Si vous aimez cette personne, faites-le savoir !
Nom de naissance Jeanne Marie Andrée BoitelNationalité FranceNaissance 4 janvier 1904Mort 7 aout 1987 (à 83 ans)
Jeanne Boitel , née Jeanne Marie Andrée Boitel le 4 janvier 1904, à Paris (3e) et morte le 7 août 1987 dans la même ville (15e) est une comédienne française, véritable star des années 1930. Elle refusa de tourner sous l'occupation et se distingua dans la Résistance.
Biographie
Carrière artistique
Passionnée de théâtre - elle est sur les planches dès ses 19 ans - Jeanne Boitel a suivi les cours du conservatoire de Paris dont elle sort en 1924. Après un beau début de carrière comme actrice de théâtre, sa beauté et un joli talent de chanteuse lui valent les avances des réalisateurs de cinéma et elle tourne dès 1931 avec les plus grands noms du cinéma français dans des films dirigés par Viktor Tourjansky, Georges Lacombe puis Jean Renoir. Sa distinction naturelle la destine - et la confine - aux rôles de grande dame raffinée. Elle tourne une trentaine de films dans les années trente. Sous l’occupation, elle refusa toute compromission avec les Allemands qui contrôlaient tout le cinéma de 1940 à 1944 et elle revint à sa passion originelle pour le théâtre tout en travaillant pour la Résistance.
C'est au travers de son engagement dans la Résistance qu'elle rencontre Jacques Jaujard, conservateur du Musée du Louvre. Sous le nom de code de « Mozart », elle lui a été envoyée pour inventorier et discuter du sort des œuvres qu’il a dissimulées. Ils tombent amoureux et se marieront après la guerre, après le divorce de Jaujard.
Après la guerre, se considérant trop âgée pour reprendre sa carrière cinématographique là où elle l'avait laissée, elle entra à la Comédie Française et y reste de 1947 à 1966.
Elle revient, modestement, au cinéma en 1954 après que Sacha Guitry, qui l'avait dirigée avant guerre dans « Remontons les Champs-Élysées » et avait gardé d'elle un souvenir ébloui, l'eut courtisée et finalement convaincue de participer au film « Si Versailles m'était conté... », puis à quelques autres. Elle fait ensuite sa dernière apparition à l’écran dans le rôle de M Maigret, dans Maigret tend un piège, aux côtés de Jean Gabin. Ce rôle lui apporte une renommée durable puisqu'elle restera longtemps la seule M Maigret du cinéma.
Après avoir tourné encore pour la télévision, elle se retire définitivement du cinéma à 70 ans.
Famille
De sa liaison avec Jacques Jaujard, elle eut un fils, François-Xavier Jaujard (1946-1996), traducteur, éditeur. Veuve depuis 20 ans, elle décède le 7 août 1987 à 83 ans.
Elle a été présidente de l'Union catholique du théâtre et de la musique.
Rôle pendant la Résistance
Pendant l'Occupation, Jeanne Boitel est recrutée avec huit autres comédiennes par Henri Rollan (Bach dans la Résistance), professeur au Conservatoire et acteur de renom à la Comédie-Française et à l'Odéon, pour constituer un réseau discret qui, durant toute l'Occupation, assurera l'hébergement parisien et le secrétariat des envoyés de Londres parmi lesquels les plus grandes figures de la Résistance de Jean Moulin, Alexandre Parodi, à Pierre Brossolette ou Gaston Defferre. Elles prenaient leurs rendez-vous et assuraient les reconnaissances avant le passage de ces personnalités pour des réunions ou leur logement. Les neuf « muses » n'ignoraient rien des responsabilités de leurs relations et leur arrestation eût été catastrophique, mais « Bach » et « Mozart » surent rester si discrets qu'on les oublia un peu même après la guerre
Jeanne Boitel aurait choisi le pseudonyme de Mozart, en souvenir du Mozart de Reynaldo Hahn qu’elle avait joué en Amérique du Sud en 1939. Femme d'un grand sang froid, Jeanne Boitel qui transportait tous les jours une serviette bourrée de câbles et de documents, a déclaré : « C’était une volupté de me trouver dans le métro, avec cette serviette, serrée contre les Allemands. »
Son courage lui a valu d'être décorée de la Croix de Guerre, de la Rosette de la Résistance et de la Légion d'Honneur.
Le plus souvent avec