Dans les campagnes mexicaines, la pauvreté se transmet le plus souvent par héritage. De génération en génération, les jeunes reproduisent les gestes des anciens dans un même combat pour survivre.
Pour la première fois, l’Office fédéral des migrations ouvre les portes de l’un de ses CEP, sans aucune restriction ni censure. La forteresse est un documentaire tourné en cinéma direct qui observe à hauteur d’homme le fonctionnement du Centre de Vallorbe pendant 60 jours, durée qui correspond au temps de résidence maximal pour un requérant d'asile. Dans ce lieu de transit austère, soumis à un régime de semi-détention et à une oisiveté forcée, deux cents cinquante hommes, femmes et enfants de toute origine attendent, entre un passé douloureux et un avenir incertain, que la Confédération décide de leur sort.
Après La Forteresse, qui décrivait l'accueil des demandeurs d’asile en Suisse, Fernand Melgar porte son regard vers la fin du parcours migratoire. Au Centre de détention administrative de Frambois à Genève, des hommes sont privés de liberté dans l’attente d’un renvoi. Requérants d’asile déboutés, condamnés étrangers ayant purgé leur peine ou sans papiers, ils sont sommés de partir après, pour certains, avoir passé plusieurs années en Suisse, travaillé, payé des impôts, fondé une famille. Leur incarcération peut durer jusqu’à 18 mois. Dans ce huis clos, la tension monte au fil des jours. D’un côté des gardiens bienveillants, de l’autre des détenus vaincus par la peur et le stress. Des rapports d’amitié et de haine, de respect et de révolte se nouent jusqu’à l’annonce du renvoi vécu comme une trahison. Ceux qui refusent de partir et susceptible d'opposer une forte résistance physique sont menottés, ligotés et installés de force dans un avion pour un « vol spécial » qui se déroule la plupart du temps dans la détresse et l’humiliation.
Années 70 à la Croix-Rousse, la vie insouciante et heureuse de trois sœurs au caractères très différents. Néanmoins à l'école et dans leur voisinage, elles doivent lutter contre les préjugés et les quolibets qui les concernent du fait de leur origine italienne et que leur mère les élève seule (ce qui est mal vu à l'époque). Cette dernière, italienne immigrée en France (donc étrangère), abandonnée par son mari, est en permanence débordée, car devant mener de front son travail et son ménage dans une pauvreté relative. De plus ses filles lui font voir les 400 coups.
Julie Bataille a 23 ans et, malgré ses diplômes, ne trouve pas de vrai travail. Elle travaille d'abord comme stagiaire dans une boîte de communication puis enchaîne les petits boulots. Au cours d'un entretien d'embauche, elle rencontre Ben, un jeune homme marginal épris de liberté, qui vit entre autres de petits trafics. Il lui propose de le rejoindre dans le Sud-Ouest durant l'été. Julie refuse dans un premier temps puis, sur un coup de tête, plaque tout et part le rejoindre. Le film glisse alors de l'analyse du monde du travail vers le road movie.
Dans l'Est de Turquie, l'enfant Memo vit avec sa mère et sa petite sœur dans un village kurde. Berger et facteur, lisant le courrier aux illettrés, il a trois passions : la flûte, un mouton noir et le football.
L'histoire est centrée autour de Jacob, jeune homme et fils de forgeron qui, cherchant à fuir la misère provoquée par les mauvaises récoltes successives, s'évade en lisant des ouvrages sur les Indiens du Brésil et cherche à y immigrer comme nombre de ses concitoyens, prussiens ou non, d’une Allemagne pas encore unifiée.
Ce film est librement inspiré de la marche pour l'égalité et contre le racisme (dite « marche des Beurs ») qui s'est déroulée en 1983. Il suit l'histoire des fondateurs de ce mouvement et des marcheurs permanents.
Film adapté du roman autobiographique homonyme d'Abd Al Malik, Qu'Allah bénisse la France raconte le parcours de Régis, noir, enfant d'immigrés, surdoué, élevé par sa mère catholique avec ses deux frères, dans la cité du Neuhof à Strasbourg. Entre délinquance, rap et islam, il va découvrir l'amour et trouver sa voie grâce à la volonté de réussir et d'avoir un avenir meilleur.
Andrés, un jeune fermier d'Oaxaca, dans le sud du Mexique, délaisse femme et enfants pour tenter sa chance aux États-Unis. Il fait appel à un pollero (passeur) afin de franchir illégalement la frontière. Mais il est cueilli par une patrouille de la police américaine, placé en centre de détention puis expulsé. Il ne renonce pas pour autant… Dans l'attente, il est recueilli par la gérante d'une modeste épicerie de Tijuana, Ela. Au début, Cata, son assistante, craint l'arrivée de ce nouvel employé. Les deux femmes, elles-mêmes éloignées de leurs propres époux, travailleurs émigrés, finiront pourtant par s'attacher à Andrés…
Marino Pacileo (Toni Servillo) est un homme solitaire qui vit dans le quartier de Vicaria à Naples. Il est surnommé Gorbaciof à cause d'un nævus sur le front qui le fait ressembler à l'homme politique Mikhaïl Gorbatchev. Il travaille comme comptable dans la prison de Poggioreale et se sert dans les caisses de l'établissement afin de financer sa passion pour les jeux d'argents. Alors qu'il joue au poker dans l'arrière-salle d'un restaurant chinois, il rencontre Lila (Yang Mi), la fille du propriétaire (Hal Yamanouchi). Fasciné par la jeune fille, il prend contact avec elle, malgré les difficultés de communication, Lila ne parlant pas l'italien.
Le Togolais Dani émigre en Italie et va vivre près de Pergine, dans la vallée des Mochènes. Là, il établit un lien fort avec les habitants du lieu, en particulier avec le petit Michele Fongher.
Dans les années 80, Stéphanie grandit à la Courneuve auprès d'une mère absente et d'un beau-père brutal. Très vite, elle décide de se sortir de son quotidien morose. Grâce à l'amour de sa grand-mère, à ses lectures, sa passion pour la danse et pour Jean-Jacques Goldman, elle se débat dans cette cité colorée où l'amitié est primordiale. Un jour, elle le sait, Stéphanie quittera la cité pour mener la vie dont elle a toujours rêvé. Le film raconte l'histoire de cet envol.
Le documentaire présente Surville, un quartier suburbain de Paris, en novembre 2005. Sa population, se composant principalement de Turcs et d'Arabes, concentre tous les clichés sur l'immigration, les ghettos et l'islam en France. Qui sont ces immigrations et fils d'immigrants, et que font-ils ?