Recherchez un film ou une personnalité :
FacebookConnexionInscription
Louis de Funès est un Acteur, Réalisateur et Scénariste Français né le 31 juillet 1914 à Courbevoie (France)

Louis de Funès

Louis de Funès
Si vous aimez cette personne, faites-le savoir !
Nom de naissance Louis Germain David de Funès de Galarza
Nationalité France
Naissance 31 juillet 1914 à Courbevoie (France)
Mort 27 janvier 1983 (à 68 ans) à Nantes (France)
Récompenses Chevalier de la Légion d'honneur‎

Louis de Funès de Galarza, dit Louis de Funès, est un acteur comique français né le 31 juillet 1914 à Courbevoie et mort le 27 janvier 1983 à Nantes.

Ayant joué dans plus de cent quarante films, il est l'un des acteurs comiques les plus célèbres du cinéma français de la seconde moitié du XX siècle et réalise les meilleurs résultats du cinéma français, des années 1960 jusqu'au début des années 1980 : les films dans lesquels il apparaît attirent plus de 270 millions de personnes dans les salles. Il réalise également les meilleures audiences télévisées, cumulant plus de 400 millions de téléspectateurs en France, avec la rediffusion de ses 90 films les plus célèbres. Très peu récompensé, il reçoit toutefois un César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière en 1980.

Après presque vingt ans sur les planches ainsi que devant les caméras dans de nombreux seconds rôles, il impose son personnage de Français moyen impulsif, râleur, au franc-parler parfois dévastateur, aux verbigérations et mimiques parfois muettes. C'est dans les années 1950 qu'il se fait connaître tardivement du public avec La Traversée de Paris (1956), ses premiers rôles principaux et le triomphe au théâtre d'Oscar. Dans les deux décennies qui suivent, on le retrouve dans une suite de succès populaires, parmi lesquels : Pouic-Pouic (1963), Le Gendarme de Saint-Tropez (1964) et ses cinq suites, la trilogie Fantômas (1964), Le Corniaud (1965), La Grande Vadrouille et Le Grand Restaurant (1966), Oscar, Les Grandes Vacances et Le Petit Baigneur (1967), Hibernatus (1969), Jo et La Folie des grandeurs (1971), Les Aventures de Rabbi Jacob (1973), L'Aile ou la Cuisse (1976), La Zizanie (1978) et La Soupe aux choux (1981). Il a également adapté quelques scénarios et coréalisé L'Avare avec Jean Girault en 1980.

Outre la France, les films de Louis de Funès ont connu un grand succès dans divers pays européens, et notamment en Russie, du temps de l'URSS. Sa popularité ne s'étendra que très peu dans le monde anglo-saxon, à l'exception du succès outre-Atlantique de Rabbi Jacob, nommé pour un Golden Globe en 1975. Le souvenir de l'acteur est entretenu par deux musées : le musée Louis-de-Funès à Saint-Raphaël et le musée de la gendarmerie et du cinéma, dans l'ancienne gendarmerie de Saint-Tropez.

Biographie

Enfance et formation

Louis de Funès est issu d'une famille ruinée de la noblesse castillane du côté de son père, Carlos Luis de Funes de Galarza (Séville, 1871 — Malaga, 19 mai 1934). Sa mère Leonor Soto Reguera (Ortigueira, 21 janvier 1878 — Montmorency, 25 octobre 1957) est de famille bourgeoise, son propre père étant un grand avocat de Madrid. Les deux amoureux arrivent en France d’Espagne en 1904 après que Carlos a enlevé Leonor, dont les parents s'opposaient tout d'abord à leur union (ils accepteront plus tard de la doter confortablement). Né le 31 juillet 1914, Louis est leur troisième enfant, les deux aînés étant Marie (Maria Teolinda Leonor Margarita, Courbevoie, 20 juillet 1907 — Paris, 28 octobre 1993), mariée en secondes noces avec le réalisateur François Gir, et Charles (Carlos Teolindo Javier, Courbevoie, 12 septembre 1908 — Rethel, 20 mai 1940), soldat au 152e régiment d'infanterie, mort pour la France « fauché par une mitrailleuse allemande ».

Le père, Carlos, personnage un peu fantasque, ne peut plus exercer sa profession d'avocat depuis son installation en France et s’improvise alors diamantaire. Mais au début des années 1930, il fait croire à son suicide et part au Venezuela, « dans l'espoir de faire prospérer ses affaires ». Son épouse apprenant le subterfuge va le chercher et l'en ramène rongé par la tuberculose. Il meurt seul et ruiné en Espagne en 1934.

Leonor, avec son fort caractère, est aussi une source du sens de la comédie de Louis, son premier « professeur de comédie » : « Il arrivait à ma mère de me courser autour de la table en criant “Yé vais té touer”. Dans sa façon d’être et d’agir, elle possédait, sans le savoir, le génie des planches ». Elle lui donne également ses premières leçons de piano à l’âge de 5 ans.


Le jeune Louis passe son enfance à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne), où il fréquente l'école Jules-Ferry. Rêveur, indiscipliné et taciturne, son physique malingre, son nez allongé et son regard apeuré en font le souffre-douleur de ses camarades du pensionnat. Pendant les trois ans d'internat, où il apprend l'adversité et la méchanceté de ses professeurs, « il ne s'anime que pour dessiner, pêcher à la ligne et faire rire ses petits camarades ». En 1930, à 16 ans, après des études secondaires moyennes au lycée Condorcet et sur les conseils de son frère, devenu fourreur, Louis de Funès entre à l’École professionnelle de la fourrure, située près de la place de la Bastille, mais il en est renvoyé pour chahut. Il travaille ensuite chez plusieurs fourreurs, exerce successivement différents métiers (comptable, étalagiste, décorateur), mais ses renvois systématiques et la lassitude de ses frasques professionnelles conduisent ses parents à l’inscrire, en 1932, à l’École technique de photographie et de cinéma, située à deux pas de son domicile, où il choisit la section cinéma. Dans les cours, il a notamment pour condisciple Henri Decaë, bien plus tard directeur de la photographie sur plusieurs de ses films.
« Louis de Funès était quelqu'un qui n'était pas expansif à la ville. Chaque fois que nous nous rencontrions pour un nouveau film, il me redisait quelques formules chimiques apprises à l'ETPC vingt ou trente ans auparavant, en 1933, dont ce nom de produit qui le faisait hurler de rire, « hyposulfite de soude ». Ceci en imitant le professeur strict qui nous en enseigna les propriétés... C'était comme une connivence entre nous ! »


— Henri Decaë

Finalement, il est renvoyé pour incendie volontaire. Commence alors un cycle de périodes de chômage et d’emplois d’où il finit toujours par se faire renvoyer. Son fils Olivier de Funès expliquera : « Après avoir abandonné ses études secondaires, mon père avait exercé toutes sortes de petits métiers. Je me demande s'il ne les enjolivait pas un peu dans ses interviews car à la maison il n'en parlait jamais ».


Premiers pas sur scène
En 1942, à l’âge de 28 ans, il décide de devenir comédien, et s’inscrit au cours Simon, réussissant son concours d’entrée grâce à une interprétation d’une scène des Fourberies de Scapin, de Molière. Même s’il n’y fait qu’un court passage, il croise dans le cours d'autres apprentis comédiens, comme Daniel Gélin, qui lui permet de débuter plus tard dans la pièce L'Amant de paille de Marc-Gilbert Sauvajon.



« Un hasard prodigieux. Je descendais d’un wagon de première dans le métro et Daniel Gélin, déjà croisé au cours René-Simon, montait dans un wagon de seconde. La porte allait se refermer lorsqu’il me crie : « Téléphone-moi demain. J’ai un petit rôle pour toi ». »


— Louis de Funès

Daniel Gélin donnera cependant une version un peu différente de leur rencontre sur le quai de métro dans son autobiographie. À côté de quelques petites figurations théâtrales, l’acteur se démène pour gagner sa vie grâce à ses activités de pianiste, donnant parfois des cours le jour, puis jouant la nuit à travers le Paris nocturne.

En 1945, toujours grâce à Daniel Gélin, que de Funès surnommait « Ma Chance » lorsqu'il le croisait, il débute au cinéma, âgé de plus de trente ans, dans La Tentation de Barbizon, de Jean Stelli. Dans le petit rôle du portier du cabaret Le Paradis, il prononce sa première réplique à l'écran en voyant un client (interprété par Pierre Larquey) qui essaye de passer à travers une porte fermée : « Ben, il a son compte celui-là, aujourd’hui ! » L'acteur enchaîne dès lors silhouettes, figurations et petits rôles. Quelquefois, il incarne même plusieurs personnages dans un même film, comme pour Du Guesclin de Bernard de Latour, en 1948, où il tient tour à tour les rôles de mendiant, de chef de bande, d'astrologue et de seigneur. En 1949, il joue dans Pas de week-end pour notre amour, une comédie conçue autour du ténor-vedette de l'époque, Luis Mariano ; de Funès y tient le rôle secondaire du domestique-pianiste du baron (joué par Jules Berry), ce qui lui permet d'accompagner à l'écran des airs d'opérettes et autres morceaux de facture classique, mais également de jazz.


L'ascension
En 1950, il est pianiste-comédien dans la troupe Les Burlesques de Paris de Max Révol lorsque Sacha Guitry lui confie plusieurs petits rôles, notamment dans La Poison (1951), Je l'ai été trois fois (1952), Si Paris nous était conté (1955) et surtout La Vie d'un honnête homme (1953), où il a un rôle un peu plus consistant de valet de chambre « obséquieux et fourbe, presque inquiétant l'espace d'un plan ». Dans ce film, son personnage s'affine un peu plus — « il apparaît « au naturel », sans grimace ni moustache » — et il est associé pour la première fois à Claude Gensac. En 1952, il rejoint la troupe des Branquignols dirigée par Robert Dhéry, bien que les circonstances de la rencontre entre de Funès et Dhéry varient considérablement en fonction des auteurs. Il y apparaît d’abord dans la revue Bouboute et Sélection.
« En 1952, mon père jouait La Puce à l'oreille de Feydeau [...]. À la fin de la représentation, mon père courait au petit théâtre Vernet [...] pour apparaître dans le premier sketch de Bouboute et Sélection [...] puis, il reprenait le métro pour rejoindre le cabaret où il incarnait un clochard »


— Olivier de Funès

En 1953, on le remarque, aux côtés de Jean Marais et de Jeanne Moreau, dans le rôle de M. Triboudot, le photographe dans Dortoir des grandes d’Henri Decoin. Puis il officie dans Ah ! les belles bacchantes en 1953. Cette revue obtient un grand succès — deux années de représentations — et contribue à le faire connaître. De plus, intégré dans une troupe dédiée au comique, l’acteur, influencé par le jeu de Maurice de Féraudy, va perfectionner sa technique. Il tourne ses premiers films en couleurs l’année suivante dans l’adaptation à l’écran du spectacle par Jean Loubignac, mais aussi dans La Reine Margot de Jean Dréville, tourné avant, mais sorti en salles après. Cette même année, il joue face à Fernandel dans Le Mouton à cinq pattes d’Henri Verneuil et pour la première fois face à Bourvil dans Poisson d’avril de Gilles Grangier. Jean-Paul Le Chanois, après lui avoir confié deux petits rôles dans Sans laisser d'adresse (1951) et Agence matrimoniale (1952), lui offre le second rôle de M. Calomel dans la comédie populaire à succès Papa, maman, la bonne et moi (1954) et sa suite Papa, maman, ma femme et moi (1956). Courant les cachets, il tourne en 1954 pas moins de dix-huit films dans lesquels il n'obtient que des seconds rôles.



En 1956, il obtient un début de reconnaissance au cinéma dans La Traversée de Paris, de Claude Autant-Lara, où il joue l’épicier Jambier. Il s’impose avec force face à Jean Gabin et Bourvil, dans une prestation de quelques minutes au cours de laquelle il dessine en quelque sorte son futur personnage : lâche devant « le fort » (Jean Gabin) et colérique devant « le faible » (Bourvil). Même si le film a atteint aujourd’hui le statut de film culte, il connaît à sa sortie un succès public pour son « discours continûment ambivalent ». Dès l’année suivante, Maurice Regamey lui offre son premier rôle principal dans Comme un cheveu sur la soupe. Son interprétation d'un compositeur suicidaire vaut à l’acteur le Grand Prix du rire 1957, sa première récompense et le film, « petite production sans prétention, qui aurait dû passer inaperçue, [...] tient l'affiche de très longues semaines. » Toujours en 1957, il est la tête d’affiche de Ni vu, ni connu, d’Yves Robert, dans le rôle du braconnier Blaireau. Accompagné de son chien Fous le camp, cet « avatar rural de Guignol » brave toutes les formes d'autorité et finit toujours par échapper au garde-chasse. Le film est un beau succès à sa sortie et vaut à l'acteur quelques articles laudateurs dans la presse, à l'instar de l'hebdomadaire France Dimanche, qui, dans son numéro du 20 septembre 1957, titre à la une :
« Louis de Funès, l'acteur le plus drôle de France »


— France Dimanche

Il tient encore un rôle principal en 1958 dans Taxi, Roulotte et Corrida, d’André Hunebelle. Ce film, tourné en Espagne, connaît un certain succès avec 2,542 millions d’entrées. Pourtant, la progression de sa carrière au cinéma marque une pause, et l’acteur va retourner à des films ou des rôles moins importants pour quelque temps.


Deux rôles décisifs
C’est d’abord au théâtre que la carrière du comédien va connaître une nouvelle accélération. Depuis ses débuts, l’acteur ne s’est jamais éloigné des planches et il reprend notamment, en 1957, aux côtés de Danielle Darrieux et Robert Lamoureux, le rôle créé par Raimu dans Faisons un rêve de Sacha Guitry. Le biographe de l’auteur, Jacques Lorcey, note : « Ce sera la dernière grande joie de notre Sacha [Guitry]. [...] Ce succès, obtenu par des vedettes tellement différentes des créateurs lui apporte la certitude que son théâtre lui survivra. »

En septembre 1959 pour les tournées Karsenty, il débute les répétitions d'Oscar, une pièce de Claude Magnier créée à Paris l'année précédente avec Pierre Mondy et Jean-Paul Belmondo. À partir du 1er octobre, commencent les cent jours d’une tournée en province et en Afrique du Nord. Le succès est tel qu'on lui propose de reprendre la pièce à Paris en janvier 1961. D’abord hésitant, il accepte finalement. La pièce est un énorme succès, et sur scène, il multiplie les improvisations et les prouesses physiques :



« Louis [de Funès] était carrément génial dans Oscar. Génial d'invention, de burlesque. Il avait amélioré le rôle. »


— Pierre Mondy, créateur du rôle repris par de Funès.
L’acteur reprendra « ce rôle fétiche » dans l’adaptation cinématographique de la pièce réalisée par Édouard Molinaro en 1967, puis à nouveau sur scène au début des années 1970 dans une mise en scène de Pierre Mondy.
En parallèle, il continue à tourner au cinéma comme en 1961 dans un petit rôle de barman dans Le crime ne paie pas, le troisième film réalisé par Gérard Oury. Lors du tournage, alors qu'il tient le seul rôle comique du film, de Funès essaie de convaincre le réalisateur qu'il est fait pour tourner des films comiques : « Quant à toi, tu es un auteur comique, et tu ne parviendras à t'exprimer vraiment que lorsque tu auras admis cette vérité-là. » La même année, il tient le double rôle des jumeaux Viralot, l'un chef du personnel et l'autre commissaire, dans La Belle Américaine de Robert Dhéry. L'année suivante, il incarne un restaurateur colérique et cupide face à Jean Gabin dans Le Gentleman d’Epsom de Gilles Grangier. En 1963, il retrouve la tête d’affiche avec Jacqueline Maillan dans Pouic-Pouic, l’adaptation par Jean Girault de la pièce de boulevard Sans cérémonie, qu’il avait écrite avec Jacques Vilfrid. De Funès avait participé à la création de la pièce en 1952 — il tenait le rôle du maître d’hôtel incarné par Christian Marin dans le film — mais la pièce n’avait pas connu le succès. Finalement, malgré cet insuccès et les difficultés rencontrées par le réalisateur auprès des producteurs pour monter le projet autour de l'acteur, ce film lui permet de retrouver un large public et marque le départ de la seconde partie de sa carrière qui ne verra plus sa popularité fléchir.

Dans Oscar comme dans Pouic-Pouic, de Funès incarne un homme aisé et irascible, ayant des difficultés avec sa progéniture : il décline son « personnage fétiche inspiré du Pantalon » de la commedia dell'arte. Il a alors créé son personnage comique : colérique, autoritaire, grimaçant, tout en énergie et « a gommé certaines outrances qui le parasitaient dans les années 1950. »


La consécration

Pouic-Pouic où de Funès incarne un boursicoteur harcelé par les histoires de famille et les péripéties domestiques, marque aussi le début de sa collaboration avec le réalisateur Jean Girault, également musicien, qui le fera jouer dans douze films : Pouic-Pouic (1963), Faites sauter la banque ! (1964), la série des Gendarme (six films entre 1964 et 1982), Les Grandes Vacances (1967), Jo (1971), L'Avare (1980) et La Soupe aux choux (1981). Malgré les réticences des producteurs qui auraient préféré Darry Cowl ou Francis Blanche, Girault impose de Funès dans le rôle de Ludovic Cruchot, le héros du Gendarme de Saint-Tropez. Le film rencontre un succès considérable et installe l’acteur en haut du box-office pour la première fois. À peine deux mois plus tard, de Funès triomphe à nouveau dans le rôle du commissaire Juve de Fantômas. Dans ce film, construit sur la double composition (Fantômas/Fandor) de Jean Marais dans le premier rôle, de Funès transfigure son personnage et éclipse ses partenaires. Pendant que les succès populaires s’accumulent, il tourne Le Corniaud, réalisé par Gérard Oury, et où il partage l’affiche avec Bourvil. La sortie du film en mars 1965 est un nouveau triomphe (près de douze millions de spectateurs). En 1966, il joue le rôle d'un directeur de restaurant dans Le Grand Restaurant, puis d'un chef d'orchestre tyrannique de la France occupée dans La Grande Vadrouille, de nouveau avec Bourvil comme partenaire et Oury comme réalisateur. Le film connaît un succès colossal et a longtemps détenu le record du plus grand nombre de places de cinéma vendues en France (plus de 17 millions de spectateurs).



S'appuyant sur sa nouvelle popularité, certains de ses films ressortent sous de nouveaux titres. Ainsi, en janvier 1969, ressortent Les Bons Vivants de Gilles Grangier (1965) sous le titre Un grand seigneur, Certains l'aiment froide de Jean Bastia (1959) sous le titre Les râleurs font leur beurre et Dans l'eau qui fait des bulles de Maurice Delbez (1961) sous le titre Le garde-champêtre mène l'enquête.


En 1971, La Folie des grandeurs de Gérard Oury doit marquer les retrouvailles de de Funès et Bourvil, mais la mort de ce dernier interrompt le projet. Simone Signoret suggère alors le nom de Yves Montand à Oury, qui perçoit le potentiel du duo :
« J'avais conçu pour Bourvil un rôle de valet de comédie genre Sganarelle. Montand sera plus proche de Scapin. »


— Gérard Oury
Le tournage démarre après quelques modifications du scénario, et le film est un grand succès avec plus de 5,5 millions d'entrées à sa sortie.
Retour au théâtre
Fin novembre 1971, au théâtre du Palais-Royal, il reprend Oscar, qu’il joue presque chaque soir, avec son fils Olivier, jusqu’à septembre 1972 avec une interruption pendant l’été (Oscar est jouée plus de quatre cents fois). À partir de mars 1973, il s’investit énormément dans le tournage des Aventures de Rabbi Jacob qui sort le 18 octobre de la même année, en acceptant de danser le célèbre ballet hassidique. C'est un nouveau triomphe avec plus de sept millions de spectateurs. Le lendemain, le comédien est à nouveau sur les planches à la comédie des Champs-Élysées, pour ce qui fut sa dernière apparition au théâtre. Jusqu’au 25 avril 1974, il joue presque deux cents fois la pièce de Jean Anouilh, La Valse des toréadors.



À partir de là, il se repose au château de Clermont où le couple de Funès est souvent allé en vacances, car il était la propriété de Charles Nau de Maupassant, époux d'une tante paternelle de Jeanne de Funès, qui à la mort de celle-ci en 1963 hérite de la moitié du château. Après négociations avec les cohéritiers, le couple peut acquérir en 1967 le château inhabité depuis six ans, situé au Cellier en Loire-Atlantique ; il jardine beaucoup et refuse d’entreprendre quoi que ce soit en prévision du tournage très physique du prochain film de Gérard Oury, qui doit s'intituler Le Crocodile. Dans ce film, dont le premier tour de manivelle est prévu pour mai 1975, et où il prévoit de donner la réplique à Régine Crespin, Aldo Maccione et Charles Gérard, Louis de Funès doit jouer le rôle d’un dictateur sud-américain, « un petit colonel cupide, teigneux, couard avec des faiblesses : le fric, sa femme, son fils ».


Santé fragile
Le 21 mars 1975, Louis de Funès fait un malaise dans son appartement parisien, puis est admis à l'hôpital Necker, où les médecins diagnostiquent un infarctus. Le 30 mars, alors que son état de santé semble s'être amélioré, il perd connaissance en pleine conversation avec son épouse : victime d'un second infarctus, il est sauvé in extremis et reste plus de deux mois à l'hôpital. La pré-production du film Le Crocodile, déjà très avancée, est interrompue, puis le projet totalement annulé. L'acteur doit alors suivre un régime alimentaire adapté, sans boisson alcoolisée ou caféinée, et s'abstenir de consommer des plats énergétiques ce qui explique son amaigrissement, son vieillissement, son état diminué, visibles à partir de L'Aile ou la Cuisse. Il doit ralentir son rythme de travail et renonce définitivement à sa carrière théâtrale, incompatible avec son état.

Sa carrière au cinéma est aussi compromise car, outre sa condition physique amoindrie, les risques de rechute font que les assureurs ne veulent plus prendre le risque de le couvrir pour un film. Déterminé, le producteur Christian Fechner réussit finalement à obtenir un accord pour une assurance d'onze semaines et prend le risque de produire L'Aile ou la Cuisse avec seulement une partie du tournage assurée. Pour le grand retour de Louis de Funès, Christian Fechner aurait souhaité donner le rôle principal, celui de son fils Gérard, au nouveau comique montant du cinéma français : Pierre Richard. Mais celui-ci revient sur son accord après avoir lu le scénario et c'est Coluche qui partagera l'affiche avec de Funès. Lorsque le film sort le 27 octobre 1976, le public français plébiscite son retour – presque six millions d’entrées.



L'acteur continue à tourner, à un rythme beaucoup moins soutenu, dans La Zizanie avec Annie Girardot en 1978 ou Le Gendarme et les Extra-terrestres en 1979. À chaque tournage, Christian Fechner impose la présence d'un service de secours, toujours proche du plateau, avec un cardiologue et une équipe de réanimation et une ambulance. Louis de Funès appréhende son comique d'une nouvelle manière, parce que, reconnaît-il « […] je ne peux plus faire de la brutalité. Cette brutalité, cette colère est un produit que j'avais fabriqué pour un rôle et tous les metteurs en scène m'ont demandé ce produit […] Désormais, ce comique ne m'intéresse plus ».

En 1980, le comédien réalise son vieux rêve d'adapter au cinéma une pièce de Molière et d'en réaliser une version à son image. Mais L’Avare présenté sur les écrans ne rencontre qu’un modeste succès auprès du public (en 1964 déjà, il avait enregistré sur un disque 33 tours six textes de pièces de Molière, dont des extraits de L'Avare, et dix fables de Jean de La Fontaine).

Le 2 février 1980, lors de la 5e cérémonie des César, un mois avant la sortie en salles de L'Avare, Louis de Funès reçoit un César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière, des mains de l'acteur comique américain Jerry Lewis. La décision de l'Académie des arts et techniques du cinéma a été influencé par le fait qu'il se soit lancé dans la réalisation d'un film et car le projet de L'Avare symbolise l'union attendue du théâtre classique de Molière et du cinéma comique français populaire, déjà saluée par le ministre de la Culture Jean-Philippe Lecat lors d'une visite sur le tournage. Un extrait du film est projeté après que l'acteur a reçu sa récompense.

Plus tard, un de ses fils lui conseille de lire le roman de René Fallet La Soupe aux choux qui, selon lui, a le potentiel de « faire un bon film ». Une adaptation au cinéma est tournée en compagnie de Jean Carmet et de Jacques Villeret, qui connaît un beau succès au box-office (3 093 319 entrées).


Mort
Le Gendarme et les Gendarmettes est son dernier film. En décembre 1982, il part en famille quelques jours à la montagne, mais l'altitude le fatigue beaucoup, il doit retourner au Cellier. Dans la soirée du 27 janvier 1983, il se couche très fatigué. En réalité victime d'un nouvel infarctus, il est emmené d'urgence en ambulance au Centre hospitalier universitaire de Nantes où il meurt à vingt heures trente. Tous les médias ont fait leur une sur ce qui est vécu comme un drame national.

Bien que les obsèques soient prévues « dans la stricte intimité », plus de 3 000 personnes sont présentes dans l'église Saint-Martin du Cellier, bondée, dont certains compagnons de jeu comme Jean Carmet, Michel Galabru, Colette Brosset, le compositeur Raymond Lefebvre, mais également des personnalités comme Anne-Aymone Giscard d'Estaing, épouse de l'ancien président de la République. Il est inhumé au cimetière du Cellier, dans les Pays de la Loire, le 29 janvier 1983.






La tombe de Louis de Funès au Cellier.







Croix de la tombe.







Plaque apposée sur la tombe de l'acteur et de sa femme, après la mort de celle-ci en 2015.





Louis de Funès travaillait à cette époque sur le projet du film Papy fait de la résistance, qui lui sera dédié. Il devait en effet en incarner le rôle de Ludwig Von Apfelstrudel, repris, après sa mort, par Jacques Villeret. De nombreux anciens partenaires, comme Jacqueline Maillan, Michel Galabru, Jacques Villeret, Jean-Claude Brialy, Jean Carmet, Jacques François et Julien Guiomar, font une apparition dans ce film.

Le 4 février 1983, l'émission Aujourd’hui la vie est consacrée à Louis de Funès : la présentatrice Nicole André invite notamment Claude Gensac, Marthe Mercadier, Daniel Gélin, Robert Dhéry et Christian Marin pour parler de l'acteur.


Vie privée
Le 27 avril 1936, Louis de Funès épouse à Saint-Étienne sa première femme, Germaine Carroyer (1915-2011). Un enfant, Daniel (1937-2017), naît de cette union. Le couple se sépare en août 1939, après trois ans de mariage, mais le divorce n’est prononcé que le 13 novembre 1942.

Échappant à la mobilisation en raison de sa constitution malingre, il enchaîne pendant l'Occupation les petits boulots (étalagiste, cireur et gratteur de parquets…). Bientôt, Louis de Funès se fait engager comme pianiste de bar et rencontre Eddie Barclay : « Louis de Funès, comme moi, ne déchiffrait pas la musique. Il avait de l'oreille. C'était un excellent musicien. Il ne parlait pas un jour d'être comédien. » Il joue dans un grand nombre d’établissements, enchaînant des soirées de douze heures, payé à la coupelle ou touchant un cachet de misère. Le cinéaste Georges Lautner indique : « Je l'ai rencontré en 1942 lorsqu'il était pianiste à la Madeleine. Dans un bistrot à Bagatelle, il tenait le piano à quatre mains. Lorsque ce dernier jouait seul, de Funès montait sur le piano et chantait. »

Il se servira de cette capacité dans certains de ses films, tels que Pas de week-end pour notre amour, La Rue sans loi, Frou-Frou, Le Corniaud, La Grande Vadrouille, Le Grand Restaurant ou encore L'Homme orchestre.



Louis de Funès se remarie le 20 avril 1943 dans le 9e arrondissement de Paris, avec Jeanne Augustine Barthélemy, dite « Nau de Maupassant » (Nancy, 1er février 1914 - Ballainvilliers, 7 mars 2015), nièce de Charles Nau de Maupassant (sans lien de parenté avec l’écrivain Guy de Maupassant). Le couple habite alors un petit deux-pièces au 42 rue de Maubeuge. Le 27 janvier 1944, naît son deuxième fils, Patrick et, le 11 août 1949, le troisième, Olivier, qui tiendra six rôles aux côtés de son père au cinéma, dont Fantômas se déchaîne, Les Grandes Vacances, L'Homme orchestre, Sur un arbre perché et un rôle au théâtre dans Oscar.

Jeanne a souvent conseillé son mari dans le choix de ses films, négocié ses cachets, parfois discuté avec ses réalisateurs, créant des exaspérations. Sur le tournage de La Grande Vadrouille, Bourvil serait intervenu pour lui interdire le plateau. C’est elle qui choisit Claude Gensac pour jouer à l’écran l’épouse de Louis de Funès. L’actrice avait dit à propos de Jeanne : « Je pense que seule sa femme pouvait le gérer et le calmer. Elle l’a beaucoup soutenu ». Néanmoins, il aurait entretenu une liaison régulière avec Macha Béranger durant les treize dernières années de sa vie.

« Dans sa vie privée, Louis de Funès n'était pas très drôle. Et ses compagnons de cinéma, acteurs, producteurs, ne l'aimaient pas beaucoup, mais il avait le public avec lui. De Funès était très timide et surtout très économe. Après une journée de tournage, il n'allait pas faire la fête avec les autres, il aimait cultiver ses roses et son potager. Cela s'explique notamment par son succès tardif.[…] Cela lui vaudra beaucoup de mépris de la part de certains acteurs, comme Jean Marais ».

Louis de Funès est un fervent catholique.

Ses meilleurs films

Les Grandes Vacances (1967)
(Acteur)
Le Gendarme se marie (1968)
(Acteur)
Oscar (1967)
(Acteur)
L'Aile ou la Cuisse (1976)
(Acteur)
Le Gendarme en balade (1970)
(Acteur)
Le Gendarme et les Gendarmettes (1982)
(Acteur)

Le plus souvent avec

Jean Girault
Jean Girault
(14 films)
Albert Michel
Albert Michel
(29 films)
Noël Roquevert
Noël Roquevert
(23 films)
Max Montavon
Max Montavon
(16 films)
Paul Faivre
Paul Faivre
(19 films)
Source : Wikidata

Filmographie de Louis de Funès (166 films)

Afficher la filmographie sous forme de liste

Acteur

Pourquoi j'ai pas mangé mon père, 1h53
Réalisé par Jamel Debbouze, Frédéric Fougea
Origine France
Genres Comédie, Aventure, Animation
Thèmes La préhistoire
Acteurs Jamel Debbouze, Enzo Ratsito, Arié Elmaleh, Youssef Hajdi, Louis de Funès, Patrice Thibaud
Rôle Vladimir
Note49% 2.486242.486242.486242.486242.48624
Édouard est le fils aîné du roi des simiens. Mais en raison de son aspect chétif, il est rejeté par sa tribu à sa naissance. Il grandit donc loin des siens. Auprès de Ian, qui devient son ami, il découvre le feu, la chasse, l’habitat moderne, l’amour et même… l’espoir… Généreux, il ira jusqu'à mener son peuple avec éclat et humour vers la véritable humanité.
Le Gendarme et les Gendarmettes, 1h40
Réalisé par Jean Girault
Origine France
Genres Comédie, Comédie policière
Thèmes L'armée française, Fiction sur la gendarmerie, La provence, Le Gendarme de Saint-Tropez
Acteurs Louis de Funès, Michel Galabru, Claude Gensac, Maurice Risch, Guy Grosso, Michel Modo
Rôle Ludovic Cruchot, maréchal des logis-chef
Note61% 3.094063.094063.094063.094063.09406
Dans ses locaux flambant neufs, la brigade de Saint-Tropez, ayant été dotée d'un ordinateur si puissant qu'il répond à toutes les questions, est chargée d'accueillir, de prendre soin et de former un contingent de quatre jeunes femmes en uniforme. Un spécialiste de l'espionnage informatique, autodésigné « Le Cerveau », enlève l'une après l'autre les nouvelles recrues afin d'accéder à des données secrètes du Ministère de la Défense concernant des installations nucléaires de la région. L'existence de la brigade étant mise en danger par ces enlèvements, les gendarmes tentent de retrouver ces femmes.
La Soupe aux choux, 1h38
Réalisé par Jean Girault, Michel Leroy
Origine France
Genres Science-fiction, Comédie, Comédie dramatique
Thèmes Cuisine, Vieillesse, Adaptation d'une œuvre littéraire de science-fiction, Comédie de science-fiction, Extraterrestre
Acteurs Louis de Funès, Jean Carmet, Jacques Villeret, Claude Gensac, Christine Dejoux, Henri Génès
Rôle Claude Ratinier, dit « le Glaude », paysan sabotier du hameau des Gourdiflots/la voix de la boîte quand la Denrée appelle Oxo (non crédité)
Note64% 3.243583.243583.243583.243583.24358
Deux amis de longue date vivent dans un hameau campagnard. Ils sont septuagénaires et sont tout l’un pour l’autre. Claude Ratinier, dit « le Glaude », est un sabotier veuf. Francis Chérasse, dit « le Bombé » à cause de sa bosse, fut un puisatier.
L'Avare
L'Avare (1980)
, 2h
Réalisé par Louis de Funès, Jean Girault
Origine France
Genres Comédie
Thèmes Théâtre, Adaptation d'une pièce de théâtre, Molière au cinéma
Acteurs Louis de Funès, Michel Galabru, Claude Gensac, Hervé Bellon, Franck Cabot-David, Georges Audoubert
Rôle Harpagon
Note65% 3.289753.289753.289753.289753.28975
Le riche et avare Harpagon n'aime que son argent. Il voit des voleurs partout et soupçonne tout le monde de vouloir lui voler son argent.
Le Gendarme et les Extra-terrestres, 1h27
Réalisé par Jean Girault
Origine France
Genres Science-fiction, Fantastique, Comédie, Comédie policière, Science-fiction humoristique
Thèmes L'armée française, Fiction sur la gendarmerie, La provence, Le Gendarme de Saint-Tropez, Comédie de science-fiction, Le futur, Extra-terrestres, Extraterrestre, Invasion extraterrestre, Film catastrophe
Acteurs Louis de Funès, Michel Galabru, Maurice Risch, France Rumilly, Jean-Pierre Rambal, Guy Grosso
Rôle le maréchal des logis-chef Ludovic Cruchot
Note62% 3.144093.144093.144093.144093.14409
Alors qu'ils sont en patrouille dans l'arrière pays tropézien, Cruchot et un nouveau nommé Beaupied tombent en panne. S'étant éloigné de la route, Beaupied aperçoit une soucoupe volante posée dans une clairière, mais personne ne le prend au sérieux. La presse saisit l'information et envahit la cité balnéaire. Cruchot et Gerber repartent sur le même chemin, l'incident de la panne se produit à nouveau et cette fois-ci Cruchot voit la soucoupe à son tour. En outre, le soir venu, un extraterrestre entre en contact avec Beaupied puis Cruchot pour énoncer leurs intentions prétendument pacifiques. À cette occasion, Cruchot découvre que les extraterrestres "sonnent creux" et qu'ils boivent de l'huile.
La Zizanie
La Zizanie (1978)
, 1h37
Réalisé par Claude Zidi
Origine France
Genres Comédie
Thèmes Le monde du travail
Acteurs Louis de Funès, Annie Girardot, Maurice Risch, Julien Guiomar, Geneviève Fontanel, Jean-Jacques Moreau
Rôle Guillaume Daubray-Lacaze
Note64% 3.200623.200623.200623.200623.20062
Guillaume Daubray-Lacaze, maire libéral-conservateur d'une ville de province, est un industriel au bord de la faillite quand son usine, spécialisée dans la lutte anti-pollution, obtient d'un groupe japonais une commande énorme qui peut sauver son entreprise : 3 000 appareils de dépollution de l'air, les CX‑22, à livrer sous 90 jours. Mais il manque d'espace pour produire et stocker ces appareils car l'usine est sous-dimensionnée.
L'Aile ou la Cuisse, 1h50
Réalisé par Claude Zidi, Jean-Jacques Beineix
Origine France
Genres Comédie
Thèmes Cirque, Cuisine
Acteurs Louis de Funès, Coluche, Julien Guiomar, Claude Gensac, Ann Zacharias, Martin Lamotte
Rôle Charles Duchemin
Note72% 3.6003453.6003453.6003453.6003453.600345
Charles Duchemin, directeur d'un guide gastronomique mondialement connu et qui a l'habitude de tester incognito les restaurants de l'Hexagone, vient d'être élu à l'Académie française.
Les Aventures de Rabbi Jacob, 1h31
Réalisé par Gérard Oury
Origine France
Genres Comédie, Aventure
Thèmes Le racisme, Religion, Religion juive
Acteurs Louis de Funès, Claude Giraud, Suzy Delair, Marcel Dalio, Claude Piéplu, Henri Guybet
Rôle Victor Pivert
Note73% 3.699153.699153.699153.699153.69915
À New York, dans la dynamique communauté hassidique de Brooklyn. Des Juifs à longues barbes et papillotes, habillés de longs caftans et de grands chapeaux noirs, déambulent dans les rues en tenant des discussions animées tandis que des enfants, à la tête encadrée des mêmes papillotes et portant de grandes kippot, jouent au baseball à même le trottoir avec les bornes d’incendie. Les jeux et discussions sont interrompus pour saluer Rabbi Jacob, vénérable rabbin de ladite communauté, qui s’apprête à gagner Paris pour assister à la Bar mitzva d’un jeune parent, David Schmoll. Juif typique de ce milieu, il s'exprime avec un fort accent yiddish quelle que soit la langue dans laquelle il parle. Après avoir embrassé la mezouza de sa porte au milieu des acclamations de ses fidèles, il prend pudiquement congé de sa femme et reçoit un gâteau au fromage avec ses dernières recommandations pour le voyage qu’il entreprend avec son secrétaire Samuel. De nombreux hassidim envahissent le taxi pour accompagner leur vénéré rebbe à l’aéroport JFK, ce qui de prime abord encombrant, se révèle assez pratique pour passer outre les embouteillages, au sens propre. Au cours du trajet, Rabbi Jacob se laisse aller à une douce rêverie, fredonnant J’irai revoir ma Normandie car « c’est fronçis, c’est la Fronce, […] c’est lé pays qui m’a donné lé jour ».
Le Crocodile (projet de film inabouti)
Réalisé par Gérard Oury
Origine France
Genres Comédie, Aventure
Thèmes Bidasses, Monde imaginaire
Acteurs Louis de Funès, Peter Sellers, Aldo Maccione, Charles Gérard
Rôle le dictateur Crochet

Un dictateur nommé Crochet est trahi par tout le monde. Afin de gagner en popularité, il organise de faux attentats contre lui. La plupart se révèleront être réels. Le dictateur est finalement jeté en prison par l'amant putschiste de sa femme. Crochet cohabite alors avec les détenus qui ont été emprisonnés sur son ordre. Il réussit pourtant à les rallier à sa cause afin de rétablir sa dictature.
La Folie des grandeurs, 1h48
Réalisé par Gérard Oury, Jacques Besnard
Origine France
Genres Comédie, Aventure, Historique
Thèmes Théâtre, Adaptation d'une pièce de théâtre
Acteurs Louis de Funès, Yves Montand, Karin Schubert, Alberto de Mendoza, Venantino Venantini, Gabriele Tinti
Rôle don Salluste, marquis de Montalegre, baron del Pisco
Note72% 3.607263.607263.607263.607263.60726
Espagne, XVII siècle, Siglo de Oro. Don Salluste (Louis de Funès) profite de ses fonctions de ministre des Finances du roi d'Espagne pour s'enrichir. Mais la reine Marie-Anne de Neubourg, qui le déteste, réussit à le chasser de la cour. Ivre de vengeance, il décide de la compromettre. Son neveu Don César ayant refusé de se mêler au complot, il choisit son valet Blaze (Yves Montand), transi d'amour pour la souveraine, pour tenir le rôle du prince charmant. À force de quiproquos, il ne parvient qu'à attirer sur Blaze les faveurs de la peu avenante Doña Juana (Alice Sapritch).
Jo
Jo (1971)
, 1h25
Réalisé par Jean Girault
Origine France
Genres Comédie, Comédie policière, Policier
Thèmes Théâtre, Adaptation d'une pièce de théâtre
Acteurs Louis de Funès, Claude Gensac, Michel Galabru, Bernard Blier, Ferdy Mayne, Florence Blot
Rôle Antoine Brisebard
Note71% 3.5511253.5511253.5511253.5511253.551125
Antoine Brisebard, auteur comique à succès, est victime de Jo, un maître-chanteur qui menace de dévoiler les origines familiales douteuses de sa femme. Résolu à se débarrasser de lui, Brisebard prétexte l'écriture d'une pièce policière afin de recueillir les ingrédients du crime parfait auprès de son ami avocat.
Sur un arbre perché, 1h30
Réalisé par Serge Korber
Origine France
Genres Drame, Comédie, Comédie dramatique
Acteurs Louis de Funès, Geraldine Chaplin, Alice Sapritch, Roland Armontel, Hans Meyer, Paul Préboist
Rôle Henri Roubier, industriel et promoteur auto-routier
Note62% 3.127723.127723.127723.127723.12772
Henri Roubier, un promoteur français, et Enrico Mazzini, un Italien, viennent de conclure un accord leur assurant la mainmise sur les autoroutes européennes. Alors qu'il roule sur les routes du midi, Roubier prend deux jeunes auto-stoppeurs, mais une malheureuse embardée précipite la voiture d'Henri et ses occupants sur la cime d'un pin parasol accroché à la paroi d'une falaise.
Le Gendarme en balade, 1h36
Réalisé par Jean Girault
Origine France
Genres Comédie, Comédie policière
Thèmes L'armée française, Fiction sur la gendarmerie, Maladie, La provence, Le Gendarme de Saint-Tropez, Folie, Le handicap
Acteurs Louis de Funès, Michel Galabru, Claude Gensac, Yves Vincent, Guy Grosso, Jean Lefebvre
Rôle le maréchal des logis chef Ludovic Cruchot
Note64% 3.2464553.2464553.2464553.2464553.246455
Le maréchal des logis chef Cruchot a été mis à la retraite comme tous les membres de la brigade, remplacés par une équipe plus jeune et aux méthodes plus modernes.
L'Homme orchestre, 1h25
Réalisé par Serge Korber
Origine France
Genres Comédie, Comédie musicale, Musical
Acteurs Louis de Funès, Paul Préboist, Noëlle Adam, Franco Fabrizi, Micheline Luccioni, Martine Kelly
Rôle Monsieur Édouard, alias Evan Evans, impresario et maître de ballet d'une troupe de danseuses
Note61% 3.0973553.0973553.0973553.0973553.097355
On entre dans la compagnie de danse contemporaine d'Evan Evans (Louis de Funès) comme on entre en religion. Chez lui, la prise de poids et la vie sentimentale sont interdites ; les danseuses doivent se vouer corps et âme à la danse et sont dirigées d'une main de fer.
Hibernatus
Hibernatus (1969)
, 1h18
Réalisé par Édouard Molinaro, Philippe Monnier
Origine France
Genres Science-fiction, Fantastique, Comédie, Science-fiction humoristique
Thèmes La famille, Théâtre, Comédie de science-fiction, Adaptation d'une pièce de théâtre
Acteurs Louis de Funès, Claude Gensac, Bernard Alane, Michael Lonsdale, Martine Kelly, Claude Piéplu
Rôle Hubert Barrère de Tartas, PDG d'une société d'emballage
Note66% 3.30243.30243.30243.30243.3024
1970. Un homme congelé dans les glaces du pôle Nord est retrouvé miraculeusement vivant au bout de 65 ans par une expédition polaire franco-danoise. Après enquête, il s'avère qu'il s'agit d'un jeune homme de 25 ans nommé Paul Fournier, parti en exploration en 1905 et parfaitement conservé. Il est alors progressivement réanimé par le professeur Loriebat, spécialiste mondial de l'hibernation artificielle.