Karin Schubert est une Actrice Allemande née le 26 novembre 1944 à Hambourg (Allemagne)
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Karin Schubert, née le 26 novembre 1944 à Hambourg, est une actrice allemande qui a débuté au cinéma à la fin des années 1960 avant de se spécialiser dans l'érotisme et de terminer sa carrière dans le cinéma pornographique entre 1985 et 1994. En France, elle est principalement connue pour avoir tenu le rôle de la reine d'Espagne dans La Folie des grandeurs de Gérard Oury.
Biographie
De l'Allemagne à l'Italie
Karin Schubert obtient son diplôme de secrétaire d'administration. La jolie blonde aux yeux bleus d' 1,70 m s'oriente ensuite vers le mannequinat. Elle pose pour divers magazines et tourne des spots publicitaires, représentant notamment les bières Peroni. Elle épouse un représentant de la marque Opel avec qui elle a un fils. Courtisée par le cinéma, elle s'installe en Italie.
Un château en Espagne
Au cours des premières années de sa carrière, Karin Schubert se partage entre l'Italie et l'Allemagne, apparaissant le plus souvent dans des rôles secondaires sexys. La belle allemande devient une figure récurrente de la comédie érotique à l'italienne qui connaît des heures florissantes. Elle tourne sous la direction de spécialistes du genre comme Marco Vicario (Il prete sposato, 1970), Mariano Laurenti (Satiricosissimo, 1970) et Brunello Rondi (Racconti proibiti... di niente vestiti, 1971). On la voit aussi avec le duo comique Franco et Ciccio dans I due maghi del pallone. Mais c'est à Companeros, un western spaghetti de Sergio Corbucci, que l'actrice doit son premier succès critique.
Gérard Oury lui offre ensuite l'opportunité de donner la réplique à Louis de Funès, Yves Montand et Alice Sapritch dans La Folie des grandeurs (1971). Le triomphe du film paraît devoir lui ouvrir les portes d'une carrière internationale. L'année suivante, elle fait partie d'une pléiade de beautés (Raquel Welch, Virna Lisi, Nathalie Delon, Marilù Tolo, Agostina Belli, Sybil Danning ) qui partagent avec Richard Burton l’affiche du Barbe-Bleue d'Edward Dmytryk. En 1972 toujours, on la voit dans le très sérieux L'Attentat d'Yves Boisset.
Malgré son nouveau statut, Karin Schubert ne délaisse pas pour autant l'érotisme et retrouve Mariano Laurenti qui fait d'elle la covedette avec Edwige Fenech de Quel gran pezzo dell'Ubalda tutta nuda e tutta calda (1972). Le grand Luigi Comencini la dirige aux côtés de Laura Antonelli dans Mon Dieu, comment suis-je tombée si bas ? (1974). Dans un registre plus grave, elle joue le rôle principal de La Punition (1973), une production franco-italienne coécrite par Richard Bohringer. Elle retrouve aussi l'Ouest américain dans Tutti per uno... botte per tutti (1973) avec George Eastman, une adaptation très libre du classique de la littérature Les Trois Mousquetaires.
À partir du milieu des années 1970, l'actrice qui semble avoir manqué une occasion de réorienter sa carrière, va se complaire à s'exhiber dans un cinéma d'exploitation sans grande ambition artistique. On la voit dans le sulfureux Il pavone nero puis partageant l'affiche avec Laura Gemser dans Black Emanuelle (1975) et dans Black Emanuelle autour du monde (1977). Le cinéma italien entre en crise et tout le cinéma de genre européen doit pour survivre se lancer dans une surenchère de violence et de sexe. Les tournages s'espacent pour l'actrice qui travaille alors aussi bien en Grèce qu'en Espagne ou en Allemagne. Elle collabore pour la quatrième fois avec Mariano Laurenti (L'infirmière de l'hosto du régiment, 1979) et tourne pour les français Jean-Marie Pallardy (Une Femme spéciale, 1979), Claude Mulot (La Vénus noire, 1983) et Pierre Chevalier (Commando Panther, 1984).
En 1984, elle interprète une mère confrontée à la dérive de sa fille dans À seize ans dans l'enfer d'Amsterdam. Les spectateurs sont alors loin d'imaginer à quel point ce rôle fait écho au drame que vit réellement l'actrice.
Films pornographiques
Au début des années 1980, Karin Schubert, moins demandée, se réfugie en Espagne. L'actrice, divorcée, doit faire face à la violence de son fils toxicomane et doit impérativement trouver de l'argent pour le soigner. Elle est contrainte d'accepter l'offre d'un magazine italien qui lui propose de poser pour des photos pornographiques. Elle apparaît dans les revues comme Men et Le Ore, souvent aux côtés de Paola Senatore, une autre icône déchue du cinéma sexy italien. Elle passe ensuite tout naturellement du papier à la pellicule. En 1985, à 40 ans, elle accepte de se lancer dans le cinéma pornographique et tourne un premier film hardcore intitulé Morbosamente vostra. De fait, elle obtient un contrat annuel de 180 000 DM. Les dernières années de sa carrière se déroulent exclusivement dans le domaine du cinéma X, principalement en Italie mais aussi en Allemagne. Elle tourne une vingtaine de films partageant l'écran avec Marina Hedman, Jean-Pierre Armand, Roberto Malone, Rocco Siffredi et John Holmes. Elle se produit aussi sur scène aux côtés d'Ilona Staller et de Moana Pozzi avant de quitter les plateaux en 1994. Elle travaillera par la suite pour un service de téléphone rose.
En 1994, elle explique dans une interview au Corriere della sera qu'elle a accepté de tourner des films pornographiques pour pouvoir venir financièrement en aide à son fils toxicomane. En octobre de la même année elle révèle dans l'émission télévisée Il Fatto de Enzo Biagi avoir subi des violences sexuelles de la part de son père alors qu'elle était âgée de onze ans. Le 1er septembre 1994, elle fait une première tentative de suicide en absorbant des barbituriques et une demi bouteille de vodka.
Consciente d'avoir été exploitée, l'actrice explique son geste par ces mots : « Je n'ai ni famille, ni amis, ni argent, ni avenir. J'ai voulu mourir parce que j'ai tout raté. Pour les gens, je suis une putain ». Elle essaie de se donner la mort pour la troisième fois le 20 mai 1996 en respirant des gaz d'échappement puis est internée en hôpital psychiatrique.
Karin Schubert a longtemps vécu à Manziana, entre Rome et Viterbe, en compagnie de ses nombreux chiens dont elle était inséparable.
En 2015, une biographie romancée raconte l'ensemble de sa vie et de sa carrière : Pornification de Jean-Luc Marret.
Ses meilleurs films
(1971)
(Actrice) Le plus souvent avec