils soient, et les critiques contemporains s'accordent sur une vision plus intemporelle de la pièce que celle qui a prévalu à sa création.

Tandis que la générale laisse supposer un échec (silence tout au long de la pièce, quelques applaudissements à la fin, un timide rappel, fureur et bagarres à la sortie), la pièce connut un réel succès auprès du public (308 représentations). De même, dès le lendemain les critiques se déchaînent, accablant Anouilh et voyant notamment dans Pauvre Bitos un pamphlet contre la Résistance. Des voix contraires s'élèvent (notamment dans la presse d'extrême-droite, mais pas seulement), certains autres journaux « comptant les points » et recensant les pour et les contre.


Le triomphe de Becket (1959-1961)

L'année 1959 est une année importante dans la carrière de Jean Anouilh. Il reçoit le prix Dominique de la mise en scène et fait monter trois nouvelles pièces : L'Hurluberlu ou le Réactionnaire amoureux, La Petite Molière et Becket ou l'Honneur de Dieu. Fidèle à son habitude, Anouilh change plusieurs fois d'avis dans le choix des comédiens pour L'Hurluberlu et fait finalement appel à Paul Meurisse. Les trois pièces remportent l'adhésion du public et de la critique.

Écrite en 1959, Becket ou l'Honneur de Dieu est créée au théâtre Montparnasse-Gaston Baty le 2 octobre 1959, toujours dans une mise en scène de Roland Piétri et de l'auteur lui-même, et toujours également avec des décors de Jean-Denis Malclès. Daniel Ivernel y joue le rôle de Henri II et Bruno Cremer celui de Thomas Becket. La pièce reste presque deux ans à l'affiche et fait immédiatement l'objet de reprises et de tournées. Très rapidement, elle est créée à l'étranger, notamment au Royaume-Uni et aux États-Unis, avec le même succès. En 1964, elle fait l'objet d'une adaptation cinématographique avec Peter O'Toole et Richard Burton dans les rôles principaux, avant de rentrer au répertoire de la Comédie-Française en 1971. Louée quasi-unanimement par la critique, Becket restera comme l'un des plus grands succès de Jean Anouilh.


Adaptateur et metteur en scène (1961-1967)
La création de la pièce suivante, La Grotte, est vécue comme un échec par Anouilh. Bien qu'ayant tenu l'affiche quatre mois, elle reçut en effet un accueil plutôt négatif de la critique.

Pendant les six années qui suivent, Anouilh n'écrira plus ou presque. Du moins, aucune des pièces qu'il commencera pendant cette période ne sera montée, les deux pièces qui sont créées en janvier 1962 à la comédie des Champs-Élysées, L'Orchestre et La Foire d'empoigne, ayant été écrites les années précédentes. Il se consacre principalement à la mise en scène et à des traductions et adaptations de pièces étrangères. Ainsi, en 1960, il monte Tartuffe avec, en lever de rideau, un impromptu de sa composition Le Songe du critique. En 1962, il adapte L'Amant complaisant de Graham Greene avec sa femme Nicole. La même année, il met en scène au théâtre de l'Ambigu Victor ou les Enfants au pouvoir de Roger Vitrac, créé en 1929 par Antonin Artaud et qui rencontre enfin le succès, alors que la pièce n'en avait pas réellement eu jusque là. En 1963, c'est L'Acheteuse de Stève Passeur qu'Anouilh monte à la comédie des Champs-Élysées. Puis, en 1964, Richard III de Shakespeare au théâtre Montparnasse-Gaston Baty. À cette époque, Pauvre Bitos est montée à l'étranger avec des fortunes diverses : succès en Angleterre, 17 représentations seulement aux États-Unis.

À l'occasion du procès de Jacques Laurent en 1965, condamné pour offense au chef de l'État (Charles de Gaulle) en raison de son pamphlet Mauriac sous de Gaulle, Anouilh signe avec une vingtaine d'écrivains, parmi lesquels Jules Roy, Emmanuel Berl, Jean-François Revel ou son ami Marcel Aymé, une pétition contre son inculpation. L'Ordalie ou la Petite Catherine de Heilbronn de Heinrich von Kleist, qu'Anouilh traduit et monte en 1966 au théâtre Montparnasse, est un échec, qui signera la fin des adaptations et de la mise en scène des pièces des autres. Anouilh se consacrera de nouveau à l'écriture et à la mise en scène de ses propres pièces pour l'essentiel.

L'année suivante, au cours de l'été, Anouilh écrit 47 fables, dans l'esprit de celles de La Fontaine, dont certaines seront montées sous forme de spectacle de marionnettes au théâtre de la Gaité-Montparnasse en 1968 sous le titre de Chansons Bêtes. Jean Anouilh se sépare de Nicole à cette époque.


Retour au théâtre : 12 ans de succès (1968-1980)
Le 13 novembre 1968 est créée à la comédie des Champs-Élysées Le Boulanger, la Boulangère et le Petit Mitron. Tous les partenaires des succès passés (et futurs) sont là : Roland Piétri pour la mise en scène, Jean-Denis Malclès pour les décors et les costumes, Michel Bouquet dans le rôle principal (dont ce sera toutefois le dernier rôle dans une création d'Anouilh). Comme cela aura fréquemment été le cas avec Anouilh, la critique est partagée, mais l'accueil du public est favorable.

En 1969, sa nouvelle compagne, Ursula Wetzel, une jeune femme suisse, donne à Jean Anouilh son cinquième enfant : une fille, Anouk.

Les pièces se succèdent : Cher Antoine ou l'Amour raté en 1969 (avec Jacques François et Hubert Deschamps), Les Poissons rouges ou Mon père ce héros en 1970 (avec Jean-Pierre Marielle et Michel Galabru). En l'espace de deux ans, Anouilh se voit descerner le prix de la Critique dramatique pour la meilleure création française (Les Poissons rouges), le prix mondial Cino del Duca pour son message « d'humanisme moderne » et le prix du Brigadier de l'Association des régisseurs de théâtre. Toujours en 1971, Anouilh entre au répertoire de la Comédie-Française à l'initiative de Pierre Dux avec Becket, jouée par Robert Hirsch et Georges Descrières. Comblé et malgré les approches de ses confrères, Anouilh refusera l'idée d'entrer à l'Académie française.

Les succès se poursuivent avec Ne réveillez pas Madame en 1971, qui tient l'affiche à la comédie des Champs-Élysées pendant presque 2 ans (600 représentations) ou Le Directeur de l'Opéra en 1972 avec Paul Meurisse. Créations et reprises alternent au théâtre Antoine, au théâtre des Mathurins et à la comédie des Champs-Élysées. En 1974, Anouilh soutient la création de la première (et unique) pièce de son gendre, Franck Hamon de Kirlavos (mari de Caroline). Bien qu'il ne vive plus à leurs côtés, Anouilh conserve des relations aussi bien avec Monelle Valentin (dont il se préoccupera de la santé jusqu'à sa mort) qu'avec Nicole Lançon, à qui il confie les mises en scène de Monsieur Barnett et de Vive Henri IV ! ou la Galigaï en 1977. Chers zoiseaux, Le Scénario et Le Nombril seront ses trois derniers plus grands succès à la fin des années 1970 et au début des années 1980.

Anouilh est à nouveau récompensé, par le Grand prix du théâtre de l'Académie française en 1980 et par le Grand prix de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques en 1981.


Dernières années (1980-1987)
En 1980, Anouilh est atteint d'une maladie virale qui lui détruit la thyroïde. En 1983, il est victime d'une crise cardiaque. Très affaibli, il se retire de manière définitive en Suisse, où il vit auprès d'Ursula. Ses pièces continuent à être jouées à Paris, mais Jean Anouilh ne peut plus participer à leur mise en scène. Il écrit jusqu'en 1986 ses souvenirs dans un récit autobiographique La vicomtesse d'Eristal n'a pas reçu son balai mécanique. En 1987, il reprend son scénario de Thomas More ou l'Homme libre, qui sera publié quelques mois après sa mort. Au début du mois d'octobre 1987, il entre à l'hôpital de Lausanne pour une transfusion et renoue avec son fils Nicolas, avec qui il s'était brouillé, avant de mourir le 3 octobre.

Ses meilleurs films

Becket (1964)
(Pièce de théatre)
Monsieur Vincent (1947)
(Ecrivain)
Vous n'avez encore rien vu (2012)
(Pièce de théatre)
Un caprice de Caroline chérie (1953)
(Scénariste)
Caroline chérie (1951)
(Ecrivain)

Le plus souvent avec

Source : Wikidata

Filmographie de Jean Anouilh (28 films)

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Réalisateur

Deux sous de violettes, 1h38
Réalisé par Michel Boisrond, Jean Anouilh
Origine France
Genres Drame, Comédie
Acteurs Dany Robin, Héléna Manson, Henri Crémieux, Yvette Etiévant, Michel Bouquet, Yves Robert
Note66% 3.3464453.3464453.3464453.3464453.346445
La vie est dure pour la petite Thérèse, 17 ans, vendeuse de fleurs. Chez elle aucune intimité possible entre sa mère malade, Maurice son frère paresseux, et sa sœur Lucienne. Aucune évasion possible vers l'extérieur. Il lui faut même repousser les avances du patron fleuriste et de Charlot, un jeune voyou. Envoyée chez des parents de province, égoïstes et bourgeois, elle s'éprend d'André qui lui conte fleurette, mais qui s'éclipsera dès qu'elle sera enceinte. Revenue dans son taudis parisien, peut-être qu'Yvon, son ancien camarade parviendra à la sortir de sa grisaille quotidienne.
Le Voyageur sans bagage, 1h39
Réalisé par Jean Anouilh
Origine France
Genres Drame
Thèmes Théâtre, Adaptation d'une pièce de théâtre
Acteurs Pierre Fresnay, Pierre Renoir, Blanchette Brunoy, Sylvie, Marguerite Deval, Jean Brochard
Note63% 3.1512353.1512353.1512353.1512353.151235
Un amnésique de la Première Guerre mondiale revient dans une famille qu'il ne reconnaît pas.

Scénariste

Vous n'avez encore rien vu, 1h55
Réalisé par Bruno Podalydès, Alain Resnais
Origine France
Genres Drame, Comédie dramatique
Thèmes Théâtre, Adaptation d'une pièce de théâtre
Acteurs Mathieu Amalric, Denis Podalydès, Sabine Azéma, Pierre Arditi, Anne Consigny, Andrzej Seweryn
Rôle Pièce de théatre
Note64% 3.2490153.2490153.2490153.2490153.249015
Après sa mort, Antoine d'Anthac, homme de théâtre, fait convoquer dans sa résidence de montagne, par l'intermédiaire d'un notaire, tous ses amis comédiens ayant joué dans différentes versions de sa pièce Eurydice. Il a enregistré avant de mourir une déclaration dans laquelle il leur demande de visionner une captation des répétitions de cette pièce : une jeune troupe lui a en effet demandé l'autorisation de la monter, et il laisse le soin à ses amis de donner leur accord. Ceux-ci s'installent dans des canapés et vont regarder les quatre actes de la pièce de théâtre projetée sur un écran de cinéma. Dans cette pièce, Eurydice, une comédienne de théâtre, rencontre Orphée, un violoniste. Peu à peu, les acteurs-spectateurs se mettent à revivre la pièce et à la jouer en superposition avec la pièce projetée. Les rôles principaux du couple Orphée-Eurydice passent ainsi successivement d'Arditi-Azéma à Wilson-Consigny et à Dieuaide-Pons. Ce sont ainsi trois générations d'acteurs qui jouent la pièce, ceux de la soixantaine, ceux de la quarantaine, et ceux de la vingtaine, les trois situations s'imbriquant au-delà du réel. L'intrigue amoureuse entre Orphée et Eurydice se résout autour du fait que, Eurydice ayant péri dans un accident, il lui est offert de revivre à condition qu'Orphée ne se retourne pas pour la regarder tant que l'aube n'a pas point. Après la fin de la projection, un rebondissement survient concernant Antoine.
Le voyageur sans bagage, 1h36
Réalisé par Pierre Boutron
Genres Drame
Acteurs Jacques Gamblin, Micheline Presle, Florence Pernel, Danièle Lebrun, François-Régis Marchasson, Michel Robin
Rôle Book
Note66% 3.312413.312413.312413.312413.31241
Gaston, revenu amnésique de la guerre de 1914, végète depuis quinze ans dans un hôpital psychiatrique. Sans identité, il n'a pas pu toucher sa pension de mutilé qui le met à la tête d'une véritable petite fortune. Indifférent au monde qui l'entoure, l'homme se trouve bientôt confronté à une des six familles qui le réclament : les Renaud. La rencontre est orchestrée par la duchesse Dupont-Dufort dont le neveu est médecin de l'asile psychiatrique, car elle s'est prise de passion pour cette affaire si «romanesque». Chez ces grands bourgeois, Gaston découvre peu à peu la personnalité de Jacques Renaud que ses proches croient reconnaître en lui : un être violent, cynique, séducteur et corrompu. Cet homme, sans mémoire, qui aurait tant voulu qu'on évoque pour lui des moments de bonheur, ne voit réapparaître que de mauvais souvenirs au sein de cette famille si préoccupée des apparences. Alors, malgré une preuve irréfutable, il refuse d'être Jacques Renaud. Parmi les six familles possibles, il choisira la liberté en devenant le neveu d'un petit garçon anglais dont tous les proches ont disparu lors d'un naufrage.
La Belle Vie
Origine France
Genres Drame
Acteurs Jacques François, Hélène Perdrière, Madeleine Barbulée, Maïa Simon, Jean-Pierre Bouvier, Alexandre Grecq

À Munich en 1918 (cf. Révolution allemande de novembre 1918) vient d'éclater une révolution bolchévique. Aristocrates et notables ont été arrêtés et sont promis à l'exécution.
Le Jeune Homme et le Lion, 1h13
Réalisé par Jean Delannoy
Origine France
Genres Historique
Thèmes Histoire de France
Acteurs Georges Wilson, Mathieu Carrière, Jean Claudio, Doris Kunstmann, Angelo Bardi, Louise Conte

Le téléfilm se concentre sur la relation entre Charlemagne (le lion) et son neveu Roland (le jeune homme).
Le Temps d'aimer, 1h44
Réalisé par Christopher Miles, Patrick Bureau
Origine France
Genres Comédie, Comédie dramatique
Acteurs Joanna Shimkus, Mel Ferrer, Britt Ekland, Philippe Noiret, Susan Hampshire, Mark Burns
Rôle Ecrivain
Note55% 2.7801252.7801252.7801252.7801252.780125
Dans la grande tradition des films à sketches, l'histoire du film est tirée d'une pièce de Jean Anouilh. Elle se déroule à Paris entre les années 1937 à 1947, dans un atelier d'artiste de Montmartre plus ou moins transformé en 3 lofts, qui tient lieu d'alcôve pour quatre histoires romanesques dont la dernière tourne plutôt à la farce.
La Fabuleuse Aventure de Marco Polo, 1h52
Réalisé par Denys de La Patellière, Noël Howard, Raoul Lévy
Origine Egypte
Genres Biographie, Aventure, Historique
Thèmes La mer, Transport
Acteurs Horst Buchholz, Anthony Quinn, Robert Hossein, Massimo Girotti, Orson Welles, Elsa Martinelli
Note53% 2.6581352.6581352.6581352.6581352.658135
Au XIII siècle, le jeune Marco Polo, fils d'une famille de commerçants vénitiens, va à Pékin pour rencontrer l'empereur mongol Kubilai Khan qui a transmis un message d'entente au pape Grégoire X, représentant de l'Occident chrétien. Marco Polo assure la pérennité de l'empereur en déjouant les tentatives d'usurpation de son trône en devenant, en quelque sorte, son ambassadeur dans différents pays d'Asie.
Piège pour Cendrillon, 1h55
Réalisé par André Cayatte
Origine France
Genres Thriller
Thèmes Maladie, Folie, Le handicap
Acteurs Dany Carrel, Madeleine Robinson, Hubert Noël, Jean Gaven, René Dary, Robert Dalban
Note64% 3.222773.222773.222773.222773.22277
À la suite d'un incendie dont elle a été victime, une jeune fille, Michèle, est soignée dans une clinique. Grâce à la chirurgie esthétique, on a pu réparer les maux physiques dont elle souffrait, mais il lui reste une profonde trace de cet accident : elle est devenue totalement amnésique. Petit à petit, elle réapprend les mots, les idées, la vie.
La Ronde
La Ronde (1964)
, 1h50
Réalisé par Roger Vadim
Origine France
Genres Drame, Comédie, Comédie dramatique, Historique, Romance
Thèmes Sexualité, Théâtre, Prostitution, Adaptation d'une pièce de théâtre
Acteurs Jane Fonda, Anna Karina, Jean-Claude Brialy, Jean Sorel, Maurice Ronet, Francine Bergé
Note55% 2.758632.758632.758632.758632.75863
Un des deux protagonistes de chaque couple amoureux forme une chaîne lorsqu'il change de partenaire : c’est la ronde de l’amour qui passera par toutes les couches de la société, y compris l'interlope. Cette ronde se refermera en retrouvant le protagoniste qui l’ouvrit avec un partenaire différent...
Becket
Becket (1964)
, 2h28
Réalisé par Peter Glenville
Origine Royaume-uni
Genres Drame, Biographie, Historique
Thèmes Religion, Théâtre, Adaptation d'une pièce de théâtre
Acteurs Richard Burton, Peter O'Toole, John Gielgud, Donald Wolfit, Martita Hunt, Pamela Brown
Rôle Pièce de théatre
Note77% 3.8952753.8952753.8952753.8952753.895275
Au XII siècle, Thomas Becket est le chancelier du royaume et l'ami d'Henri II d'Angleterre. Celui-ci doit le promouvoir archevêque de Cantorbéry à la mort de ce dernier. Becket se sent alors investi par toutes les tâches qui lui incombent, mais ses activités font bientôt de lui un rival pour le roi…
Les Femmes du général, 1h44
Réalisé par John Guillermin
Origine Royaume-uni
Genres Comédie
Thèmes Théâtre, Adaptation d'une pièce de théâtre
Acteurs Peter Sellers, Dany Robin, Margaret Leighton, John Fraser, Cyril Cusack, Prunella Scales
Rôle Pièce de théatre
Note57% 2.8993152.8993152.8993152.8993152.899315
Après une longue et glorieuse carrière militaire, le Général Leo Fitzjohn se retire dans son manoir du Sussex pour écrire ses mémoires. Il profite de son temps libre pour faire agir son pouvoir de séduction. Fou amoureux d'une femme depuis de nombreuses années, mais avec laquelle il n'a jamais pu conclure, il espère pouvoir enfin concrétiser cette passion. Mais pour cela, il devra contourner la méfiance de sa femme, bien-aimante mais un peu trop collante...
La Mort de Belle, 1h40
Réalisé par Édouard Molinaro
Genres Drame, Policier
Acteurs Jean Desailly, Alexandra Stewart, Jacques Monod, Yves Robert, Yvette Etiévant, Pierre Vaneck
Rôle Ecrivain
Note67% 3.3784153.3784153.3784153.3784153.378415
Stéphane Blanchon, professeur en Suisse, mène une vie tranquille avec sa femme Christine. Ils logent chez eux une jeune Américaine, prénommée Belle. Un soir, pendant une absence de Christine, alors que Stéphane travaille au rez-de-chaussée, Belle est étranglée dans sa chambre, au premier étage. Au cours de l'enquête menée par un juge d'instruction et par un jeune policier, les preuves semblent s'accumuler contre Stéphane qui est bientôt accusé ouvertement par le juge d'avoir tué Belle. Christine elle-même semble soupçonner son mari et l'opinion publique se retourne également contre lui. Seul le policier croit en l'innocence de Stéphane. L'enquête révèle que Belle aimait Stéphane en secret. Après un interrogatoire, il est libéré. Au lieu de rentrer chez lui, il court les bars de Genève et finit par rencontrer un noceur débauché qui lui rappelle son père. Ivre, obsédé par les accusations injustifiées qui pèsent contre lui, il accepte de vivre une brève aventure avec une femme faible et vulgaire, la secrétaire du juge d'instruction. Mais à peine dans les bras de cette femme, il la tue. Au même moment, on découvre l'assassin de Belle.
Le Chevalier de la nuit, 1h28
Réalisé par Robert Darène, Georges Lautner, Raymond Meunier
Origine France
Genres Drame, Horreur, Historique
Acteurs Renée Saint-Cyr, Louis de Funès, Jean-Claude Pascal, Jean Servais, Grégoire Aslan, Annette Poivre
Rôle Ecrivain
Note57% 2.859422.859422.859422.859422.85942
Danseuse célèbre, Bella Fontanges n'est plus heureuse avec son époux, Georges de Ségar. Un soir d'orage, le couple trouve refuge dans un manoir isolé. Le châtelain, un étrange vieillard, propose à Georges de séparer en lui le bien et le mal. L'opération réussit mais c'est le mal qui prend le dessus. Georges devient plus dur et plus cynique avec Bella. Disputes et incendies se succèdent alors mystérieusement autour de Segar. Finalement le bien triomphera et Georges retrouvera l'amour de sa femme.
Un caprice de Caroline chérie, 1h38
Origine France
Genres Guerre, Comédie, Aventure, Romance
Acteurs Martine Carol, Jacques Dacqmine, Jean-Claude Pascal, Jean Tissier, Jacques Dufilho, Marthe Mercadier
Note48% 2.4150952.4150952.4150952.4150952.415095
Caroline ayant traversé sans trop de dommages la Révolution, est devenue la femme de Gaston de Sallanches qui tient garnison à Côme. Légère et insouciante, Caroline a remarqué le beau danseur Livio. La ville se soulève contre les Français et le général et sa femme trouvent asile chez une comtesse italienne à qui Gaston fait un doigt de cour. Furieuse, Caroline prend la fuite et rejoint Livio, chef des insurgés. Les troupes françaises reprennent en main la situation, Gaston récupère Caroline et, constatant que rien n'a été accordé à son rival, il fait grâce à ce dernier.