Antoinette est femme de chambre dans un grand hôtel de la Côte d'Azur. En manque d'affection, d'attention et de sensualité, elle déprime. Elle vit seule avec sa fille, la belle Stella, qui, elle, prend du bon temps.
Le mari de Shandurai a été emprisonné par la dictature. Celle-ci a trouvé refuge en Italie, et effectue des ménages chez un musicien excentrique qui vit dans un palais. Ce dernier, va se livrer à tous les sacrifices pour faire libérer son mari, dont la vente de son piano. C'est un film de non-dits, de séduction et de désir.
Jallel, un jeune Tunisien, immigre clandestinement en France. Ce n'est pas le pays de cocagne dont il avait rêvé, mais il s'adapte bien à Paris où il fait toutes sortes de rencontres : Nassera, une jeune mère célibataire qui refuse à la dernière minute de l'épouser, des clochards avec qui il vit dans un foyer et Lucie, qui souffre de troubles psychiatriques.
Valentin, jeune homme à l'humour désespéré a tout perdu : sa petite amie, son job et son appartement. Il squatte chez un oncle absent dans les beaux quartiers.
Lucien Paumelle, médecin retraité, est un militant de longue date (Résistance, droit à l'avortement). Par conviction, il décide d'héberger une clandestine et sa fille, venant de Moldavie. Seulement, les rapports entre Tatiana et Lucien Paumelle ne sont pas forcément bien vus par ses enfants, Babette et Arnaud.
Fabienne Bourrier (Catherine Frot), capitaine de police à Sète, traque les clandestins. Bien qu’elle soit usée par la vie, la mort d’une prostituée sans-papier l’affecte. Celle-ci aurait un petit garçon livré à lui-même dans la ville.
À l'instar de nombre d'autres, trois femmes moldaves quittent tout, même leurs enfants, et ce au péril de leur vie, pour tenter de rejoindre l'Europe de l’Ouest afin d'y trouver ce travail qui fait défaut dans leur patrie déchirée politiquement et sinistrée économiquement. Après avoir donné tout leur argent à des passeurs, elles se retrouvent employées comme femmes de ménage, qui en Autriche, qui en Italie. Espérant une régularisation de leurs statut et subsistant dans l'illégalité, elles sont perpétuellement angoissées et vivent dans la crainte d'une arrestation et de leur expulsion vers la Moldavie et leur retour dans leur petit village natal.
De l’ancien mur de Berlin à la nouvelle clôture de Ceuta en terre africaine, ce road-movie nous fait traverser l’Europe. Quatre frontières au moins mais un seul axe : une société métissée, multiculturelle riche de ses diversités en dépit de ses traditions de rejet.
Ce documentaire a été tourné entre mai et octobre 2008 au centre CAFDA (Coordination de l'accueil des familles demandeuses d'asile) de Paris 20e et montre les conditions d'accueil des demandeurs d'asile en France.
Ce film développe les points de vue exprimés par ceux qui refusent « des boulots de merde payés des miettes », points de vue éminemment minoritaires dans les médias puisque contrant le discours dominant sur la valeur travail, relayé par les conseillers pour l'emploi. Le film montre par exemple comment un employé est instruit lors de son premier jour du travail chez Domino's Pizza ; puis le spectateur voit les travailleurs de Michelin et les écoute lire le livre de leur PDG relatant son rapport à ses employés. On peut voir parallèlement une assemblée du MEDEF et ses membres exprimer leur positions sur l'emploi en France et, en contrepoint, des chômeurs expliquer pourquoi ils refusent de travailler.
Bien que diffusé dans plusieurs pays hors de France et malgré l'accueil du public et la récompense importante du Prix du Grand Jury au Festival du film d'éducation, ce documentaire a été refusé par toutes les chaines nationales de télévision française.