Marie Laforêt est une Actrice Suisse née le 5 octobre 1939 à Soulac-sur-Mer (France)
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Nom de naissance Maïtena Marie Brigitte DouménachNationalité SuisseNaissance 5 octobre 1939 à Soulac-sur-Mer (
France)
Mort 2 novembre 2019 (à 80 ans)
Maïtena Douménach, dite Marie Laforêt, née le 5 octobre 1939 à Soulac-sur-Mer (Gironde) et morte le 2 novembre 2019 à Genolier (Suisse), est une chanteuse et actrice française, naturalisée suisse.
Biographie
Origines familiales
Son prénom, Maïtenas, d'origine basque, ayant la signification d'« aimée », est donné parfois par des habitants du Languedoc, surtout des Pyrénées. Le nom de famille de son père, Douménach, est d'origine catalane (équivalent de Domenech).
Enfance et adolescence
Marie Laforêt est la fille de Jean Douménach (1909-1983), polytechnicien, mathématicien et chercheur au CNRS, et de Marie Louise Saint Guily (1912-1993), femme au foyer. La famille de son père est originaire d'Olette, village des Pyrénées-Orientales, celle de sa mère de Bordeaux. Ses grands-parents paternels se sont installés à Sainte-Terre, près de Libourne, au début du XXe siècle, dans une maison que son père habite longtemps et où Marie Laforêt passe ses vacances d'enfant.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Douménach trouvent refuge à Cahors et dans la commune des ancêtres, Lavelanet. Alors que son père est prisonnier de guerre en Allemagne, Marie, sa sœur Alexandra et leur mère connaissent beaucoup de privations et vivent une vie difficile. En 1998, elle révèle qu'à l'âge de trois ans, elle a été violée à plusieurs reprises par un voisin, épisode traumatisant dont le souvenir est demeuré refoulé et occulté pendant près de quarante ans avant de refaire surface.
Après le retour de captivité du père en mai 1945, la famille vit à Valenciennes, où Jean Douménach dirige un atelier de constructions ferroviaires, tandis que Maïtena fait sa scolarité au lycée de filles Watteau, jusqu'en cinquième. Ensuite, les Doumenach s'établissent à Paris.
Après s'être rapprochée de la religion et avoir réfléchi un temps sur l'idée d'aller au couvent, elle suit à Paris des études au lycée Jean-de-La Fontaine, où elle commence à éprouver un intérêt vif pour ses premières expériences du jeu dramatique, qui ont pour elle un bénéfique effet cathartique.
Carrière professionnelle
Sa carrière commence après qu'elle a remporté le concours « Naissance d'une étoile », organisé par Europe n 1 en 1959, en remplaçant sa sœur. Elle y décroche un rôle dans un film de Louis Malle, Liberté. Remarquée par Raymond Rouleau, elle fréquente les cours de théâtre de celui-ci. Le projet de film de Louis Malle est en fin de compte abandonné et c'est avec Alain Delon et Maurice Ronet dans Plein Soleil de René Clément qu'elle fait sa première apparition remarquée au cinéma.
Les rôles se suivent. Le réalisateur Jean-Gabriel Albicocco (1936-2001) son mari d'alors, la fait tourner dans deux de ses films : La Fille aux yeux d'or d'après le roman d'Honoré de Balzac et Le Rat d'Amérique, d'après celui de Jacques Lanzmann, avec un autre chanteur-comédien, Charles Aznavour.
En février 1963 sort son deuxième 45 tours, après la BO du film de Marcel Moussy Saint-Tropez Blues en 1960, qu'elle enregistre avec son ami d'enfance Jacques Higelin, qui va marquer sa carrière. C'est l'avènement des Vendanges de l'amour, écrit par Danyel Gérard. De 1963 à 1970, André Popp signe toutes les orchestrations de ses succès et composera pour elle 18 chansons dont Mon amour, mon ami, Manchester et Liverpool et Dans le lit de Lola.
Les succès s'enchaînent : Frantz (duo avec Guy Béart), Viens sur la montagne et La Tendresse en 1964, Katy cruelle et La Bague au doigt en 1965, Marie-douceur, Marie-colère, adaptation de Paint It Black, Manchester et Liverpool et La Voix du silence, version française de The Sound of Silence (1966). En 1967, Ivan, Boris et moi est un succès populaire ainsi que Mon amour, mon ami, puis fin 1968 Que calor la vida.
À la fin des années 1960, elle entame un tournant et souhaite orienter sa carrière vers des titres plus personnels et notamment puisés dans les folklores américains et européens, sorte de « world music » dont elle devient une pionnière en France. Dans cet état d'esprit, elle chante à l'Olympia en 1969 (récital gravé sur disque), à Bobino l'année suivante et au Théâtre de la Ville en 1971-72. Le Vin de l'été, version française en 1969 de Summer Wine, de Lee Hazlewood en témoigne par exemple.
Cette période située entre 1968 et 1972, est sans doute la plus riche et la plus authentique sur un plan artistique, l'amenant sur les scènes du monde entier. C'est également à cette époque qu'elle signe ses textes sous le pseudonyme de Françoise They. Mais cela ne plaît pas à CBS, sa nouvelle maison de disques. Ils attendaient des tubes et des chansons légères. Marie Laforêt, elle, avait envie de berceuses yougoslaves et de rythmes brésiliens (elle travaille notamment avec Egberto Gismonti et l'Argentin Jorge Milchberg). La chanteuse signe alors chez Polydor et après un dernier album très personnel en 1972, elle décide de renoncer à ses goûts musicaux pour se laisser guider par ses producteurs et répondre aux attentes d'un public plus large.
Plusieurs grands succès populaires marquent cette période commerciale : Viens, viens, adaptation d'un tube allemand, Mais je t'aime, L'Amour comme à 16 ans, Tant qu'il y aura des chevaux (paroles et musique de Nicolas Peyrac), en 1973, Cadeau, en 1974, adaptation du tube country No Charge, Maine-Montparnasse, en 1976, Il a neigé sur Yesterday, en 1977, chanson-hommage aux Beatles. En août 1977, elle décide d'aller s'installer en Suisse et annonce renoncer aux enregistrements, afin d'échapper à la surmédiatisation et pouvoir écrire des livres dans l'anonymat.
En 1978, elle s'installe à Genève où elle tient jusqu'en 1981 une galerie d'art dans laquelle elle exerce aussi la profession de commissaire-priseur. Cependant, en 1979, elle revient aussi au cinéma dans Flic ou Voyou aux côtés de Jean-Paul Belmondo et de Michel Galabru.
Après un détour par la littérature avec la publication de Contes et légendes de ma vie privée chez Stock, Marie Laforêt se consacre surtout au cinéma, en France bien sûr, mais aussi en Italie. Son rôle le plus marquant alors est dans le film argentin Tangos, l'exil de Gardel, qui obtient le Grand prix du jury à la Mostra de Venise en 1985. Peu de disques sortent malgré quelques tentatives en 1982, par exemple avec Blanche nuit de satin (reprise de Nights in White Satin du groupe The Moody Blues).
En 1993, elle revient avec un album dont elle signe tous les textes, sans pseudonyme cette fois, Reconnaissances dont sont issus deux singles : Genève... ou bien et Richard Toll. En 1994, la chanteuse publie une compilation en quatre volumes, parcourant ses 30 ans de carrière discographique. La compilation Fragile de A à Z se décline également en quatre volumes séparés (Fragile de A à H, Fragile de I à L, Fragile de L à P et Fragile de P à Z). Une compilation des meilleurs titres sort également sous le titre Éventail 1963-1993. La carrière de Marie Laforêt se poursuit pendant les années 1990 au cinéma, dont Tykho Moon d'Enki Bilal.
En 1998, son album Voyages au long cours contient 17 titres inédits enregistrés sur scène lors d'une tournée mondiale (1969-1970). Elle y chante en anglais (Barbara Allen), en espagnol (Cabrestero), en italien (Cicerenella), en russe, en roumain aussi bien qu'en français (Marleau). Marie Laforêt a beaucoup chanté sur scène des chansons restées inédites comme Mon cœur se balance, composée sur une musique de Mendelssohn.
En 2001, elle publie Mes petites magies, livre de recettes pour devenir jeune, un livre de recettes de beauté, puis, en 2002, Panier de crabes : les vrais maîtres du monde, un livre engagé dans lequel elle dénonce les dérives du monde de la finance, qu'elle a côtoyé lorsqu'elle était mariée à Éric de Lavandeyra.
Après avoir joué Maria Callas dans Master Class, rôle qui lui vaut d'excellentes critiques (nomination aux Molières en 2000 pour son interprétation), elle remplace Isabelle Mergault dans la pièce de Laurent Ruquier La Presse est unanime en 2003. Elle joue également durant un mois à l'Espace Cardin en 2004 dans Jésus la Caille, adapté du roman Jésus-la-Caille de Francis Carco. Elle participe chaque semaine sur Europe 1 à l'émission de Laurent Ruquier On va s'gêner.
Marie Laforêt remonte sur scène du 14 au 16 juillet 2005, dans le cadre du festival Juste pour rire de Montréal, en avant-première d'une série de spectacles qu'accueille le théâtre des Bouffes-Parisiens, à Paris, du 12 au 24 septembre 2005, pour son premier tour de chant depuis 1972. Le public est au rendez-vous : le spectacle se joue à guichets fermés. Après deux ans d'attente, une série de concerts pour septembre 2007, et une tournée d'adieux sont annoncées, puis annulées à la suite de problèmes de santé de la chanteuse.
Vie privée
En 1961, elle épouse le réalisateur Jean-Gabriel Albicocco (1936-2001).
Entre 1965 et 1967, elle refait sa vie avec Judas Azuelos, homme d'affaires d'origine juive marocaine dont elle a deux enfants : Lisa Azuelos née en 1965, réalisatrice des films LOL et Dalida, et Jean-Mehdi-Abraham Azuelos né en 1967.
En 1971, elle épouse Alain Kahn-Sriber, homme d'affaires et collectionneur d'art dont elle a un troisième enfant : Ève-Marie-Deborah née en 1974.
Un autre homme important dans sa vie, Pierre Cornette de Saint Cyr, commissaire-priseur, écrivain et collectionneur d'art, l'initie, à la fin des années 1970, au marché de l'art.
En 1980, à Genève, elle épouse Pierre Meyer, chirurgien.
Le 7 septembre 1990, elle épouse l'agent de change Éric de Lavandeyra dont elle se sépare quatre ans plus tard. Dans l'émission télévisée Tout le monde en parle, le 9 février 2002, elle livre un témoignage à charge visant Éric de Lavandeyra ; elle se dit persécutée par « une organisation criminelle disposant d'un budget environ deux cent cinquante fois supérieur à celui de la France » et liée à l'ordre du Temple solaire .
Mort
Elle meurt le 2 novembre 2019 à Genolier (Suisse), pour une raison restée inconnue du grand public. Ses obsèques se déroulent à Paris en l'église Saint-Eustache le 7 novembre suivant ; elles sont suivies de son inhumation dans l'intimité familiale au cimetière du Père-Lachaise (division 49).
Ses meilleurs films
(1960)
(Actrice)
(1964)
(Actrice)
(1984)
(Actrice)
(1979)
(Actrice)
(1984)
(Actrice) Le plus souvent avec