Max Linder est un Acteur, Réalisateur, Scénariste, Producteur et Script Français né le 16 décembre 1883 à Saint-Loubès (France)
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Nom de naissance Gabriel LeuvielleNationalité FranceNaissance 16 décembre 1883 à Saint-Loubès (
France)
Mort 1 novembre 1925 (à 41 ans) à Paris (
France)
Gabriel Leuvielle, dit Max Linder (se prononce /lɛ̃.dɛr/), né le 16 décembre 1883 au lieu-dit « Cavernes », à Saint-Loubès (Gironde) et mort le 1er novembre 1925 (à 41 ans) à Paris, est un acteur et réalisateur français.
Il fut, en France, l'une des plus grandes vedettes comiques au temps du cinéma muet ; son jeu et ses inventions ont notamment influencé la création du personnage de Charlot (Charlie Chaplin).
Biographie
Jeunesse et débuts
Gabriel Leuvielle, futur Max Linder, naît en 1883 à Cavernes, commune de Saint-Loubès en Gironde. Son père, Jean, dit Marcel Leuvielle, né en 1858, (lui-même fils de marchands d’habits), et sa mère, Suzanne Baron (1860-1958), fille d’un tonnelier, sont vignerons. L'infestation du phylloxéra se propageant dans les vignobles bordelais, ses parents le confient lui et son frère à sa grand-mère maternelle et partent refaire fortune aux Amériques.
Après des études au lycée de Talence, le jeune Gabriel Leuvielle entre au Conservatoire de Bordeaux. Il en est renvoyé durant sa deuxième année, après une altercation avec un professeur. Il continue néanmoins de jouer le répertoire classique, sous le pseudonyme de Max Lacerda à la demande de son père. En 1904, il adopte le pseudonyme de Max Linder, choisi au hasard d'une promenade dans les rues de Bordeaux qui l'amène devant la devanture du magasin de chaussures Linder. La même année, il monte à Paris rejoindre un ancien professeur de déclamation qui dirige le théâtre de boulevard l’Ambigu. Il y joue ainsi qu'aux Variétés. Muni d'une lettre de recommandation d'un ami du théâtre de l'Ambigu, il est reçu dans la maison Pathé qui l'engage en 1905 pour « faire du cinématographe » : scénariste, réalisateur, acteur, il tourne alors près d’un film par jour. Cela ne l'empêche pas parallèlement de tenter d'entrer au Conservatoire national supérieur d'art dramatique, mais il échoue au concours trois années consécutives.
Charles Pathé le découvre et l'engage. Son premier court-métrage s'intitule Le Premier cigare d'un collégien (1905). Il tourne quelques drames tels que Les Contrebandiers (1906), La Mort d'un toréador mais le public le préfère dans la comédie où un succès considérable l'attend.
Après quelques sketches burlesques (Un mariage à l'italienne, Les Débuts d'un yachtman et des comédies d'époque comme Dix femmes pour un mari en 1906), il crée le personnage de « Max », jeune dandy élégant, hâbleur, porté sur le beau sexe, toujours mêlé à des aventures loufoques dont il se tire avec brio. Max Linder se dote aussi d'un physique reconnaissable : costumes élégants, avec chapeau haut-de-forme (parfois melon), petite moustache.
Le départ d'André Deed pour l'Italie en 1908, lui donne enfin sa chance et il va rapidement devenir l'acteur de comédies principal aux studios Pathé.
Le succès de « Max »
« Max » naît en 1910, avec Les Débuts de Max au cinéma (mais certains films plus anciens ont été rebaptisés Max...). Dès lors, Max devient une attraction cinématographique de tout premier plan avec une centaine de courts-métrages, comme Comment Max fait le Tour du Monde (1910), Max hypnotisé (1910), Max ne se mariera pas (1910), Max fiancé (1911), Max victime du quinquina (1911), Le Roman de Max (1912), Entente cordiale (1912), Une idylle à la ferme (1912), Les Vacances de Max (1913), Max fait de la photo (1913), Le Duel de Max (1913), Max sauveteur (1914), Max au couvent (1914)…
Il est tour à tour escamoteur, professeur de tango, toréador, pédicure, maître d'hôtel, médecin… D'un film à l'autre, il court après une fiancée volage, se fait battre en duel, est victime d'un abus de quinquina, ou se mesure à Nick Winter, le célèbre détective, dans un film coréalisé avec Paul Garbagni.
Avec tous ces films, d'une ou deux bobines, le plus souvent écrits et réalisés par lui-même, Max est un triomphe mondial, la première star internationale de cinéma en 1910 (grâce notamment aux encarts publicitaires de Pathé) quelques années avant qu'Hollywood invente les siennes (Douglas Fairbanks, Florence Lawrence, Florence Turner, Mary Pickford). Charlie Chaplin s'inspire plus tard de Max Linder pour créer son personnage.
Un premier problème de santé, et un accident pendant un tournage (éventration à la suite d'un saut acrobatique en patin à roulettes au Théâtre de la Cigale), l'obligent à s'arrêter plusieurs mois en 1911, mais il revient avec encore davantage de succès. En 1912-1913, il part pour des tournées triomphales à l'étranger, d'abord en Espagne et en Allemagne, où il tourne des scènes qui seront insérées à ses films (Max toréador ou Max, professeur de tango), puis en Russie (Saint-Pétersbourg).
Mais c'est surtout la guerre de 1914 qui interrompt cette carrière sans précédent alors que son contrat avec Pathé d'un million de francs prévoit de tourner 150 films sur trois ans, soit un film par semaine. Envoyé au front, gazé, il est définitivement réformé. En 1916, s'estimant rétabli, il signe un contrat mirifique (salaire de 5000 $ par semaine) avec les Studios Essanay de Chicago, que Charlie Chaplin venait de quitter. Mais sa santé encore fragile le trahit et ne lui permet de tourner que trois films sur les douze prévus. Malade, il rentre en France, après un séjour dans un sanatorium de Los Angeles, pour se faire soigner chez lui.
Il faut attendre plus d'un an pour qu'il puisse tourner à nouveau, à la demande de son ami Tristan Bernard, pour une adaptation cinématographique du Petit Café, tournée par son fils Raymond Bernard avec l'actrice Jane Renouardt, son égérie (qui épousera plus tard Fernand Gravey). Le film obtient, tant de la critique que du public, un accueil enthousiaste : aux yeux de chacun, Max était de retour !
Le 21 mars 1919, il inaugure le Ciné Max Linder.
Max Linder repart à la fin de l'année 1919 aux États-Unis, à Hollywood, devenue la capitale mondiale du cinéma. Il est tout à la fois producteur, scénariste, metteur en scène et principal interprète des trois longs métrages qu'il produit successivement : Sept ans de malheur, célèbre pour la scène du miroir reprise plus tard par les Marx Brothers, Soyez ma femme, et ce qu'il considérait comme son meilleur film, L'Étroit Mousquetaire...
Cette dernière réalisation à peine terminée, Max, exténué, se voit une nouvelle fois obligé de quitter les États-Unis, et c'est en convalescence à Lausanne qu'il reçoit le télégramme de félicitations de Douglas Fairbanks, lui annonçant le succès du film. Et le « d'Artagnan » de Max bénéficie en France d'un accueil tout aussi chaleureux, bien évidemment. Puis il tourne avec Abel Gance dans Au secours, un film où Max fait le pari de rester au moins une heure dans un château prétendument hanté. Le talent comique de Linder s'y combine avec les effets spéciaux d'un Abel Gance cherchant toujours les limites expressives d'un média encore nouveau (mais le film ne sortit pas).
Fin de carrière
En 1921, il rencontre une jeune fille mineure de 16 ans, Ninette Peters (1905-1925), dans un palace de Chamonix où il se repose. Sa mère refusant la demande en mariage, il enlève la jeune femme (?) et l'emmène à Monte-Carlo. La mère cède à sa demande à la suite du scandale médiatique qu'il a soulevé : le 23 août 1923, il l'épouse à l'église Saint-Honoré-d'Eylau de Paris. Les déboires professionnels (il considère que sa gloire est passée face à la venue du cinéma parlant), les ennuis de santé, et la jalousie maladive de Max Linder le font songer au suicide. Le 23 février 1924, alors qu'il est en tournage dans les studios viennois de la Vita Films, il tente à l'hôtel de se suicider au Véronal et d'entraîner sa femme, alors enceinte de cinq mois, dans la mort. Mais Ninette ne fait que le simulacre d'absorber le produit et appelle les secours qui le sauvent à temps. En juin 1924 naît leur fille Maud (1924-2017), dite Josette, qui sera recueillie par ses grands-parents maternels.
Il part en Autriche réaliser Le Roi du cirque, avec Vilma Banky. Malgré les critiques élogieuses que ce film remporte, sa nomination à la présidence de la Société des Auteurs de Films, la préparation terminée de la super production Le Chevalier Barkas, et son engagement pour tourner une adaptation du Chasseur de chez Maxim's, il abandonne brusquement tous ses projets, miné par sa dépression et la demande de divorce de Ninette. Le 31 octobre 1925, alors que le couple réside dans l'appartement de l'hôtel Baltimore (avenue Kléber à Paris), les deux corps sont retrouvés inanimés, les veines tailladées. Max Linder, probablement sous la menace de son revolver, a forcé sa femme à prendre le verre de Gardénal avant d'absorber lui-même le produit et de sectionner leurs artères du poignet gauche. Tous deux meurent dans la soirée de la suite de leurs blessures, la mort de Max Linder est enregistrée le 1er novembre à minuit et demi.
Ses meilleurs films
(1921)
(Acteur) Le plus souvent avec